Toute Une Vie Sans Toi!

partie 4

Je me suis dirigée vers la salle de bain, où une douche rafraîchissante m'attendait. Une fois bien apprêtée, j'ai pris la décision de sortir.

Sans vous l'avoir mentionné, Thessa avait laissé la clé de sa voiture.

Je me suis retrouvée à conduire sans but précis, jusqu'à ce qu'une bibliothèque attire mon attention. Impulsivement, je me suis arrêtée et y suis entrée.

Un livre en main, je me suis plongée dans sa lecture. Mon casque Bluetooth à l'oreille gauche diffusait une douce mélodie en fond. J'apprécie particulièrement cette atmosphère. Absorbée par "PERDU", j'ai soudain senti une petite fille se précipiter vers moi.  

Moi : Oh, c'est toi !

C'était la petite fille que j'avais rencontrée au parc la dernière fois.

Elle : Lætitia.

Moi : Pardon ?

Elle : Mon nom, c'est Lætitia.

Moi : Ah, j'aurais dû y penser.

Moi : Tu es encore avec ton oncle ?

Elle : Toujours avec le plus moche des oncles.

Nous avons éclaté de rire ensemble, non pas à cause de la blague elle-même, mais à cause de l'expression sur le visage de son oncle que j'ai aperçue à ce moment-là. C'était une expression si indescriptible et mémorable que je ne saurais la décrire avec des mots. Mais ce moment de connivence et de rire partagé restera gravé dans ma mémoire.     

Lui : Très bien. J'ai une envie irrésistible de vous taquiner en ce moment.

Moi : Ce n'était guère amusant.

Elle : Dis, tonton, pouvons-nous l'inviter à la maison ce soir pour la fête ?

Moi : Non, ma chérie, pas aujourd'hui.

Elle : S'il te plaît.

Lui : Oui, c'est une idée splendide. Il y aura une petite fête à la maison, ce sera fort agréable. Sa mère sera enchantée de te rencontrer, car depuis notre rencontre, elle ne cesse de parler de toi.

Je me trouvais à court de mots, mais l'idée de m'y rendre ne me séduisait guère.

Moi : En outre, je ne suis pas particulièrement friand des fêtes.

Lui : J'avais bien précisé, une petite fête.

Moi : Regarde, aujourd'hui, je n'ai vraiment pas bonne mine.

Lui : Ne dis pas non, je t'en prie.

Que faire ?

Elle : D'accord, je comprends, laisse tomber. Tu ne veux pas. Tu ne nous aimes pas.

Moi : Arrête, ne dis pas cela.

Elle boude.

Elle : Tu n'as pas envie de venir, d'accord. Laisse tomber.

Moi : D'accord, je viens avec vous.

Leurs visages s'illuminent de sourires.               

Elle : En avant, partons maintenant pour embellir ta coiffure.

J'affichais une mine défraîchie, mon humeur n'était pas au beau fixe. Elle m'entraînait presque en courant vers le véhicule.

Une fois à bord, l'ambiance était élégante.

Je m'installai à l'avant aux côtés de l'oncle, la jeune fille à l'arrière. Durant le trajet, j'ai remarqué son regard posé sur moi, mais je me sentais mal à l'aise.