Un rayon de soleil qui transperçait les persiennes me tira de mon sommeil et je m'assis dans mon lit. Quelques chants d'oiseaux s'élevaient dehors et je passai mes mains sur mon visage. Je ne me sentais plus triste, mais simplement vide.
Un trou béant prenait place dans ma poitrine et, à contre-coeur, je décidai tout de même de sortir des draps qui m'enveloppaient. La première chose que je vis fut la petite boîte qui trônait encore sur mon bureau. J'aurais aimé d'une certaine manière, qu'elle ait disparu pendant la nuit.
Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres. J'allai à la fenêtre et l'ouvris. Une légère brise s'engouffra dans la chambre et je pris une grande bouffée d'air. L'été commençait à toucher à sa fin. Bientôt, les jours raccourciraient, au même rythme que les feuilles tomberaient.
Nonna aurait probablement râlé, parce qu'elle n'aimait jamais quand l'été s'arrêtait. Si elle avait pu vivre toute l'année dans une chaleur étouffante et un soleil brûlant, elle l'aurait fait. Je souris malgré moi et refermai la fenêtre. Je me sentais un peu moins vide.
Je pris la boîte dans mes mains et défis le lacet en cuir qui la fermait. Je soulevai délicatement le couvercle. Je pensais trouver une simple lettre ou un mot, mais mes yeux s'écarquillèrent en découvrant des pétales de fleurs. J'en sortis un, puis deux. C'étaient des pétales de coquelicots. Les fleurs préférées de Nonna.
Je continuai, malgré que quelques larmes perlaient déjà aux coins de mes yeux. Une minuscule fiole avait été également glissée dans le paquet. Elle contenait du sable, parce que l'endroit préféré à Nonna, c'était la mer.
Je tombai ensuite sur une autre petite bouteille, plus allongée que la précédente. Il n'y avait rien à l'intérieur. Mes sourcils se froncèrent, puis je remarquai une étiquette collée derrière.
Raggi di sole.
Ce qui signifiait rayons de soleil en italien. Je souris, puis ma gorge se serra un peu lorsque je vis une lettre tapie au fond de la boîte. Je dépliai la feuille soigneusement. Mes doigts tremblaient et je dus essuyer mes yeux pour lire.
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J'ai envie de vivre
Short StoryLa mort : une réalité qui m'avait frappée violemment, un soir d'été. Plus de sourire, seulement chagrin, larmes et douleur. Puis une promesse : "Je veux que tu aies envie de vivre." © Tous droits réservés, Clara De Luca, 2021