𝐖𝐇𝐀𝐓𝐄𝐕𝐄𝐑, 𝘵. 𝘺𝘶𝘶𝘫𝘪

✎ three.

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Chaque jour, j'étais là.
Le travail me retenait quelques fois assez tard, cependant tu savais que j'allais venir.

Rester auprès de toi, simplement.

Chaque jour, j'attendais qu'on me dise que tu pouvais rentrer à la maison.
Que tu étais guéris.
Que tout ceci était un vilain cauchemar.

À chaque fois que je venais, tu souriais.
Tu étais joyeuse.
Tu ne me reconnaissais pas comme ton petit-ami depuis plus de 5 ans certes,
mais tu donnais toujours cette joie de vivre.

Tu me tiens la main,
couché sur le lit d'hôpital,
puis tu me racontes ce que tu as appris aujourd'hui.

- Aujourd'hui, j'ai appris à comprendre ce que c'est la philosophie Terushima !

- Je suis fier de toi T-P !
lui répétais-je en posant un baiser sur son front.

- Dis Terushima ?
Est-ce qu'un jour, tu pourras me faire voir ce que c'est le dehors ?
soufflas tu tristement en regardant par la fenêtre, par cet merveilleux après-midi.

- Bien sûr ! Quand tu voudras !
dis-je enthousiasme ayant ma petite idée pour l'aider à sortir.

- Maintenant ?
te releva tu en position assise en écarquillant de tes yeux illuminées.

- Ce soir si tu veux, mais c'est notre petit secret à nous deux !
lui chuchotais-je a l'oreille telle un enfant, en regardant de l'autre côté de la pièce si quelqu'un nous écoutait.

Tu gémissais de bonheur en étant de plus en plus excité d'être ce soir.
Tu bougeais comme une gamine dans ce lit, toujours avec ta main accroché à la mienne.

Tout cela me faisant sourire de bonheur,
comme un gamin.
Te voir si enjoué et excité à l'idée de voir et de toucher le "dehors", me rendait aussi nostalgique.

Je ne montrais en aucun cas mon chagrin,
je voulais simplement que tu passes les meilleurs moments à cet instant précis.

- Tu sais quoi T-P, si tu dors toute l'après-midi, tu pourras être en forme ce soir ! D'accord ?
m'exclamais-je en te faisant un petit clin d'œil.
Il fallait bien que je te fasse du chantage, tant que tu serais heureuse et en pleine forme.

- Mhhh... d'accord !
réfléchis-tu en te frottant les yeux, en te remettant sou les draps, tout en souriant joyeusement.

- Je reviens ce soir !
me levais-je en te remettant bien sur tes draps pour que tu dormes bien.

- Promis...?
me demandes-tu ayant peur d'être encore seul.

- Promis juré !
posais-je mes lèvres sur ton front en caressant ta joue, en tendant mon petit doigt pour seller cette promesse.

Tu plissas les yeux d'incompréhension et semblait un peu perdu.

- C'est comme ça qu'on fait les promesses !
pris-je ta main en mettant ton petit doigt contre le mien.

Tout d'un coup, tes yeux s'illuminas!
C'était un acte si mignon et si important pour toi que tu ne voulais même plus lâcher mon petit doigt.

Mais tu savais que pour voir le dehors, il fallait que tu me laisses partir.
Délaissant mon petit doigt pour que je m'en aille, tout en regardant tristement de l'autre côté de la pièce.

- Je t'ai dit T-P... jamais je ne t'abandonnerais, ne t'inquiète pas.

Tu reportas ton attention sur moi, en souriant un peu forcé, pensant toujours que tu étais seule, alors que je me battrais toujours à tes côtés.

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"Elle a fait des progrès incroyables, elle arrive de mieux en mieux à se souvenir de petites choses anodines !"

J'avais fait un petit détour, pour demander au médecin l'état de santé de ma princesse.

Certes, j'étais un peu plus confiant, me disant que ce cauchemar allait bientôt finir, mais je savais qu'un autre détail allait empêcher ce renouveau.

"Et pour son cerveau...?"
demandais-je peu serein en croisant les bras, en fuyant le regard du docteur.

"...Nous ne savons pas pour le moment, ses lésions n'ont encore pas empirer mais nous ne sommes jamais sûr de rien..."
compatissais-t'il avec moi, sur son etat de santé.

"D'accord..., merci docteur."
Soufflais-je de même en lui serrant la main, pour enfin partir à la voiture.

- Ne t'inquiète pas T-P, ce soir je te ferais découvrir le monde extérieur...
dis-je à moi même en regardant la montre indiquant les 18 heures, et fixant le coucher du soleil à l'extérieur du bâtiment.

J'avais déjà ma petite idée pour comment te faire sortir.

Peu importe.
Même si il fallait désobéir aux médecins, je ferais TOUT pour te rendre heureuse.