Chapitre 22 : Captivité

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Pdv Omniscient :

La salle où se trouvait Harry était sombre et lugubre, à l'image d'une prison. La pièce était grande et était vide, décorée d'une simple table. L'atmosphère était lugubre, et l'humidité rendait la pièce froide. Au centre de la salle, se tenait Harry, à genoux par terre. Il n'y avait aucun lien avec l'extérieur, ni de fenêtre, ni de porte. Le Gryffondor était pour le moment inconscient et n'avait pas vu l'endroit dans lequel il était.

Seules deux chaînes argentées accrochées à ses poignets montant jusqu'au plafond l'empêchaient de tomber. Tout son poids était tenu par ses bras. Cela faisait plus d'une journée qu'il était ici, mais il ne s'était toujours pas éveillé. Sa tête était baissée et ses cheveux lui tombaient devant les yeux. Si ses épaules ne se soulevaient pas doucement grâce à sa respiration, on pourrait le penser mort.

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Gryffondor s'était levé tôt, n'arrivant plus à se rendormir. Il était sorti de la Salle commune et avait déambulé dans les couloirs sans réel but. Pensant simplement se balader, il n'avait pas pensé à prendre sa baguette. De toute façon, personne n'était levé à cette heure. De moins, c'est ce qu'il pensait. Thomas était arrivé derrière lui et lui avait balancé un violent maléfice, ne lui laissant aucune chance de se défendre.

Plusieurs heures plus tard, Harry commença à remuer. Ses yeux s'ouvrirent difficilement et il eût beaucoup de mal à reprendre ses esprits, sûrement un contre-coup du sort. Quand il se rappela ce qu'il s'était passé ce matin-là, il se sentit stupide. Il n'arrivait pas à croire qu'il avait réussi à tuer le plus grand mage noir de l'histoire, et qu'il allait mourir à cause d'un stupide élève dégénéré. Sa tête lui faisait souffrir atrocement, mais il fut soulagé de voir que son bourreau n'était pas là pour l'instant.

Il en profita pour regarder la pièce. Il était dans un endroit qu'il ne connaissait pas. Sûrement la Salle sur demande, puisque Thomas n'aurait pas pu quitter Poudlard. Il n'y avait aucune fenêtre ou objet pouvant lui indiquer l'heure qu'il était. Il ne savait même pas s'il était toujours samedi, dimanche, ou un autre jour. Peut-être qu'il avait dormi pendant une semaine. La seule lumière était une pauvre lanterne accrochée au plafond, dont la flamme vacillait faiblement.

Il tenta de bouger mais ses muscles étaient endoloris à force de rester immobile, et il sentait les chaînes frotter douloureusement contre ses poignets. La pierre du sol éraflait ses genoux et il se dit qu'il avait la pire malchance possible. Pourquoi lui arrivait-il toujours des malheurs ?! Ne pouvait-il donc jamais être tranquille ?!

Bravo Harry, tu t'es fait avoir comme un débutant, se dit-il à lui-même, énervé.

Il n'avait pas sa baguette, et ne pouvait même pas bouger, alors il n'espérait même pas pouvoir s'échapper. Peut-être que si Thomas arrivait, et qu'il arrivait à lui prendre sa baguette... Non, c'était un plan stupide. Il ne pourrait jamais réussir, il serait mort à temps. Il eût une pensée pour ses amis, qui devaient sans doute le chercher à l'heure actuelle. Il eût un pincement au coeur en se disant qu'il allait peut-être mourir sans leur dire au revoir.

Il ne put pas s'enfoncer dans de pensées plus sombres puisqu'une porte apparut sur un des murs, laissant entrer son ennemi.

— Tiens, tu es enfin réveillé. Je commençais à croire que je t'avais tué sans faire exprès !

Ce serait dommage en effet, répondit ironiquement Harry.

S'il devait mourir, il comptait au moins se défendre comme il pouvait.

— Je ne t'ai pas demandé de me répondre, cracha le Serpentard. Mais ne t'en fais pas, ta mort va venir. Cependant, je souhaite jouer avec toi avant.

— Jouer ? Tu aimes les échecs ? À moins que tu ne préfères-

Harry ne put pas terminer sa phrase que Thomas lui donna un violent coup au visage, lui fendant la lèvre.

— Arrête de faire le malin. Je vais te faire payer. À cause de toi, Serpentard est en disgrâce, le Seigneur des ténèbres est mort, et les nés moldus continuent d'être la honte des sorciers !

Harry ne prit pas la peine de répondre, sachant que ça ne servait à rien de débattre avec quelqu'un comme ça. Il espérait simplement que son discours ne soit pas trop long puisque ces paroles, il les avait déjà entendues de nombreuses fois parmi les Mangemorts.

— J'ai hâte de te voir te tordre de douleur face à moi, d'entendre des hurlements de douleurs... Bientôt, tu supplieras pour que je t'achève !

Harry frissonna en voyant son air de psychopathe. Il se demanda vaguement s'il appartenait à la famille de Bellatrix. Le Gryffondor faisait le fier, mais il savait que les prochaines heures allaient être difficiles pour lui. Il tenta de se rassurer en se disant qu'il avait vécu pire, mais il n'arrivait pas à se persuader lui-même. Il était beaucoup plus facile de s'habituer au bonheur qu'à la souffrance, et il ne savait pas s'il tiendrait longtemps face à la torture.

D'abord, mange un morceau. Si tu meurs de faim, ce n'est pas drôle !

Il lui tendit une serviette avec quelques patates froides dedans. Harry lui jeta un regard noir.

Oh mais je suis bête, tu ne peux pas utiliser tes bras ! Dit-il en ricanant méchamment. Je vais devoir te nourrir comme un bébé.

Il piqua une patate avec sa fourchette et la mit devant la bouche d'Harry, qui resta fermée. Le Gryffondor détourna la tête et cracha par terre pour le provoquer. Il n'avait pas encore assez faim pour s'abaisser à être nourri par Thomas. Il avait déjà passé plusieurs jours sans manger chez les Dursley, et se dit que pour une fois, ça allait lui servir.

Très bien, dit Thomas en jetant violemment la nourriture par terre, si tu ne veux pas manger c'est ton problème ! Je ne serai pas plus indulgent pour autant !

Il commença alors à le ruer de coups. Harry avait vécu pire avec son cousin, mais ça faisait quand même mal. Thomas semblait aveuglé par la rage et frappait sans s'arrêter, l'accusant de toute la misère du monde.

Tu vas payer ! Tout est de ta faute ! Gloire au Seigneur des Ténèbres !

Harry ne pouvait rien faire pour se défendre, alors il attendit que ça cesse, essayant d'encaisser sans faire de bruit. Son arcade sourcilière était fendue, et le sang coulait dans son oeil gauche, l'aveuglant à moitié. Quand Thomas s'arrêta enfin, Harry cracha du sang par terre en toussant.

Tu... frappes... comme un... moldu... Ne put s'empêcher de commenter le brun, ce qui eut le don d'énerver encore plus le Serpentard.

Tu as raison, ce n'est pas digne d'un sorcier. Dit-il en se relevant. Nous avons de la magie, pourquoi ne pas s'en servir ?

Harry se dit qu'il aurait mieux fait de se taire, mais il adorait voir le visage de son ennemi se déformer de rage. Il pensa rapidement à tous les sorts que Thomas pouvait utiliser. Ce n'était qu'un sixième année, donc ses sorts ne devaient pas être si variés que ça, et ils n'apprenaient pas beaucoup de sort pour faire vraiment mal à l'adversaire, ce qui rassura un peu Harry.

Poudlard nous enseigne des sorts faibles, commença Thomas en prenant sa baguette, pensant apparemment à la même chose qu'Harry. Mais j'ai eu un bon maître. Tu connais Bellatrix Lestrange ? Elle m'a tout enseigné.

Le coeur d'Harry rata un battement. Pourquoi fallait-il qu'il tombe sur le disciple de cette folle ?! Il aurait dû s'en douter, la ressemblance était frappante. En terme de torture, Bellatrix était spécialiste...

Je vais commencer par les sorts les plus basiques, mais essaie de ne pas mourir tout de suite, d'accord ? Dit-il comme s'il s'adressait à un enfant. Tu voulais que je frappe plus fort ? Très bien, je vais le faire. Mais je t'assure que tu vas le regretter.

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Rencontre Inattendue [Drarry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant