1 - KATE

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La nuit enrichissait les étoiles et le ciel n'était qu'un vent flottant au-dessus de nos têtes. Les nuages, comme de la poussière, se formaient dans le firmament. Elle me fixait. Ses yeux ne faisaient que briller éternellement dans les miens. Ses lèvres me donnaient ce sentiment que des papillons tournoyaient dans mon estomac. Cependant, jamais elle ne me regarderait de la même manière que je la voyais. Jamais elle ne ressentirais ce que je ressentais pour elle. Son nom était Jessie, Jessie Bright. 

Elle était élégante comme une fleur dans une plaine qui n'avait aucune faiblesse, aucune imperfection, juste ce sourire qui enchantait toutes âmes sur son passage. Dans une plaine remplie d'herbes non intéressantes, comme moi, se trouvait elle, elle et son charme indescriptible qui me faisait rêver, moi qui attendait avec impatience chaque moment que je pourrais passer en sa compagnie. Jessie avait les cheveux blonds qui me rappelait le sable exposé au soleil lors d'une journée chaude d'été à la plage. Ses yeux étaient d'un vert forêt perçant. Chaque fois que nos regards se croisaient plus rien ne comptait au monde. 

Nous eûmes un contact visuel pendant de longues secondes. Elle me fixait avec ses yeux avec confiance pour me rappeler que c'était mon tour, mon tour de jouer le solo, le solo de guitare. 

Lorsque j'étais plus jeune, le premier instrument qui m'intéressait était la guitare électrique qui résonnait dans toute la pièce. Je me rappelle la joie que ma première guitare me procurait. On m'avait confié la guitare de mon grand-père peu après sa mort, c'était un homme merveilleux, et depuis, personne ne pouvait me séparer de celle-ci. La musique était ma vie elle l'est encore et le sera toujours. 

Pendant un bref instant, j'avais presque oublié que c'était mon tour. Je fit la première note, et la deuxième, puis tout d'un coup tout semblait facile. La mélodie me traversait le cœur et les poumons. Elle me traversait de la tête aux pieds. Je ressentais mon pouls pomper au rythme de la musique quand soudain, aussi vite que ma respiration, la mélodie s'estompa comme un souvenir oublié. La foule acclamait et je me sentais vivante. Elle me fit sentir comme nous étions les seuls dans l'univers et que plus rien ne comptait. Jessie me souriait, elle avait l'air si heureuse et je l'étais également car ses yeux étaient virés vers moi et non vers une autre.

Sourire des larmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant