𝐬𝐲𝐝𝐧𝐞𝐲 | mardi, le 21 août 2012
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Ashton était surpris quand quelqu'un frappa à la porte de sa chambre d'hôpital. „O-Oui?" demanda-t-il dans un demi-sommeil en n'ayant aucune idée de qui allait venir le voir si tôt le matin.
„Bonjour, Ashton." Une infirmière lui a souri amicalement quand elle entrait dans sa chambre. „Comment te sens-tu? Es-tu prêt pour ton premier cycle de chimiothérapie?" elle demandait.
„Veux-tu une réponse honnête?" Ashton soupira. „Ou veux-tu que je réponds ce que les gens attendent de moi?"
L'infirmière ne lui lança qu'un regard déplorant. „Ashton, je sais qu'une chimiothérapie n'est pas la meilleure chose à expérimenter, c'est un long processus et prend beaucoup de temps, mais parfois il n'y a pas d'autre moyen . Parfois, c'est nécessaire et tu devrais essayer de lui donner une chance." elle expliquait.
„Mais est-ce que ça a du sens?" demanda Ashton pendant que l'infirmière l'aidait à se lever and à s'asseoir dans son fauteuil roulant.
„Oui." La jeune infirmière lui rassura. „Nous allons tout essayer pour que tu puisses combattre le cancer, je te le promets." Elle lui envoya un sourire soigneux en poussant le fauteuil roulant d'Ashton dans le couloir et vers une autre chambre où un médecin et la mère d'Ashton lui attendaient déjà. „Tu es sûre de vouloir être ici, Anne-Marie?" lui demanda sa collègue et lui lança un regard inquiet. „C'est ton propre fils, ça doit être dur pour toi."
Anne-Marie hocha la tête. „Oui." répondit-elle. „Mais je veux être là pour lui, c'est le moins que je puisse faire." Elle regarda avec inquiétude son fils aîné qui était assis dans son fauteuil roulant, sa tête basse. „Ash..." soupira-t-elle en s'agenouillant devant lui. „Ashton, regarde-moi."
„J'ai l'impression que tout cela n'a pas du sens. Et s'il est trop tard, s-si... si le cancer est déjà trop fort?" demanda-t-il doucement. Sa mère lui caressa la joue avec son pouce.
„Tout ira bien, Ashton. Tout ira très très bien, j'y crois."
Ashton soupira en réponse. Il n'était pas sur de pouvoir dire quelque chose, il savait qu'il briserait le coeur de sa mère s'il lui disait que dans son esprit, il avait déjà abandonné.
Soigneusement, Anne-Marie et sa collègue aidaient Ashton à se lever et lui guidaient vers un lit de soins. Des courbatures et des douleurs l'accompagnaient presque vingt-quatre heures par jour maintenant et rendaient la marche sans douleurs immenses presque impossible et le fauteuil roulant le compagnon constant d'Ashton.
„E-Et qu'est-ce qu'il se passe exactement maintenant?" demanda-t-il.
„Tu vas recevoir une anesthésie locale, Ashton." expliqua Anne-Marie en s'asseyant sur une chaise derrière son fils pendant qu'il s'allongeait. „Tu auras besoin d'un cathéter pour le médicament de chimiothérapie juste en dessous de ta clavicule. Ce n'est rien de mal, Ashton." sa mère sourit. „Ne t'inquiète pas."
Ashton hocha la tête en attendant que le médecin prépare tout pour la petite intervention. Mais soudainement, il attrapa la main de sa mère. Il ne l'avait pas fait depuis longtemps, depuis de nombreuses années, mais à ce moment-là, il n'avait plus l'impression d'être Ashton adulte, il était de nouvea le petit fils de sa mère. Ce n'était pas seulement sa peur des aiguilles, c'était la peur de l'incertitude sur tout ce qui se présentait.
„Tout ira bien, Ashton." chuchota Anne-Marie en caressant le dos de la main d'Ashton.
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„Bon Ashton, je vais maintenant anesthésier la zone autour de ta clavicule avec l'anésthesie." expliqua le médecin. „Ce ne sera pas plus que juste une petite piqûre, mais tu peux me dire si tu te sens inconfortable."
Ashton hocha la tête faiblement en fermant les yeux et siffla quand il sentit l'aiguille froide pénétrer dans sa peau. Ça lui faisait du mal pendant une seconde seulement, mais l'instant d'après, il ne sentit plus rien.
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Ashton plissa les yeux en voyant la lumière brilliante qui provenait du plafond de sa chambre d'hôpital. Il devait cligner des yeux plusieurs fois avant de pouvoir distinguer la silhouette de sa mère assise juste à côté de son lit. „M-Maman?" demanda-t-il.
„Je suis là, Ashton." dit-elle d'une voix rassurante. „Comment te sens-tu?"
„Si... si fatigué." répondit-il et essaya de s'asseoir quand il remarqua le tube qui reliait sa clavicule à une perfusion intraveineuse avec un liquide clair. „Qu'est-ce que c'est, maman?" il demandait.
„Les cytostatiques." répondit-elle. „Le... le médicament qui inhibe la croissance et donc aussi la prolifération des cellules cancéreuses." elle expliqua.
„Alors... cela... c'est de la chimiothérapie..." marmonna Ashton.
Anne-Marie hocha la tête prudemment. „Tu pourrais ressentir certains effets secondaires tels que la fatigue, nausées et vomissements, des lésions buccales et des douleurs musculaires. Ces sont les plus courants, mais... malheureusement la liste des effets secondaires de la chimiothérapie est interminable, Ashton." elle soupira et caressait les boucles sale blondes de son fils aîné. „La perte de cheveux..." marmonna-t-elle. „C'est l'effet secondaire le plus courant et le plus connu."
Ashton baissa les yeux apathiquement. „Je... je ne vais plus ressembler à moi-même?" demanda-t-il.
„Je ne dis pas que cela va arriver, Ash... mais c'est très probable." Anne-Marie sourit tristement. „Mais laisse-moi te promettre que tes cheveux vont repousser quand tu n'auras plus besoin de la chimiothérapie et que tu peux rétablir de toute cette procedure." Soigneusement, elle enveloppa Ashton dans une étreinte serrée. „Tu vas surmonter tout ça, Ashton." Elle sourit. „Je crois en toi. Crois-moi, nous tous croyons en toi."
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