7 minutes, Livaï X Reader

Une soirée arrosée au bataillon d'exploration

Le QG de bataillon d'exploration n'avait jamais été aussi animé par la joie que ce soir. Ils n'étaient jamais rentrés autant victorieux non plus. Le major Erwin avait perdu tout espoir concernant ces sorties extra-muros. Et pourtant, leur 57ᵉ sortie fut un succès. Peu de morts, encore moins de blessés que d'ordinaire. Ils avaient même réussit à capturer deux nouveaux titans pour les expériences d'Hange. Vous imaginez bien son euphorie lorsqu'elle vit ces deux énormes têtes entrer dans son laboratoire.

Bien qu'il manquait encore quelques soldats à l'appel, le bataillon était plus que satisfait. Le risque zéro n'existe pas dans ce monde, mais ils s'en étaient rapprochés. La tristesse habituelle des retours de missions avait été remplacer par une bonne humeur générale et l'envie de faire la fête. Le major Erwin avait accepté volontiers, se donnant la peine de faire parvenir la meilleure bière de la capitale jusqu'au QG. Les tonneaux arrivèrent dans l'après-midi, il n'avait pas radiné sur la quantité d'alcool. Il se devait de féliciter ses soldats comme il se doit.

La totalité des escouades étaient conviés ce soir, personne ne voulait rater ça. Le major avait accordé un jour de permanence le lendemain, permettant à ses soldats de récupérer après cette soirée. Ce n'était pas souvent qu'ils se permettaient un écart de conduite comme celui-là, alors autant en profiter à fond. Des chefs d'escouade jusqu'aux nouvelles recrues, personne ne louperait cet événement.

En fin d'après-midi, les derniers ajustements de décorations se faisaient. Un buffet avait été dressé, la nourriture qui s'y trouvait était bien différente de ce que le bataillon avait l'habitude. Le réfectoire ne ressemblait plus au lieu sinistre où les soldats récupéraient pendant leur pause. Le caporal-chef Livaï avait ordonné un grand ménage avant toute chose. C'était sa condition pour participer à la fête. Hange l'avait tanné toute la journée pour qu'il soit présent et qu'il s'amuse avec les autres. Au début, il refusa catégoriquement. Mais la scientifique est coriace, et elle fit plier Livaï à cette seule condition, en appuyant bien sur le fait qu'il avait interdiction de rester dans son coin ce soir. Il avait claqué sa langue contre son palais avant de laisser Hange s'exciter toute seule au milieu du réfectoire.

Les dortoirs étaient remplis de bonne humeur. Les uniformes avaient étés remplacés par des tenues de soirée, donnant l'illusion de n'être que de simples citoyens de la capitale. De l'extérieur, nul ne pouvait savoir qu'ils avaient la mort sous les yeux en permanence. Ces moments de joie et de réconfort étaient si rares au sein du bataillon d'exploration que personne ne voulait s'y dérober.

En début de soirée, les soldats prirent place dans le réfectoire. Quelques-uns s'émerveillaient à la vue du buffet, tandis ce que certains admiraient les tenues inhabituelles des autres. Ce soir, personne n'avait envie d'être considérer comme soldat du bataillon, le simple statut d'humain était suffisant.

Sasha était attablé au buffet. Elle avait la bouche pleine de petits fours alors qu'elle s'en réservait une pleine assiette. Connie l'avait rejoint un verre à la main, ils observaient les gens présents dans la salle.

- Regarde Eren ! Je suis sûr que Mikasa l'a forcée à mettre une chemise propre !

- Elle peut parler, elle qui ne lave jamais son écharpe !

Connie explosa de rire, manquant de lâcher son verre au sur le sol. Sasha reprit une bouchée d'un feuilleté aux saucisses qu'elle jugea excellent. Le major avait misé haut en ce qui concernait la nourriture.

- Oh, regarde ! Le caporal-chef est venu ! Et il est bien habillé en plus.

Livaï, contraint par Hange, avait eu pour ordre de venir avec autre chose que son uniforme. Il avait alors cherché au fin fond de son armoire un pantalon qui ne soit pas le même que ceux qu'ils portaient habituellement. Il s'était dit qu'une chemise noire ferait l'affaire pour satisfaire Hange, mais il ne renoncerait pas à son foulard de soie. Il avait également troqué ses bottes pour des chaussures en cuir noir qu'il ne portait que lors des bals donnés à la capitale auquel il était forcé d'assister.