Février |2/2|

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Hier soir, nous ne nous sommes séparés que lorsque j'ai reçu un appel de ma grand-mère me demandant de rentrer. Harry m'a ramené chez moi, nous nous tenions la main. Lorsque nous sommes arrivés devant le portail, il m'a embrassé une dernière fois avant de me dire qu'il ne pourrait pas venir en journée avec les garçons. J'ai acquiescé puis nous nous sommes embrassés une dernière fois. J'ai poussé le portail et ai descendu les escaliers. En poussant la porte de chez moi, ma grand-mère m'a demandé pourquoi j'étais rentré plus tard que ce qu'elle m'avait demandé.

- J'étais avec Harry.
- Harry ? Je crois que ça me dit quelque chose...

Je hausse les épaules et leur souhaite une bonne nuit. Je rejoins rapidement ma chambre et m'assois sur mon lit. J'enfile mon pyjama et passe rapidement par la salle de bain avant de retourner dans ma chambre. Nous nous sommes certes embrassés pendant une bonne partie de la soirée avec Harry, mais il a aussi essayé de me rassurer quant à tout ce que je lui ai confié, notamment par rapport à mes problèmes avec mes amis, enfin bref. On a pas mal parlé. Je savais qu'il me plaisait, je m'en suis rendu compte assez rapidement.

Je m'allonge sur mon lit et tourne la tête pour regarder mon téléphone posé sur la table de nuit. Je le distingue plus que je ne le vois, mais bon. Je le prends et la lumière de l'écran m'éblouit. J'active enfin les données mobiles. Elles sont désactivées depuis le début de mes vacances. Je n'avais pas envie d'être contacté par mes amis et comme je sais qu'ils ne m'envoient des messages que sur les réseaux sociaux, je suis tranquille. Je vois lentement quelques notifications s'afficher. Je prends mon courage à deux mains et les ouvre enfin. J'ouvre d'abord celles de mon meilleur ami qui s'inquiétait de ne pas me voir répondre à ses messages. Je lui réponds que ça va, que j'avais simplement besoin de temps pour moi. Je réponds lentement mais sûrement aux autres messages que je reçois.

Ce matin, en me levant, j'étais épuisé. Pourtant, j'ai dormi au moins huit ou neuf heures, mais j'étais vraiment fatigué. J'avais du mal à garder les yeux ouverts sans raison apparente. Ma grand-mère apparaît dans l'encadrement de la porte en me demandant si je suis réveillé.

- Oui.
- On va à la gendarmerie.
- Ok.

Et ça s'arrête là. Je reste allongé dans mon lit, me tournant simplement en refermant les yeux. Je sors de mon lit aux alentours de dix heures et demi, comme tous les jours où j'ai pu dormir jusque là. Je prends mon téléphone et déjeune, assis sur le rebord de la fenêtre, seul, comme d'habitude. Je traîne un peu sur mon téléphone ou regarde par la fenêtre le soleil qui éclaire une partie de la montage.

Je finis par remonter m'habiller, je traîne encore sur mon téléphone, continue un peu mes devoirs avant qu'on ne m'appelle pour manger. J'enfile mes baskets et rejoins mes grands-parents sur la terrasse. Mon grand-père me demande si j'ai ouvert la fenêtre de la chambre, et je réponds simplement que je le ferais après avoir mangé. Je retire rapidement le pull que j'avais sur le dos, mon jean me gratte légèrement la cuisse à cause du soleil tapant. Après avoir mangé l'entrée, ma grand-mère me demande de l'accompagner à la cuisine pour récupérer le plat principal. En revenant, elle me demande si je les accompagnerai voir les vautours dans l'après-midi. J'avais déjà prévu de venir, donc je réponds que oui. Nous terminons de manger et ma grand-mère me dit que nous partirons aux alentours de quatorze heures trente.

Je rejoins ma chambre et m'allonge sur mon lit. J'essaye de dormir un peu, fatigué. Je n'ai rien fait pourtant, mais je suis fatigué. Finalement, les minutes défilent et vers quatorze heures, je prends mon téléphone et regarde un peu mes réseaux sociaux. Je me rappelle soudainement que je n'ai aucun moyen de contacter Harry. Je ne sais pas ce que signifient les baisers que nous avons échangé hier pour lui. Je suis conscient qu'il m'a plus ou moins tapé dans l'oeil dès la première fois que je l'ai aperçu lorsqu'il rentrait chez lui. Mais plus j'apprends à le connaître, plus il me plaît vraiment... C'est peut-être ridicule dit comme ça, surtout que nous n'avons réellement parlé que hier soir, mais quand même.

Février [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant