A l'école, on nous parle des addictions. Ce phénomène dangereux, dit toxicomanie,désigne tout attachement nocif à une substance ou à une activité. L'alcool, les drogues, les jeux vidéos, la cigarette, le téléphone..
Et l'amour alors ?
Personne n'en parle jamais.
Pourtant c'est la pire des drogues. Celle qui te détruit le plus. L'amour ne se contente pas d'attaquer ton cœur comme organe cible, il s'immisce dans chaque recoins de ton corps et de ton âme, et le réduit en cendre. Ce feu te brûle constamment. Et pourtant,
on aime ça.
La souffrance n'est pas supportable, mais l'addiction est tellement forte qu'on la mets de côté, jusqu'au fameux jour.
J'ai goutté à l'amour. J'ai apprécié, puis j'ai continué.Et je suis tombé.
A l'intérieur, je n'étais qu'un zombie, cherchant la sortie de ce tunnel infernal. Mais à reculons. Vouloir et ne pas vouloir s'en sortir.Être malade. La drogue est une maladie. L'amour est un virus.
Ça prend du temps, et le temps tu me l'a pris. Tu m'as volé des moments de vie que je méritais de vivre pleinement.
Et me voilà, neuf mois plus tard.
Neuf mois, c'est Une grossesse, une vie, un amour,
Une rupture.Le monstre que tu as créé s'est enfin révélé au monde. En es-tu fier ?
J'ai honte. Honte de moi, honte de t'avoir laissé me transformer en cette horrible chose.
Je suis comme une flèche aiguisée, tirée de ton arc, qui vole sans savoir ou aller, et risquant à tout instant de tuer.
Tu m'as montré comment briser un cœur en détruisant le mien. Pourquoi mes pas suivent les tiens ?
Pourquoi ?Je suis si perdue que je ne sais plus distinguer mes actes. Bien ou mal ?
Qu'est-ce que je suis en train de faire ?
Mais qu'est-ce que tu as fait bordel ?J'essaie de m'amuser pour oublier.
Mais ce n'est pas moi.
Je ne veux pas être la fille sans cœur qui fait tourner les têtes et qui ne s'attache pas. Je refuse d'être le démon des nuits de quelqu'un, comme tu l'as été poyr moi. Je ne veux pas être celle à qui on s'adresse juste pour s'éclater un soir et je ne veux pas le faire non plus.Me rabaisser à cet état d'esprit, ce serait te laisser gagner le combat que je mène depuis des semaines, ou plutôt des mois maintenant.
DES PUTAINS DE MOIS ?
Tu te rends compte ?
Personne ne se rends compte de la tempête que j'héberge. Et je crois que si quelqu'un s'approche trop de celle-ci, il ne reviendrai jamais. Ainsi, je me cache. Je cache les dégâts. Je protège ce qui m'entoure en la gardant en moi. En la laissant me ronger depuis l'intérieur de mon corps.Je refuse. Je refuse que tu gagnes.
Dans cette histoire tu 'as rien perdu.Moi, j'ai tout perdu. Tout. TOUT PUTAIN. TU ENTENDS CA ?!?!
Je t'ai perdu toi.
Et pire que ça.
Je me suis perdue moi.Alors cette fois je ne veux pas perdre.
Je ne peux pas tout simplement. Ce n'est plus un choix mais une obligation. C'est, de la survie.
Je dois gagner cette bataille et je compte bien le faire.
Je compte m'en remettre. Je compte trouver la force. Je n'ai plus d'énergie à te donner, plus de temps à gaspiller.
Je ne veux pas venger. Se venger c'est s'abaisser au niveau de son ennemi. Et jamais je ne me comparerai aux merdes dans ton genre.Je sais, je changerai sûrement de discours dans quelques jours mais ce soir, ma colère détient ma plume. Je serai guérie de cette maladie lorsque la colère disparaîtra.
Et ce n'est pas le cas pour l'instant.
Ma colère a pris le dessus.
Je la laisse rarement faire. Elle peut s'avérer très dangereuse. Elle a failli me tuer la dernière fois.Mais maintenant, là tout de suite, je suis seule. En sécurité. La seule chose qu'elle peut heurter c'est ton souvenir.
Et je n'ai aucune envie de la retenir.J'ai vraiment hâte de voir les beaux jours revenir. Mais je me dis que la vie t'a mis sur mon chemin en guise de montagne à franchir. Et je vais bientôt arriver au sommet.
Neuf mois.
Au bout de neuf mois, j'écris ça.Lorsque j'aurai 70 ans, ça ne me paraîtra peu important. Neuf mois d'une vie, c'est peu, mais cela suffit pour créer la vie. Ces neuf mois m'ont pourtant montrer qu'ils suffisent aussi pour la détruire.
Pour la moi de 16 ans, neuf mois, c'est une vie entière.
Je crois éperdument que chaque personne sur cette planète à des moments plus difficiles que d'autres, lors de temps différents. Mais chacun passe par ce gouffre.
On y voit pas la fin. Malgré tous les efforts qu'on investit, on y arrive pas. C'est trop dur, trop long, trop épuisant...je n'y suis d'ailleurs toujours pas parvint. Je te l'avoue, je perds souvent espoir. J'y ais cru trop tôt, en sous-estimant ces fissures. J'ai dépensé mon énergie trop vite. J'aurai du prendre mon temps . Accepter.
Si j'avais réagi autrement, peut-être mieux, je ne serai pas assise en train de pleurer sur mes lignes, étouffant mes sanglots dans mon lit, à me battre pour ne pas hurler de douleur.
Mais le bout du tunnel ne me fera pas oublier.
Vouloir oublier c'est y penser deux fois plus.Je n'ai pas besoin de ta présence dans mon esprit.
Alors lorsque mes mots trouveront d'autres plaies à soigner, d'autres pensées à exprimer, la douleur de ton amour aura disparue. Une bonne fois pour toute.Nous sommes le 27 décembre 2020. Année ayant subi les ravages d'un virus appelé Covid-19.
En avril, plein confinement, tu as débarqué dans mon cœur comme un virus.Ton amour a failli me tuer.
Je cherche encore un vaccin, ma pandémie.