La pluie après le beau temps

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-Quelle couleur tu veux mettre sur tes ongles? Moi je vais prendre turquoise cette fois-ci, me dis Émilie-Jeanne, mon amie.
-Moi aussi, décidais-je.
Elle m'avais invitée à coucher chez elle et on s'apprêtait à se vernir les ongles.
-Quel film on regarde? me demanda-t-elle.
-Euh...
Je n'eût pas le temps de répondre, mon iPhone commença à sonner.
-Allo?
-Mademoiselle Barerra? me dis une voix inconnue.
-Oui...c'est moi?
-Connaissez-vous un certain Olivier Laporte?
-Oui... qu'est-ce qui se passe?
-Nous n'avons pas pu rejoindre ses parents. Nous avons chercher dans son porte-monnaie et il y avait un papier avec votre nom alors nous vous avons appelé. Il vient d'avoir un accident de voiture. Il est présentement en salle d'opération, nous essayons de le sauver.
Le sauver? Je me sentis devenir lourde et j'entendis ma tête frapper le sol.
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J'ouvris difficilement les yeux et une lumière blanche m'aveugla. Je sentis une odeur de désinfectant et devina que je me trouvais dans un hôpital. Ma tête était engourdie et j'avais de la misère à respirer, comme si une pression m'oppressait la poitrine.
-Mlle Barrera?
Je pris conscience qu'un médecin beau comme un dieu me parlait.
-Q-quoi? bégaya-je, intimider par sa beauté.
-J'ai deux mauvaises nouvelles à vous annoncer.
Je sentis à nouveau ma tête partir loin...
-Je vois que vous avez encore besoin de repos. Je vous annoncerai les nouvelles demain, en compagnie de vos parents. Nous les avons contactés, ils arrivent dans quelques minutes. Reposez-vous!
Je plongea à nouveau dans un sommeil comateux et dépourvu de rêve.
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À mon réveil, je sentis une main me caresser la joue. Pendant quelques secondes, je cru que c'était Oli, avant de me rappeler qu'il était surement a quelque part, flottant entre la vie et la mort. J'ouvris les yeux et vis ma mère, Marie.
-Maman? articulât-je difficilement.
-Chérie, ne t'inquiète pas, tout va bien aller, on va prendre soin de toi.
Soin de moi? De quoi parlait-elle?
Le docteur de la veille arriva et mis fin à mes interrogations.
-Je voir que vous avez bien profité de votre repos. Je dois malheureusement vous annoncez les deux mauvaises nouvelles, maintenant.
Ma mère me pressa la main contre la sienne et je vis mon père s'installer de l'autre côté de mon lit, ce qui fit juste me stresser d'avantage.
-Premièrement, je suis extrêmement désolé de vous apprendre la mort de Olivier Laporte. Toutes mes condoléances, me dis le médecin.
Mort? Est-ce que j'ai bien entendu? Mon chum est mort? C'était pas vrai, j'allais me réveiller dans quelques instants! Je ferma les yeux pour quelques instants, proie à une douleur terrassantes, une douleur que je n'avais jamais ressentie auparavant. Je ne pouvais pas en supporter plus. Olivier était mon meilleur ami, mon amoureux, celui qui me faisait rire, aimer la vie. Je ne pourrai survivre à ça. Mais il y avait pire; le médecin avait une autre mauvaise nouvelle à m'annoncer...
-Deuxièmement, à votre arrivée ici, vous étiez sans connaissance. Votre amie Émilie-Jeanne vous a amenée ici avec ses parents car vous vous étiez effondrée chez elle et elle a eu peur pour vous, m'annonça le médecin.
Les aventures de la veille me revint en mémoire. J'avais reçu un appel disant que Olivier avait eu un accident de voiture. Le choc avait été tellement gros que j'avais du perdre connaissance.
-Mais ce n'es pas tout, continua le médecin, quand vous êtes arrivé, nous vous avons fait des tests pour vérifier que tout était correct quand nous avons constaté que quelque chose bloque votre poumon droit. Nous vous avons fait passer un autre test et nous avons découvert que vous avez un cancer du poumon. Un masse cancéreuse bloque votre poumon. Je sais que ce n'est vraiment pas un bon moment pour vous annoncez ça mais il fallait vous le dire un jour ou l'autre. Je vous laisse entre vous, finissa-t-il.
Je me retourna, ébranlée et constata que mes deux parents pleuraient. J'aurais jamais pensé que quelque chose comme ça m'arriverait. J'aurais voulu pleurer, pleurer et pleurer mais les larmes refusaient de sortir de mon corps. J'était prise dans ma douleur.
-Pourquoi tu nous l'a jamais dis? me demanda mon père.
-Dis quoi? lui demandai-je.
-Tu devais surement avoir mal quand tu respirais non?
Tout me revint à présent. Je me souvenais avoir eu des douleurs quand je faisais de sport. Je croyais que c'était seulement à cause du manque d'exercice mais je pouvais maintenant mettre une cause à ce mal qui m'empêchait parfois de courir.
-Je-je ne savais pas ce que c'était. Je croyais seulement que je n'étais pas aussi sportive que mes amies. Je croyais que c'était normal.
-Un cancer du poumon se soigne bien, de nos jours. Tu ne sera même pas obligé de rester ici. Tu continueras ta vie normale, il faudra juste que tu vienne une fois par semaine nous voir, pour s'assurer que tout se déroule bien, intervient une infirmière.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 14, 2015 ⏰

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