Il était là, un verre de vin dans une main, une cigarette dans l'autre. Une larme solitaire roulait sur sa joue alors qu'il abordait un sourire ironique. Il était malade, complètement malade et il se perdait dans des souvenirs idylliques. Ses iris ciels autrefois emplies de haine se transformaient en quai de port; il ne comprenait pas. Chûya était fatigué, il était épuisé. Son couvre-chefs reposait sur son crane et ses cheveux roux tournoyaient au grès du vent. Prenant une gorgée de sa liqueur, il rejetait sa tête en arrière sous l'image d'une Lune esseulé. Avait-il toujours abhorré son ancien partenaire? Avait-il toujours souhaité sa disparition? Avait-il toujours était mieux sans lui? Il était comme un oiseau mort.
L'auburn prenait une grande bouffé de sa cigarette et la recrachait négligemment en glissant contre la surface rouillé d'une barrière. Son manteaux tombait légèrement de ses épaules tandis qu'il regardait sa main droite tremblante comme une feuille. Pathétique, il était pathétique. Dans un excès de rage, le roux jeta son verre en jurant. Répétant «Pourquoi?» encore et encore. Il en devenait fou. Tout allait bien avant, il n'avait pas besoin de sa présence, il n'avait pas besoin de sa vision, il n'avait besoin de l'entendre, il n'avait pas besoin de lui..
Ses pensées altérées restaient bloquées dans sa tête qu'il prenait entre ses mains gantées. Sa cigarette, elle, s'était éteinte en même temps que la pluie avait commencé à couler des cieux. Son cœur était complètement malade.En déverrouillant son téléphone, il composa instinctivement ce numéro qu'il connaissait par cœur. Les gouttes acide*1 sur son visage devenaient des larmes sucré et la sonnerie retentit. Elle retentit durant une longue minute puis sa voix familière s'éleva dans la nuit. C'était la boite vocale énonciative d'une énième tentative de suicide de la part de son ancien partenaire. Osamu Dazai, de son nom, était un suicidaire dans l'âme. Un génie qui pleurait intérieurement la violence de ce monde, qui ne supportait plus l'humain vicieux qu'il était, qui ne comprenait pas la notion de vie et qui perdurait proche de la mort. Ses tentatives de mises à morts ne marchaient pas habituellement, il y avait toujours une personne pour le sauver. Lorsqu'il sautait du haut d'un pont pour se noyer, il était repêché, lorsqu'il se pendait à un linteau, la corde était coupée. Lorsqu'il inhalait de l'azote pur, qu'il se scarifiait ou qu'il se jetait devant une voiture, il y avait toujours quelque chose ou quelqu'un pour le ramener du côté de la vie. Mais pas cette fois et l'auburn refusait de le croire.Ce fut sans un bruit que le portable toucha le sol et que le roux remonta ses jambes contre son torse. Les larmes refusaient de couler maintenant, elles avaient toujours refusées de couler, à la place il avait mal, il avait froid, il était vide.
Son regard se tourna vers une loge où des drogués avait pour habitude de venir prendre une nouvelle dose peut-être mortelle, puis sur un petit groupe de prostitués, cachés de leurs macs*2 et de la vie en générale, qui fumaient chacun une clope. Un peu plus loin il pouvait apercevoir un bateau cargo en plein amarre, et enfin la mer agitée comme si ses sentiments y étaient intimement liées.
Où était son alcool? Ah oui, c'est vrai, il l'avait éclaté contre un tonneaux.
Sous ses yeux vitreux, il revoyait sa rencontre, ses disputes, ses insultes, ses missions avec Dazai. Il lui en voulait. Si ce sale gaspilleur de bandages*3 n'avait pas quitté l'industrie, ils seraient toujours partenaires. Ils seraient toujours ce duo meurtrier. Ils serait toujours celui qui...
Un manteau beige passa devant son visage et le rouquin se leva dans un mouvement brusque, croyant avoir aperçut celui qu'on disait mort. Le roux se dirigea en courant vers un labyrinthe de conteneurs où il pensa avoir vu la touffe brune du suicidaire.
Droite, gauche, tout droit, droite, tout droit, tout cela ne rimait à rien. Il s'était égaré. Sa frange effilée cachait ses yeux fous qui jetait des regards de part et d'autre dans le seul et unique but de retrouver son fuyard. Agacé, il frappa d'un coup sec le conteneur à sa droite qui se plia sous le poids (gravité par masse) de son poing*4.
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Nouvelles • Exinanire
Short Story« Oui il avait envie de survivre, de sortir d'ici mais la folie ne s'était pas seulement insinué en lui, elle avait pris le dessus. Elle palpitait dans ses veines... Il se sentait vibrer... Il se sentait vivant... » Lie « Où était son alcool? Ah oui...