|Partie 13|

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Elle s'assoie derrière moi, je rigole, elle fais la caïd mais elle ose pas prendre la place de Penda. Tapette. Penda deh kouko wo si guerre amko (Penda celui qui l'appelle à la guerre l'aura)

C'est une meuf a problème, faut pas la chercher, elle même le dit souvent *douma bollé niaw ak niak fayda* qui littéralement signifie *j'ne vais pas accumuler moche et sans caractère*. Elle est très belle, mais c'est juste un proverbe pour dire qu'on se laisse pas faire. Les autres disent que c'est une sheitan lol, dou doug si lou yonam nek, sik la def (elle se mêle pas de ses affaire, trop fouineuse) mais bon je l'aime comme ça, elle fais pas semblant au moins et dis toujours ce qu'elle pense sans état d'âme.

Bref j'me reconcentre sur mon jeu

Elle: loy reh iow (pourquoi tu rigole toi)

Moi: envie de montrer mes belles dents, ça te pose un problème ?

Elle: j'sais que tu ris pas pour ça

Moi: tu es dans ma tête peut-être ?

Elle: j'suis pas bête c'est tout

Moi: ah bon

Elle: si tu crois que j'ai peur de Penda détrompe toi, fi ken falé wouko, lamign dongu la am, tapette la (on s'en fou d'elle, elle a que de gueule cette peureuse)

?!: liguay wakh deh guemo si dara (tu ne crois pas un mot de ce que tu raconte)

Je relève la tête c'était Penda, elle l'a entendu. Ça va partir en live shutt

Ouley: oh que si pétasse, j'assume même tout ce que j'ai dis

Penda: moi pétasse ? eheh, sa bopp guay wakhal, thiagua bi thim, boul ma takha wakh nak da tell (mdr tu parle a toi même, t'es une pute, et me fais pas parler de si bon matin)

Elle: moi au moins j'suis pas complexé

Moi: c'est bon, laisse tomber Penda

Elle: qui da rew, khawma louy guatam si man (elle est mal poli, toujours la a se mêler de mes affaires) tout le temps tu parle de moi, thieupé ma nitt dong la (fou moi la paix, j'suis qu'un être humain)

Bref comme c'était peine perdu, Penda elle était déjà chaude sur elle, or de question de la lâcher. J'ai préféré ne plus les écouter. Elles se sont arrêté que quand le professeur est entré en classe

Moi: beuri gua histoire bilay (t'es trop problématique c'est trop)

Elle: té paré gouma si mom, qui rewoul sakh, man lay out, dina ma am nak (et j'en ai pas fini avec elle, elle fais l'impoli avec moi, on verra)

Le prof: mademoiselle Séne silence

Elle: désolé

On a arrêté de parler pour suivre

Bref le prof a fini son cours et est parti. Il respecte l'heure certe, mais c'est le jour du devoir que tu va le détester, mon premier devoir d'anglais j'ai eu 00, il avait pas accepté de prendre ma feuille, vu que des que ça a sonné il s'est levé, certain élèves se sont empressé d'aller remettre leur copie. Moi le temps que j'écrive mon nom, ce que j'avais oublié de faire au début vu que on fais les devoirs d'anglais en général sur la copie qu'on nous donne, il était déjà sorti.

J'lai rattrapé dans le couloir mais il avait refusé de le prendre. J'ai pleuré comme jamais ce jour la, d'ailleurs c'est comme ça que j'ai commencé a parler avec Cheikh Oumar. Je m'étais assise derrière a côté de lui au cours suivant pour pas avoir a écouter Penda qui faisait que se peindre de ça, déjà que j'étais pas bien, c'était pas comme ça qu'elle allait réussir a me consoler.

Le cours qui avait suivi c'était français, je m'étais assise a côté de lui, parce que j'voulais pas parler a qui que ce sois, et Cheikh Oumar, il est plutôt du genre solitaire. Penda, elle l'aime pas, elle le trouve bizarre et hautain.

J'avais pas vraiment suivis le cours ce jour la, a chaque fois que j'y pensais mes larmes coulait, meme si je les effaçait direct, il l'avais quand même remarqué, et m'a donné un mouchoir. A la descente j'ai décidé de marcher pour rentrer, c'est la que j'ai su qu'on prenais le même chemin. Il marchait vite pour pas m'attendre, alors pour le soûler j'l'ai appelé, il n'a pas parlé tout le chemin mdr. Le lendemain j'l'ai suivis encore, ce jour la il m'a enfin adressé la parole. Quand je l'ai dis a Penda elle y croyais pas, elle m'a dis *qui gua khamni khol bou bonn motakh nay na wakh ak nit gni* (celui la qui même parler avec les gens on dirais c'est un supplice pour lui), j'lui est dis que c'était pas bien de le juger.

En réalité c'est pas parce que quelqu'un souris tout le temps qu'il a bon cœur, ou parce que un autre reste toujours dans son coin qu'il est méchant, quand on se lève chaque jour pour venir a l'école, y'a moyen qu'on ai déjà plein de soucis qui nous encombre, certain arrive a passer outre et faire bonne figure devant les autres, d'autre non. On devrais pas se permettre de trancher notre avis sur une personne sans savoir de quoi sa vie est faîte, sans rien connaître sur lui.

Penda: prête moi un crayon, mon critérium n'a plus de charge

Moi: même moi c'est presque fini, il m'en reste que 2. A 12h on va a la librairie en acheter.

Elle: okey

Moi: vient on va voir Cheikh Oumar ?

Elle: pour lan (quoi) ?

Moi: j'veux savoir s'il a fini le TD sur complexe, je l'ai fais mais j'suis pas sur d'avoir trouvé

Elle souffle: d'accord

J'lui donne le crayon qu'elle m'avais demandé et range mes cahier avant d'aller voir Cheikh Oumar a sa place habituel, derrière.

[...] ~16h 10~

Moi: malboro

Le boutiquier: excellence rek mo am (y'a que excellence)

Moi: wa diayma ko kon (ok vent moi celui la alors)

Il m'a donné le paquet de cigarette, je l'ai payé et j'suis parti.

Aujourd'hui je suis pas rentré avec Cheikh Oumar ni en voiture avec Khadija, l'envie de fumer me tuait, et quand elle est la t'aura beau lutter, ça t'irrite, la seul solution pour te remettre de ce mal être intérieur et bien ça sera de prendre ta dose

Je m'assois sur un banc dans la rue, et allume la clope, tout en repensant a ce maudis jour ou j'ai touché pour la première fois a cette merde...

« 2 ans plutôt »

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AICHATOU JASMINE: pardonner et avancer ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant