Chapitre 10 : Doutes et ennuis

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Avec du recul, mon bref échange avec Yro était bizarre.
J'avais l'impression qu'il se cachait derrière son personnage de Vicomte riche et excentrique.
Je voudrais parler avec Yro, fin Grégory, je sais que ce n'est que la première fois que je lui adresse la parole de cette manière là.
Il me faudra donc du temps afin de le connaitre réellement.
D'un certains points de vue, cela pouvait se comprendre, il avait pas envie de se livrer personnellement et à  sa place j'aurais sûrement fait de même.
En même temps, je trouve que faire connaissances par sms est pas terrible, je ne pense pas qu'avec ce genre de choses on peut vraiment affirmer qu'on connait la personne.
Si cela se trouvait, il était tout autres en dehors du collectif cependant je trouvais que c'était tôt pour se triturer le cerveau vis à vis de la situation.
Le mieux est de continuer à échanger  par message et advienne que pourras.
Si les discussions prennent un tournant plus personnelle, c'est gagné.
Si ce n'est pas le cas, tant pis...
Au moins je pourrais me dire que j'aurais passée un moment inoubliable avec mes idoles.

Je décida de me focaliser sur mon cours de synthèse et analyse mais les résultats étaient moindres.
La voix soporifique du professeur n'aidait pas et je constata que ma voisine de table était aussi investis que moi.
Elle était en pleine échange de textos avec son copain, c'est un coup risqué à se faire choper.
Au moment où je jeta un œil à l'énième diapositive que l'enseignant projetait au tableau, je sentis mon téléphone vibrait.
Je le regarda furtivement et vis une notification : "Yro".
J'appuyais dessus pour voir, je me doutais que c'était un message.
"Alors la grenobloise ça fait quoi ?"
Je pouvais pas lui répondre, pas tout de suite.
Malheureusement ma discrétion n'avait pas fait ses preuves, Jeanne me fixait.
"Dis donc c'est qui ce Yro ?" Demanda Jeanne en chuchotant.
"Euh c'est juste une connaissance." Après l'avoir dite, cette phrase me semble surréaliste avec du recul.
"Genre... Allez montre il te dis quoi ?"
"Mais rien !" Dis je en ramenant mon téléphone à ma poche.
"Allez montre !" Celle-ci m'aggripa le bras pour le ramener à elle tout en haussant la voix.
Je me sentais assez confuse par rapport à la situation et avais du mal à réaliser ce qui se déroulé.

Je sentis un soudain silence s'installait en classe, je releva la tête et vis les yeux du prof nous foudroyer.
"Mesdemoiselles ! Je ne vous demande pas de vous intéresser au cours mais j'exige juste du respect de votre part !
Si cela vient encore à se reproduire, je vous exclue du cours."
Je ne répondis rien puis baissa les yeux, je me sentais mal maintenant, prendre le blâme en plein cours je n'ai pas l'habitude.
Jeanne se contenta de lancer un regard noir à l'enseignant.
À la fin de notre leçon, je retrouva ma voisine dans les couloirs, sur le chemin de notre prochain cours.
"Tu sais, c'est pas contre toi si je veux pas te montrer un truc, c'est juste que je me sens pas d'en parler."
Celle-ci me lança un regard que je peinais à cerner.
"Si tu me l'avais montré, on se serait pas fait engueuler !"
"Quoi ?! Tu rigole, je t'ai dis que je le sentais pas et puis si tu m'avais pas broyé le bras aussi !"
"J'en suis arrivée là car tu voulais pas, excuse moi d'être direct mais je voulais t'aider dans ta quête du cupidon. "
"Qui te dis que c'était un crush ?"
"Me la fais pas à moi, tu le cache, t'es gêné et t'étais toute rouge !
À croire que c'est un secret d'état le bordel !"
"Ça peut très bien-être une conversation dont j'ai pas envie de parler et elle peut avoir aucun lien avec l'amour.
Toi aussi tu me montres pas toutes les personnes à qui tu parles et j'en fais pas toute une histoire !"
Mon amie ne rajouta rien, j'avais peut être réussi à lui faire ravaler son caquet.
Cependant elle me jeta un regard plein de reproches, je sentais qu'elle n'allais pas l'oublier cette histoire.
Je me souvenais que lorsque le professeur m'a rappelé à l'ordre avec mon amie, Cléa avait jeté un regard bizarre à Jeanne.
J'ai l'impression qu'il y avait un truc entre Cléa et Jeanne mais je n'arrivais pas à savoir quoi.
Peut-être une certaine hostilité, reste à voir si c'est avéré.

Durant le cours, Jeanne ne m'adressait pas la parole, excepté pour me poser des questions en rapport avec le cours, je lui donnais les réponses car je ne voulais qu'elle me parle à nouveau.
Ça me faisait mal de savoir qu'on était en froid, tout ça pour une broutille en plus.
Le cours s'acheva et je décida de venir voir le groupe de Cléa, celle-ci était avec Léo d'ailleurs.
Au moment où je voulais adresser la parole à Cléa, une main se posa sur mon bras.
C'était Jeanne, je sentais qu'elle allait me demander quelque choses.
Quand elle est tactile avec moi, cela voulait dire ça pourtant j'avais été clair sur le fait que je n'aimais pas être touchée.
La zone la plus anodine comme l'épaule est une épreuve pour moi, j'avais une idée sur le pourquoi du comment mais ça me faisait remonter des souvenirs pas joyeux....

"Dis meuf tu voudrais pas m'accompagner aux courses ?"
La voix de mon amie me sortit de mes pensées et heureusement, sinon j'allais m'enfoncer dans des idées noires.
En tout cas ça sera pas aujourd'hui que je parlerais avec Cléa et les filles...

La fin de journée en supermarché se passa bien, j'ai pu échanger quelques textos avec Yro.
D'ailleurs celui-ci est en train de préparer un clip pour le son Nana de Lorenzo, ça me faisait plaisir de savoir qu'il se livrait à moi.
J'étais vissée à mon téléphone, un sourire niais au lèvres et j'écoutais de manière absente mon amie.
Celle-ci avait oublié notre embrouille stupide et me parlait de ses amis du lycée.
Je hochais la tête à chaque fin de phrase pour lui répondre.

Une fois que les courses fût faite, je lui disais au revoir et fonça à mon appart pour plonger dans mon pieu.
Je me mis à penser à cette journée étrange, une de mes premières engueulades en plein cours, l'attitude de Jeanne.
Je ne la comprenais, un coup elle était super bizarre puis après elle était super sympa, un vrai mystère....

Désolée pour cette grosse période d'absence.
Comme je l'avais dis, mes études me prennent beaucoup de temps.
Du coup l'écriture c'est pas trop compatible....
J'ai également traversée une petite période de panne pour ce chapitre.
C'est un chapitre de transition, les moments croustillants arriveront plus tard.
En tout cas, désolée de vous avoir fait part de mes soucis, je ne suis pas la pour me faire plaindre.
Sinon, qu'avez vous pensez de ce chapitre ?
Votre avis sur Jeanne ?
Rita  ?

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