Chapitre 6 : Rires et appréhension

59 7 0
                                    

J'attendais les autres devant le restaurant, Fireworks se jouait dans mes écouteurs.
La mélodie m'apportait une sensation tout à fait grisante, les voix du Luj et de Foda se complétaient à merveille.
J'avais l'impression que rien n'existait autour de moi, un feu d'artifice de sensations.
Le groupe d'étudiants qui s'approchaient me sortis de mes rêveries.
Bon sang, cette musique et cette attente étaient trop courte.

Je retirais mes écouteurs et salua mes amis.
Nous prîmes place à une grande table, j'étais assise entre Cléa et Jeanne.
Les filles que j'appréciais le plus en ce moment.
Dommage que Margaux n'ait pas pu venir, j'aurais adorée qu'on puisse chanter un morceau de Columbine au Karaoké.
"Au fait Rita, ça te dis qu'on chante du Columbine au Karaoké ?" Me demanda Alexis.
"Alors la pas de soucis et le titre que tu veux !" Dis je avec un grand sourire.
Cependant c'était assez perturbant qu'on puisse lire dans mes pensées sans le moindre efforts.
"Ce serait bien qu'on chante Pierre Feuille Papier Ciseaux."
"Pas de soucis elle est géniale, un peu comme tout leurs sons tu me diras."
Il me répondis avec un grand sourire.
"Vous rentrez déjà dans le vif du sujet, vous perdez pas de temps !" Dis Melissa pour nous taquiner.
Je répondis à sa remarque par un sourire.
La réponse d'Alexis se fis plus laconique en comparaison.

Durant le repas, les conversations étaient variées et enrichissantes, cela allait au derniers films vus tout en débattant sur l'avenir de la téléréalité en France.
Jeanne semblait être une fervente partisane de ce type de programme.
C'était dommage mais il fallait de tout pour faire un monde.
Du moment qu'elle achetait pas les produits dont les candidats faisaient la promotion ou qu'elle alimentait un compte fan sur eux.
Je n'allais pas arrêter sur une première divergence, ce serait idiot et je m'en sortirai pas.
Une bonne partie de mes camarades semblait rejoindre mon point de vue qui était contre ce genre d'émissions.
Les remakes du Truman Show avec aucune once d'humour et d'originalité, merci mais non merci.
Léo ne me lâchait pas pour ses taquineries.

La cuisine Thaïlandaise du restaurant semblait nous avoir réchauffée et revigoré.
J'étais en plein fou rire suite à une anecdote de Jeanne à propos des prénoms insolites des camarades de son ancien lycée.
Cléa était en plein échange passionné avec Léo a propos de la saga Star Wars, les deux se sont bien trouvés.
L'idée que ces deux là finissent ensemble me titilla l'esprit.
De plus, Léo avait des légers air d'Orlando Bloom, étant donné que Cléa crushait sur Will Turner quand elle était petite, ce serait une bonne idée.
Il faudrait que je soumette cette idée à Jeanne.
Elle était en couple et de mon côté, j'avais eu quelques aventures mais rien de bien sérieux.
On avait une certaine expérience pour jouer les entremetteuses.
"Psst ! Jeanne !"
"Oui ?"
"Tu trouverais pas que Cléa et Léo feraient genre le couple de l'année ?"
"Oh mais trop, ils sont pareils limites !"
"Je les vois trop chanter une chanson en duo, genre Sensualité."
"Oh mais trop !"
"J'y pense... Après avoir classé le cas Cléa, ce serait intéressant qu'on s'intéresse au tien.
Voyons Rita, as-tu vus tous ces beaux célibataires ?! Ils n'attendent que toi !"
Je manquais de m'étouffer suite aux paroles de mon amie.
Celle-ci lança un regard assez vaste qui commençait aux garçons de la classe jusqu'au passants.
Mon teint avait maintenant pris la teinte d'une pivoine.
J'aurais mieux fait de ne pas aborder le sujet du couple potentielle Cléa/Léo.
Je ne voyais aucunement le besoin de fréquenter quelqu'un.
Mon expérience de l'an passé m'a laissé un goût amer, à savoir du flirt, un moment charnel puis plus de nouvelles.
Cependant une part de moi, exigeait de laisser une nouvelle chance.
De goûter la magie du je-ne-sais-pas et de l'inattendu.
C'était tout de même un risque de se brûler les ailes, de se confronter aux aléas des relations exclusives.

En terme de relation, je sais ce que je veut; du sérieux ou rien.
J'avais mes attentes mais je savais pas me projeter dans le temps pour ce genre de choses.
L'avenir nous le dira, je sais que cette phrase sonne bateau mais c'est la seule solution que j'envisage.
J'enviais Jeanne car celle-ci était établie dans une relation de quelques mois et les deux ont passé un cap, bref tout ce que je souhaite.

La Colombe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant