Février |1/2|

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- Prêt à partir ? Papy aimerait bien partir, je pense, me sourit tendrement ma mère, appuyée sur l'encadrement de ma porte.
- Presque.
- Je peux t'aider à faire quelque chose ? Me demande-t-elle en entrant dans ma chambre.
- Merci, mais c'est bon. J'ai presque fini, je réfléchis juste à ce que j'oublie. J'oublie toujours quelque chose de toute façon, tu me connais, je lui souris, la faisant rire.

Elle hoche la tête et quitte ma chambre remontant dans le salon. Nous habitons un duplex dans le centre d'une petite ville. Il y a quatre chambres en bas et une chambre en haut avec les pièces à vivre. J'observe le mur fraîchement repeint qui est face à moi. Je ne sais pas si l'ancienne couleur bleu clair qui les décorait me manquera, mais j'aime bien le vert foncé que ma mère et Mark ont appliqué en mon absence. Plus petit, on avait refait une fois le papier de peint de mon ancienne chambre, j'avais alterné un mur sur deux en vert clair et en bleu clair. Mes yeux tombent ensuite sur un livre que je dois lire pour les cours. Je me fais la réflexion qu'il est simplement dans un tiroir de mon bureau et me dis que je ne dois pas l'oublier. Je dois le terminer avant la fin des vacances. Je retourne mon attention sur l'étagère dans laquelle sont rangés mes jeux vidéos, CDs et romans, oubliant le fameux livre. Je ferme finalement mon sac à dos, rempli de mes affaires de cours, de mon ordinateur personnel et d'une peluche.

J'attrape mon téléphone pour regarder si les musiques se sont téléchargées sur l'application, ayant lancé le téléchargement pour la voiture. J'ai huit heures de route, demain et je ne peux pas emmener mon lecteur de CD et les trois quarts de mes CDs. Je ne pars que pour une semaine. Je ferme mon sac de voyage, je suis certain que j'oublie encore quelque chose. Je hausse les épaules, habitué à oublier mes affaires. Et mes proches en ont l'habitude également. Je monte et vois ma chienne qui m'attend en haut de l'escalier. Je souris en levant doucement ma main pour ne pas l'effrayer. Elle s'éloigne en me voyant arriver et s'assoit à côté de la table à manger. Je caresse doucement sa tête en disant que mes affaires sont prêtes. Mon grand-père me dit que je peux mettre mes chaussures et je m'exécute.

Le réveil à six heures est dur. Je n'ai pas réussi à dormir avant une heures et demie, voire deux heures. Je traîne dans mon lit une bonne demi-heure avant de me lever pour aller déjeuner dans la cuisine avec ma grand-mère. Lorsque j'entre dans la cuisine, elle ne me voit pas tout de suite. Ce n'est que lorsque j'ouvre le placard pour attraper un verre et que je me dirige vers l'évier qu'elle remarque mon reflet dans la fenêtre qui donne sur la forêt, encore sombre à cause du soleil qui n'est pas encore levé. Elle me sourit avant de prendre la parole.

- Bonjour. J'allais venir te réveiller.
- Bonjour... J'avais mis un réveil à six heures.
- Tiens, je t'ai sorti un bol et tes céréales.

Je la remercie et verse mes céréales dans le bol. Je les mange lentement, fatigué et surtout, pas du matin. Je suis dans ma bulle, je réfléchis un peu. Je sais pourquoi je suis là. En terminant de manger, la salle de bain n'est pas encore libre. Je lave rapidement mon bol et retourne dans la chambre. Je traîne sur mon téléphone, ma peluche contre moi, puis en entendant que la salle de bain se libère, je sors de la pièce en demandant à mon grand-père si je peux y aller. Il me répond de voir avec ma grand-mère. Après avoir eu sa confirmation, je prends une rapide douche. Je retourne dans la chambre et vérifie que mes affaires sont prêtes.

Finalement, nous partons aux alentours de huit heures. J'arrive à dormir un peu dans la voiture, mes écouteurs dans les oreilles, diffusant de nombreuses musiques qui me font passer le temps.

Lorsque nous arrivons vers dix-sept heures, après nous être arrêtés faire des courses, mon grand-père nous dit de l'attendre dans la voiture. Il pleut, donc il préfère y aller d'abord pour ouvrir la maison. En tous cas, une chose est sûre, ça me fait bizarre d'être seul ici, dans ce village que j'ai toujours connu. Je suis toujours venu accompagné d'au moins Charlotte, ma petite sœur. Il arrive parfois que ce soit Félicité qui m'accompagne, mais je suis venu plus souvent avec Lottie. Finalement, ayant décidé que nous avions assez attendu, ma grand-mère me dit que nous allons rejoindre mon grand-père. J'acquiesce en remettant mes baskets et ma capuche puis sort de la voiture en mettant mon sac à dos sur mon épaule. Je passe derrière la voiture alors que ma grand-mère me demande de prendre mon sac de voyage et un autre.

Février [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant