Dans le quartier de Soho, à Londres, le Heichou salon de thé de Livaï Ackerman connaît un certain succès depuis plusieurs années. C'était sans compter sur l'arrivé d'un concurrent, situé juste à côté de chez lui ; le café L'Assaillant. Livaï voyant...
En ce même beau mercredi après-midi, Jean est en train de repeindre un pend de mur de L'Assaillant. Le jeune homme plonge le rouleau dans le pot de peinture couleur vert d'eau. Il s'applique à la tâche tout en se dandinant sur sa musique qu'il écoute dans ses écouteurs. Tellement concentré sur son travail, Jean n'entendit même pas Eren l'interpeller plusieurs fois. C'est lorsque ce dernier lui assène un coup derrière la tête qu'il retire ses écouteurs en sursautant. Jean le fixe d'un regard interrogateur. Le châtain regarde son ami avant de fixer le mur avec insistance, excédé par un énième changement d'avis de Jean, il s'exclame :
« Putain... MAIS T'ES COMPLETEMENT CON JEAN ! ÇA FAIT DIX FOIS QUE JE TE LE REPETE ! »
Jean faisant mine de ne pas comprendre, affiche un sourire forcé en penchant légèrement la tête, toujours le rouleau à la main.
« - Plaît-il ?
- Ça ressemble à du lilas ça ? On c'était mit d'accord, non ?! Je pars vingt minutes et je retrouve le mur vert dégueulasse !
- Alors, premièrement, on s'était jamais mit d'accord là dessus. Deuxièmement, il est frais le parpaing frère. »
Eren fait un pas pour attraper Jean par le col mais son mouvement est soudainement interrompu par l'entrée fracassante d'un Livaï fou de rage. Le duo se retourne tout à coup, l'air surpris, redoutant le pire de la part de leur concurrent. Le brun s'avance d'un pas ferme vers les deux garçons. Ceux-ci, prit de panique en voyant le regard meurtrier de Livaï, reculent contre le mur fraîchement peint. Le plus petit commence à énuméré tous les problèmes causés par Eren et Jean :
« D'abord, vous me dérangez pendant mon ménage. Ensuite, vous m'insultez. Vous percez des trous en pleine après-midi, SANS MÊME ME CONCERTER. ET MAINTENANT VOUS HURLEZ, VOUS PERTURBEZ... NON, VOUS FAÎTES CHIER MES CLIENTS ! C'EST UN LIEU RESPECTABLE ET DISTINGUER, ALORS VOUS ALLEZ APPRENDRE A FERMER VOS GUEULES AVANT QUE CA DERAPE ! PARCE-QUE LA J'SUIS PUTAIN DE CALME ! »
Les deux garçons se retrouvent sans voix face aux déclarations de Livaï. Ils s'échangent un rapide regard, inquiett, craignant d'éventuelles répercussions. Le duo commencent sérieusement à croire que Livaï est totalement fou. Ce dernier voyant l'inaction et le silence des deux compères, réajuste sa veste avant de se diriger vers la sortie, satisfait.
« Bah dit donc, ça donne quoi quand vous êtes énervé ? »
Le sang de Livaï ne fait qu'un tour, il se retourne aussitôt. Mais au lieu de retrouver les deux garçons, c'est une grande brune qui lui fait face, les bras croisés. Son expression est impassible. Livaï, malgré la surprise, garde un visage stoïque. Les deux bruns se toisent du regard pendant quelques secondes. Ce qui interroge d'abord Eren et Jean avant que les deux se mettent à ricaner doucement. Ayant retrouver leurs confiances grâce à l'arrivée de Mikasa. Livaï et la jeune femme se rapproche dangereusement l'un de l'autre. Prêt a en venir aux poings. Jean se tourne vers Eren pour lui chuchoter :
« - Faudrait peut-être qu'on intervienne là ? Non ?
- Bah vas-y toi.
- C'est toi qui à hurler, tu te démerdes...
- T'avais qu'à pas peindre le mur en vert.
- Mais ton lilas c'était dégueulasse.
- PARDON ?! Eren hausse le ton sans s'en rendre compte. »
Les garçons se décollent rapidement du mur pour se faire face, en se tenant mutuellement par le col. En se décollant, ils sentent une légère résistance et comprennent vite ce qu'il vient de se passer. Ils se lâchent aussitôt pour inspecter l'arrière de leur t-shirt. Livaï se délecte du spectacle, se disant qu'il à vraiment à faire à deux gamins immatures. Mikasa qui c'est également retourné, lève les yeux au ciel devant l'imbécilité de ces deux meilleurs amis. Elle soupire.
« Tch. Bon maintenant vous vous calmer les morveux. »
Livaï ouvre la porte du café pour s'en aller. Jean voyant que Mikasa se fout de lui et le prend un idiot, se redresse dans un élan d'orgueil et déclare ironiquement :
« Au plaisir de vous revoir. »
Livaï ne prit même pas le temps de se retourner et claqua la porte avec violence.
De l'autre côté, un silence plane dans le salon. Les clients se regardent interloqués. Hansi affiche une mine désespéré. Tandis que Petra tente de cacher sa gêne en continuant de servir les clients comme si de rien n'était. Livaï pénètre calmement à l'intérieur en fermant délicatement la porte. Tout les regards sont tournés vers lui. Il garde, comme à son habitude, un visage impassible, retourne derrière le comptoir et reprend son nettoyage.
En fin de semaine, Livaï est dans son appartement - au dessus du Heichou. Un livre à la main il s'installe sur son canapé, le brun se penche pour attraper sa tasse de thé fumante. Livaï passe sa main dans ses mèches noir de jais, encore humide par la douche qu'il vient de prendre. L'appartement est rangé méticuleusement et tout comme le salon de thé, il n'y a aucun grain de poussière. La décoration est sobre, dépourvue d'éléments personnels. Tel que des photos de famille ou bien de souvenirs qu'il aurait pu accumuler tout au long de sa vie.
Après cette longue semaine parasitée par l'arrivée des nouveaux voisins, Livaï est heureux de s'accorde un instant de répit. Quelqu'un toque à la porte. N'attendant pas de visite, le brun est surpris mais se dirige vers la porte. Il l'ouvre et se retrouve face à Eren, le bras adossé à l'encadrement de la porte un sourire charmeur aux lèvres. Pris de cours, celui-ci se redresse maladroitement et commence à bégayer. Livaï regarde Eren froidement - lassé d'une énième confrontation avec le châtain.
« Tu veux quoi ? »
Eren, qui bredouillant des mots incompréhensible, tout en fixant le sol, relève lentement son regard vers Livaï. Il remarque la tenue du brun et principalement le jogging gris qui lui glisse nonchalamment sur les hanches qui dévoile le bas de son ventre. Eren, inspire discrètement pour reprendre contenance et sent ses joues chauffées légèrement. Livaï remarquant le regard baladeur d'Eren, sourit légèrement, moqueur.
« T'as besoin d'aide ? »
Eren relève précipitamment la tête et toussote embarrassé.
« Heu... Oui. Enfin. non. Pardon. »
Livaï, de plus en plus amusé par la situation. Passe négligemment sa main dans sa chevelure sombre, ce qui a pour effet de rendre Eren encore un peu plus rouge.
« - Je t'écoute ?
- Hm, je savais que vous viviez ici... Mais en fait... J'étais venu pour dire qu'on fait une petite fête. Eren marque un temps d'arrêt avant de reprendre, un peu plus confiant, mais comme c'est vous, enfin, tu peux venir si tu veux. »
Le plus âgé, s'appuyant contre la porte, mord légèrement sa lèvre en détaillant Eren. Le châtain sent son rythme cardiaque s'emballer sous le regard aguicheur de Livaï. Ce dernier se redresse d'un coup, reprenant sa moue habituel et lance d'un ton acide :
« Non. »
Livaï ne laisse pas le temps a Eren de rétorquer et lui claque la porte au nez.
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