Chapitre 2

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La journée de cours est horriblement longue. Je suis à côté de Lily et nous essayons tant bien que mal de suivre le cours de comptabilité. Le prof passe dans les rangs en expliquant le nouveau chapitre, il répond aux questions des élèves qui s'intéressent et comprenne; comme Max par exemple. Certes, ce mec est un pur bad-boy, mais il est très à l'écoute en cours et s'implique toujours dans les matières les plus professionnelles. Quand à moi, je suis complètement à la ramasse, ces cours n'ont jamais été mon fort et dès qu'on me parle de calculs, je suis incapable de comprendre quoi que ce soit. Alors sans m'en rendre compte, je le regarde, lui, et ne peux m'empêcher de détourner le regard.

La fin de journée arrive à grands pas, et la pluie commence à tomber fortement. Moi qui voulais aller nager après les cours, je pense que c'est compromis. Je suis dans mes pensées quand tout à coup, la sonnerie retentit et tout le monde sort de la salle. Enfin la fin de journée !
Je dis au revoir à ma meilleure amie qui a encore deux heures de cours et pars en direction de ma voiture. Je cours afin d'arriver plus vite et d'éviter la pluie, je me dépêche, me fraie un chemin entre la foule et cours encore. Je mets mon sac au dessus de ma tête pour me faire un abris et arrive enfin à ma voiture. Après avoir mis le contact, je cherche mon cd des Artic Monkeys et pars en direction de chez moi. La pluie tombe à saut et le vent se lève, les palmiers sur le bord de la route penchent, perdent des branches et perdent des feuilles.
Je déteste les tempêtes, je devrais être habituée après avoir passé 20ans ici, mais je n'arrive toujours pas à m'y faire. Alors je tends ma main vers le poste stéréo et augmente le son pour ne plus entendre ce son de vent et de pluie qui s'éclate contre la voiture. Je chantonne pour me détendre, fais des petits mouvements de danse, tout en restant concentrée sur ma route et cela dure pendant quelques kilomètres. Soudain, ma new beetle se fait à tousser et a ralentir, j'ai a peine le temps de me mettre sur le bas côté pour ne pas gêner la circulation et regarder ce qu'il ne va pas, que le contact se coupe. Et voilà, la journée continue sur une merveilleuse note ! Je descends de la voiture sous la pluie, m'approche jusqu'à l'avent du capot et l'ouvre. Je vois de la fumée sortir de la. En essayant de regarder tant bien que mal ce qu'il se passe là dessous, j'attrape mon téléphone et appelle un dépanneur, évidemment cela se passe mal. Pour bien continuer la journée, mon interlocuteur me dit qu'il lui est impossible de se déplacer avec cette tempête et qu'il ne pourra pas venir chercher ma voiture avant demain matin. Puis le téléphone coupe. Plus de batterie. Je suis trempée de la tête au pieds, mes cheveux dégoulinent sur mes épaules, mon tee-shirt blanc est devenu complètement transparent laissant apparaître ma brassière en dessous et mon Jean me colle à la peau, comme s'il s'agissait d'une seconde.

Je jure pleins de noms d'oiseaux comme dirait ma mère, sur le coup de la pression, je mets un coup de pieds dans les jantes de la voiture, mais me fait mal par la même occasion.
Tout ça est génial, quelle merveilleuse journée !
Note à moi-même, ne plus jamais sortir sous un temps comme celui là.

Je me retourne et aperçois des phares au loin. Je saute sur place et fais des signes au conducteur pour qu'il puisse m'aider, qu'il s'arrête et regarde ma voiture, ou même qu'il me prête son téléphone. La voiture arrive, puis ralentit et finis par s'arrêter derrière la mienne. L'angoisse redescendit, mais le stress finit par prendre le relais en voyant qui sortait de cette voiture grise. Max, toujours là où on ne l'attend pas.
- Freya ? Tout va bien ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Demande-t-il sur un ton attentionné pour une fois.
- Ouais Max, tout va bien ! C'est vrai, j'étais entrain de conduire et je me suis dis, « tiens ! J'aurais bien envie de me prendre la pluie sur la tête », alors je me suis arrêtée et me voilà ! Dis-je de manière sarcastique et nerveuse.
- Hey calmes toi mini catcheuse ! Moi je suis venu pour t'aider ok ? Alors arrête de jouer les fières en toute circonstance, sinon je te laisse dans ta merde, pigé ?
- Bah c'est ça ! Tires-toi, je n'ai pas besoin de toi toute manière ! Répondis-je sévèrement.
Max hausse les épaules, se retourne, près à repartir en direction de sa voiture, son tee-shirt mouillé dessinant ses muscles. A cet instant, je sais que je vais regretter, mais je le retiens :
- Max, attends ! Désolée mais je suis complètement flippée avec ce temps, je suis frigorifiée et le dépanneur ne peux pas venir avant demain., j'ai même plus de batterie sur mon téléphone. Je ne sais pas du tout quoi faire... repris-je avec une petite voix.
- Écoutes, tu vas pas rester là à attendre qu'il vienne ou qu'un psychopathe arrive en pleine nuit te voir Parceque tu es seule ! Alors, montes dans la voiture, je vais te ramener chez moi, tu pourras te sécher et charger en téléphone. Quand à moi, j'appellerais un de mes potes garagiste, il pourra regarder ça rapidement. Me dit-il.
- Tu ferais ça pour moi ? Je demande en haussant un sourcil.
- Écoute, je n'irais pas jusqu'à dire que je t'aime... mais je ne te déteste pas, et ça me ferais chier que tu crèves de froid, ici, sur le bord de la route. Après j'aurais ta mort sur la conscience. Il répond en souriant.
- Très charmant. Bon on y va ? J'ai froid moi. Dis-je en m'avançant vers sa voiture. Après tout, même si Max est un connard de première, je pourrais au moins me réchauffer et brancher mon téléphone. Point positif.

Le trajet s'est fait en silence et rapidement. Arrivés à son appartement, mon « sauveur » me temps une serviette et me propose un café pour me réchauffer. Détestant ces choses, je décline poliment, mais accepte lorsqu'il enrichit sur un chocolat chaud.
Avec la serviette, je me sèche les cheveux et les frictionnes. Je me diriges ensuite vers la cuisine ou Max me tend une tasse de chocolat fumante en souriant.
- Au fait, comment as-tu su que c'était moi sur le bas côté de la route ? Je demande intriguée.
- Je t'ai reconnu, simplement. Et je ne connais pas grand monde avec une new beetle rouge, tu es facilement repérable, me lance t'il avec un clin d'œil.

Ses intentions me paraissent gentilles à cet instant. Pourtant, une partie de moi ne cesse de se demander dans quelle galère est-ce que nous nous sommes fourrées ?

Life is too short to wait till tomorrow Où les histoires vivent. Découvrez maintenant