Chapitre 2: Solèna

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-Le navire vient d'accoster au port, sire, l'informa Brizéis.

-Je te remercie, le gratifia le roi en continuant de faire les centspas dans la partie nord du jardin.

Iljeta un coup d'œil par-dessus le muret qui surplombait la mer, etaperçut le bateau qui provenait de Dexia.

-Gaelican a été prévenu n'est ce pas ? demanda le roi pourla dixième fois depuis ces deux derniers jours.

-Oui votre majesté, répondit son conseiller calment, ill'accompagne.

-J'étais persuadé qu'il prendrait soin d'elle, acquiesça leroi pour lui-même, nous avons eu raison de lui accorder la sécuritéde Magdalena, c'est un brave homme et un noble chevalier.

-Croyez vous qu'il ait raison au sujet des nains à Lizzéria et quececi puisse avoir un rapport avec les troubles aux frontièresouest ? interrogea Brizéis.

-J'espère de tout mon cœur qu'il se trompe. Mais peut êtrea-t-il raison et dans ce cas il serait temps pour Magdalena derevenir ici et d'accomplir son destin, soupira tristement le roi.

-Mais elle est encore jeune, protesta son conseiller. Commentpourrait-elle le faire ?

-Je l'ignore, mais croyez moi bien que cela ne me réjouit pas plusque vous, affirma le souverain. Elle est ma nièce, même si elle esthumaine, elle la seule descendante de notre royaume, je ne veux pasqu'il lui arrive malheur.

Brizéisne répondit rien ; il aurait aussi voulut que les étoiles setrompent. Il savait que le roi s'en inquiétait, aussi dès queGaelican lui avait signalé la présence de nains étranges àLizzéria le roi avait pris des mesures. Et le voyage organisé dansla capitale tombait à pic, il pourrait éloigner sa nièce du dangeret en profiter pour la rencontrer.

Presquedix-huit ans avaient passés depuis que le roi s'était résolut àenvoyer aussi loin la petite princesse, et pas un jour ne se passaitsans que le roi regretta sa présence au château. Il n'avait puavoir d'enfant avec son épouse à leur plus grand désespoir et ilsavait que la reine aurait aimé élever la fille de son frère. Maisil savait qu'il était préférable de l'éloigner et de garderson identité secrète. Depuis la reine était souffrante, ce quipeinait le souverain. Mais il semblait que la venue de cetteprincesse perdue, lui redonne des forces et le sourire.

-Faites dire à Gaelican que je les recevrais demain dans la matinée,ordonna le roi. Je ne veux pas la brusquer, laissons lui la journéepour découvrir notre capitale.

Brizéisacquiesça d'un signe de tête et pris congé après avoir saluéle roi.


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Sousle regard des gamins qui traînaient sur le port, les élèves deLizzéria mirent pieds à terre accompagnés de leurs professeursainsi du chevalier qui les accompagnait. Leurs yeux émerveillésregardaient de tous les cotés, s'arrêtant sur la forteresse duchâteau que l'on distinguait.

Magdalenaavança suivait le groupe, les yeux rivés sur le palais. Le roil'attendait il ? Lajeune fille sentit la main de son amie se poser sur son épaule, elletourna les yeux vers elle. Son regard l'apaisa, et elle continua àpromener son regard partout autour d'elle. Leur professeurs lesconduisirent dans une auberge au centre de la ville, et lesrépartirent dans les chambres, puis leur donnèrent quartiers librespour le reste de la journée. Elena et Magdalena montèrent leur sacdans leur chambre. En ouvrant la porte, elles découvrirent deux litsface à face, avec une fenêtre donnant sur le marché.

- On va visiter ? proposa Elena piqué par la curiosité.

- Evidemment, répondit son amie en jetant son sac sur son lit. On vachercher Angel ?

Prophecia : L'arbre prophèteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant