Les arbres défilaienttandis que le ciel s'assombrissait. Un nuage de poussière sedessinait derrière chaque sabot qui martelait le sol.Elle galopaitaussi vite que son cheval le lui permettait. Elle était épuiséemais elle devait continuer, il fallait sauver sa vie ou au moinscelle de son enfant blottie contre son cœur. Elle venait de donnerla vie et de perdre son époux il y avait seulement quelques heures,mais elle devait trouver la force de continuer. Elle ne savait plusdepuis combien de temps elle galopait à travers cette forêt, elleignorait si elle était encore poursuivie mais elle ne devait pass'arrêter avant d'être en sécurité derrière les forteresses dupalais. Cependant elle n'était pas sure que le roi tiendrait parolecomme lui avait assuré son époux, mais elle devait y croire.
Tandis que son cheval avançait, se rapprochant àchaque pas du château, elle s'accrochait de toutes ses forcesessayant d'ignorer sa souffrance et sa fatigue. Soudain, elle tirales rênes et arrêta son cheval tout en écoutant les bruitsalentours. Elle posa alors les yeux sur le nouveau né emmitouflécontre elle ;il respirait toujours doucement, ses trais crispéscomme ceux de sa mère. Rassurée, la jeune femme repartit après unrapide coup d'œil derrière elle. Enfin, les arbres se dissipèrentet elle aperçut les tours d'observation. Elle essaya de puiser dansses dernières ressources et accéléra le rythme de son cheval ens'accrochant de toutes ses forces. Lorsqu'elle arriva enfin auxportes de la ville,deux gardes vinrent à sa rencontre. Tous deuxétaient grands, les cheveux mi longs dissimulant à peine leuroreilles pointues, vêtu d'une cote de maille, et une épée attachéeà leur tailles.Quand ils la reconnurent ils la saluèrent comme ilsle devaient, et relevèrent les yeux vers elle.
-Madame, pouvons nous vous aider ? demanda lepremier.
- Je... je dois voir le roi, maintenant, ordonnat-elle d'une voix faible.
- Je vous accompagne tout de suite Madame, dit il enenfourchant son cheval près de lui. Vous avez la force de vousrendre jusqu'au palais sur votre cheval ?
La jeune femme ne pu répondre. Aussi, le deuxièmegarde s'approcha d'elle et monta derrière elle, prenant les règnesde son cheval.Quand il passa ses mains autour d'elle, il s'aperçutde la présence du nouveau né.
- Vous, vous venez de donnez la vie, Madame ?demanda le second garde.
- Oui, ils ont tué mon époux, ajouta t-ellefaiblement.
Les deux citadelles se jetèrent un coup d'œil.
- Vite allons voir le roi.
Tout deux enfoncèrent leurs talons dans les flancsdes chevaux et s'élancèrent en direction du palais, au cœur de laville. Tandis qu'ils traversaient la ville, les habitants seretournaient en s'écartant pour les laisser passer. La jeune femmeessayait de conserver ses forces qu'elle sentait disparaître. Enfin,ils atteignirent l'entrée du palais. Les deux gardes mirent le piedà terre et aidèrent la jeune femme à descendre de sa monture. A cemoment là, un jeune homme pareillement habillé que les deux hommess'approcha d'eux.
-Maria Magdalène, s'étonna t-il en reconnaissantla jeune femme.
-Gaelican, souffla t-elle.
- Mon dieu que vous est il arrivé ?
- Ils l'ont tué Gaelican, il faut que je voie leroi. Il doit la protéger,dit-elle en désignant le bébé endormicontre sa poitrine.
- Elle vient juste de lui donner la vie, expliqua lepremier garde.
- Je vais la porter, dit le jeune chevalier en lasoulevant délicatement et prenant soin de faire attention au nouveauné. Il faut voir le roi,immédiatement.
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Prophecia : L'arbre prophète
FantasyDeux espèces qui vivent en paix depuis longtemps. Une prophétie annoncée des années auparavant. Une menace annoncée mais inattendue et une enfant promise à un destin tout tracé. Tout semble déjà prévu, défini du début à la fin. Mais si la prophéti...