DESTINÉE

SPLEEN 1

La vie reprend son cours
Le tyran repend les malheurs
Une proie de plus est devenu le chasseur
Le bonheur se noie dans le Léthé
Et le malheur dans la fontaine de jouvence
Une rose en moins je suis en carence
Une épine de plus , le froid surgit en été
Une dose de népenthès pour oublier
Pris d'un spleen j'étouffe de la pensée
Une pensée tantôt aigre souvent criarde
De ses sources jaillissent le regret
Mon cœur flétrie pleure un amour défunt
Je suis un innocent condamné à la désolation
Un ange qui prime avec la noirceur
Âme riche , à la fois solitaire
Et parsemer d'un odorat de bonté
Ma patience plus grande qu'un séquoia
Parfois je suis amnésique , souvent je n'arrive pas à oublier
Que vais-je faire ?
Que puis-je faire?
Qui suis-je?
Dois-je m'estomper ?
Dois-je comprendre ?
Dois-je me taire ?
Dois-je crier ?
La pensée est devenue parole
La parole est devenue acte
L'acte est devenu une habitude
L'habitude est devenue une nature
Cette nature deviendra une destinée
D'après ce qu'on t'as dit c'est difficile d'exister dans mon cœur ?
Une rime de plus pour saigner mes peines
J'arbore une haine hargneuse
Plus je m'approche des roses plus je découvre les épines
Tout un remord englouti par diverses pensées
Je me noie dans un faux sourire espérant que les personnes autour ne le remarquent
Je suis le jeu et le joueur
Je suis la joue et le sifflet
Je suis la pointe et le marteau
Je suis une victime qui a un reflet de bourreau
Aride est le cœur où poussent des peines
Les regrets inondent ma pensée
Je me sens plus vie
La mort devient le début d'un cycle de vie paramétrer
Où remords et regrets ne servent plus grand chose
Où ton meilleur ami devient un ennemi déclaré
Où la bouche est muette et le cœur parle
La peur d'aimer et celle de décevoir devient grande
Je suis plus proche de la tombe que de l'amour
Où sont toutes les personnes qui avaient promis de rester ?
Dis moi sur quelle épaule pleurer?
Je veux juste faner
Je ne veux plus être "vie"
Ma vie est flétrie
Âme criblée de spleen , je suffoque de la pensée
Les larmes détruisent les sourires
Et les roses fanent sous effet d'épines
La vie disparaît quand elle côtoie la mort
Meurtri et plus que vide
Quand serai-je heureux ?
Quand serai-je en paix ?
À croire que tout cela est vénal
Je suis le mal subit
Je me demande quand vais-je guérir?
Le temps s'ennuie sur ma peine
J'ose espérer que je me trompe
Et que sur l'éponge de l'oubli mon cœur s'y trempe
Je n'ai pas de mots je pleurs des maux
Je suis pessimiste quand on me parle de l'homme
Et plus optimiste quand c'est Dieu
Ma peine me suis partout pourtant je la fuit
Je veux juste errer dans le vide et l'oubli
Voir ce que ça fait d'être amnésique
Vivre l'autre et ne plus vivre soi .