Trois

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Sébastien m'a pris par le bras et on est parti, je marchais sur les pointillés blanc au bord de la route en imitant le même bruit des voitures qui passaient très près de nous, la route était en traveaux pour faire un trottoir plus long alors on devait passer sur le bord de la route car les tracteurs avaient pris notre place de piéton. ''Vroommmm'' ''fioummm'', à côté, j'ai entendu ''il est mignon ton pote'', je connaissais pas cette personne, elle s'était rajoutée, j'étais tout devant le groupe, les autres marchant côte à côte, j'aimais pas marcher à côté de plusieurs personnes parce que je voulais pas me retrouver à être celui exclu, qui doit aller derrière quand le passage est trop petit, qui doit tourner sa tête vers les deux qui parlent déjà en tête à tête, qui regarde le sol et qui voit que ses pieds sont entre la marche du trottoir et la route sans que les autres ne le remarquent, alors je suis devant, seul, enfin non, avec pensée, et elle juge tout ce qu'elle voit, la voiture qui semble rouler plus vite qu'elle devrait, les arbres qui font tomber leurs feuilles d'une manière irrégulière, comme si c'était leur language à eux, deux feuilles représentaient le B quand on les aditionnait, parce que le B est la deuxième lettre de l'alphabet, la phrase de pensée tomba à l'eau quand elle découvrit que finalement, les lettres assemblées, ça ne voulait rien dire mais j'ai suggéré que c'était peut être un code, pensée allait continuer de parler mais elle est partie d'un coup, m'abandonnant, quand j'ai entendu ce commentaire d'une voix que je ne connaissais pas, le fameux : ''il est mignon ton pote.''

Je me suis arrêté pour le regarder, bloquant le passage aux amis de Sébastien qui continuèrent d'avancer mais qui s'arrêtent plus loin dans l'allée, nous attendant, moi et le jeune homme qui s'était arrêté avec moi, me regardant en souriant. Il était brun, ses mèches semblaient aussi désordonnées que les miennes mais j'avais l'impression que chaque petit morceau de cheveux était volontairement posé comme ça, comme si ça avait été décidé ainsi et que si je tentais de lui ébouriffer les cheveux, tout allait être parfaitement en ordre.

Je ne les ai pas ébouriffé, parce que d'une j'ai dit plus tôt que ça servait à rien et de deux, je ne veux pas gêner l'ami de Sébastien, et donc Sébastien aussi, parce que ma mère m'a dit qu'il y a certains gestes qui doivent rester dans ton imagination, qui doivent pas dépasser celle-ci parce que sinon ça peut provoquer des situations gênantes, comme quand j'ai pris les lunettes d'une inconnue, me demandant ce que ça faisait de voir dans des loupes ou que j'ai pris la chaussures d'une personne essayant un habits dans la cabine d'essayage parce qu'elle dépassait et que c'était stressant.

Revenons en au jeune homme, il était beau, ça c'est sûr, pensée me dit ''pas autant que toi'', ça me fait plaisir, il avait un visage fin mais incroyablement sexy, son corps semblait cacher son armée secrete, ses muscles, il semblait être allé plus à la salle que à l'école, il faudra que je lui demande si il est allé plus à la salle qu'à l'école, il faut que je lui demande aussi son prénom.

Il sourit, son sourire ressemble à celui d'un lapin, c'est drôle, et mignon. J'ai dit ''t'as un sourire de lapin'', il a répondu ''Ah ? C'est un compliment ?'', je lui ai dit en haussant les épaules ''les lapins c'est mignon'' et il a dit ''alors je suis mignon ?'' j'ai répondu ''oui''. Il a rigolé en me disant ''je ne m'attendais pas à ce que tu me répondes oui'', j'ai demandé ''tu t'attendais à quoi ?'' parce que je savais vraiment pas à quoi il s'attendait, les lapins c'est mignon donc lui est mignon, c'est logique. ''Je m'attendais à ce que tu nies'' me répondit il au bout d'un moment en regardant derrière moi, ''tu t'appeles comment ?'' je connaissais pas son nom, il s'était incrusté comme je l'ai expliqué auparavant. ''Valentin et qui est le mignon petit être devant moi ?'' ma maman m'a dit que les gens qui disaient ça parlaient en général de nous, alors il venait de dire que j'étais mignon, je rougis, c'est un réflexe, je ne l'ai pas contrôlé, ''Elio''.

''Ok Elio, tu viens ? J'ai fait signe aux autres de partir en avance'', ''pourquoi ?'' répondis-je, on était venu avec les autres, pourquoi se séparer en différents groupes ? Je ne le connais pas et ma mère m'a dit que je devais rester avec Sébastien, je devrais le rattraper. ''Hé, tu fais quoi ?'' me demanda alors Valentin, j'avais commencé à courir alors que je ne connaissais pas du tout le direction, espérant que ce soit tout droit, vers Sébastien peut être, ''je vais rejoindre Sébastien, il ne faut pas se séparer'', ''t'inquiète pas, t'es avec moi et Sébastien ne t'aurait jamais laissé seul avec moi si il ne savait pas qui j'étais vraiment, je te promets que rien ne va t'arriver, on va rejoindre Seb' et les autres vers le macdo, ne t'inquiète pas on arrive, je veux juste un peu parler avec toi tu comprends ?'', j'ai répondu ''oui'' et je suis revenu vers lui, il attrapa mon bras ce qui me fit une sensation bizarre au ventre, j'avais pris l'habitude à ce que ce soit Sébastien qui me tienne le bras comme ça. Je me suis laissé faire même si je n'aime pas les contacts, je lui fais confiance car Sébastien lui fait confiance et aussi parce que je l'aime bien.

Dans l'innocence de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant