"Enfin retrouvée."

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Pdv : Thomas.

Elle me regardais depuis un moment, depuis le début du cour. Je l'intriguai certes. Et c'était normal. Après tout elle ne savait rien de moi alors que je savais tout d'elle. D'après Big J, je devais d'abord l'amadouer puis par la suite tout avouer. Lui avouer qui elle est. Je savais tout depuis le début. Je l'avais cherché dés que j'avais pu. Je n'étais pas comme elle. Je savais l'existence de tout les êtres surnaturels depuis ma plus tendre enfance. Je m'étais déjà battu évidemment. J'avais toujours eu un coeur de pierre étant plutôt un loup garou solitaire. Oui vous avez bien entendu un loup garou. Mais ce n'est pas ce qu'était Anna. Anna était plus spéciale, plus rare. Elle était le coeur le plus pur qui puisse exister. Et ça je ne m'y était pas préparé pourtant s'ils m'avaient envoyé moi c'est bien parce que je ne dégage aucunes émotions. Et ça c'est ce que cherchait Big J. Pourquoi moi ? Pour ne pas tomber sous le charme de sa bonté.

Pourquoi il la cherchait ? Ça, je ne le savais pas encore.

Mais si je l'avais su avant je l'aurai bien mieux protégé...

Éclipsé de 1 semaine.

Pdv : Anna.

Je n'avais pas encore parlé au nouveau ou du moins très peu, le strict minimum de politesse. Les filles me taquinaient souvent lorsqu'il me regarder. Il est vrai qu'il me regardait d'une manière plutôt...spéciale. Mais cela ne me dérangeait pas plus que ça.

Un jour alors que nous étions en Biologie, derniere heure de cette journée et que COMME PAR HASARD nous nous étions retrouvés comme binôme il m'adressa enfin la parole.

-Anna c'est ça ? Dit il gêné.

-Oui c'est moi, répondit je.

-Je sais qu'on se parle pas trop mais ça te dirait d'aller boire un café après les cours ? Enchainat il en se passant sa main dans les cheveux.

-Bien, mais entre nous je déteste le café, dit je.

-Ah...aquiessa t-il alors que son visage se décomposait.

La cloche sonna brutalement. Il tourna les talons prêt à partir quand je mis une main sur son épaule pour l'interpeller ce qui le fit se retourner.

-Je préfère le chocolat chaud ! Dis je tout sourire.

J'attrapa mon sac et le rattrapa dans le couloirs.

-Bon on va où ? Demandai-je.

-On m'a dit que le Perkins café était pas mal, dit il.

-Parfait !

Et nous partirent côte à côte jusqu'en centre ville pour enfin aller se poser sur une table derrière la vitrine du Perkins café. Moi avec mon chocolat chaud et ma grande paille rayée et lui avec son petit cappucino mousseux.

Aucun de nous n'osa réellement commencé la discussion jusqu'à ce que je me brûle en buvant mon lait c'est d'ici que partit notre discussion, débile je sais mais le reste fut plus intéressant. Car par la suite nous dérivions de sujet en sujet.

-Sinon tu viens d'où ? Dis-je totalement indiscrète.

-Ho. Heu...Boston.

-Je vois. Monsieur aime les grandes villes.

-On peut dire ça comme ça.

La discussion était vraiment intéressante je posa mes coudes sur la table et plaça ma tête entre mes mains toujours en regardant les yeux ténébreux de Thomas.

-Et tu déménages souvent ?

-Ouais je me suis fait expulsé de tellement de lycées..

-Ça ne dérange pas tes parents ?

-A vrai dire je vis seul.

-Quoi ? Criais-je.

Il me fit de gros yeux , signe que je devais me taire. Je regarda discrètement autour de moi puis me baissa légèrement vers lui.

-Mais c'est pas légal! T'es même pas majeur! Chuchotais je.

Il se mit à rire. Comme si c'était drôle. C'était la vérité!

-Non sérieux on a pas le droit, continuais je.

-C'est sûr toi tu vis dans les règles et la discipline alors, dit en levant les yeux au ciel.

-Mais on fait pas ce qu'on veut dans la vie.

- Il n'y a que lorsque l'on a plus rien à perdre que l'on peut faire ce que l'on veut. Comme moi !

Je me redressa. Cette phrase me toucha. En faites au fond il n'était pas aussi dur que la pierre.

-En faites t'es un poète, ricanais je.

-Roooh ça y est.

-Bah quoi j'dis ce que je pense.

-Bon en parlant de poésie. Parlons d'amour. Qu'est ce que t'en dis hein ?

-Ah l'amour. Un bien grand mot pour signifier peu de choses, dit je sèchement.

-Ça sent le vécu.

-C'est fragile l'amour et nous ne savons pas toujours en prendre soin. On essaie juste de s'en sortir comme on peut, en espérant que ce sentiment fragile survivra malgré tout..

Je le vis touché. Il réfléchissa un instant il semblait intéressé par la question puis il se décida à parler. Mais il avait un sourire en coin ce qui ne me rassurait pas non plus.

-En faites toi aussi t'es une poète.

Je répondis simplement par un soupir.

-OK parlons plus sérieusement parlons de nous réellement, finit il par dire.

Il était extrêmement sérieux et attendait ma réponse. Je médita donc un instant sur ce que j'allais dire.

-Tout les gens autour de moi sont infiniment nombreux mais je n'attends rien d'eux puisqu'ils ne savent rien de moi. Je ne me confis à personne. Jamais. Certes j'ai une vie parfaite être cheerleader et populaire. Mais en réalité je me sens parfois seule.

Je le regarda un instant il ne savait pas quoi dire.

-Et oui tu es la première personne à qui je dit ça, avouais je.

-Bien donc c'est mon tour, conclus t-il, mes parents sont morts devant mes yeux tués par une bête. J'en suis encore sous le choc. Après tout je suis fini, j'suis fumé. Jusqu'au filtre. Puisque ça me rongera toujours de ne pas savoir qui enfin ce qui les a tué. Mais du coup ça a forgé mon caractère. Un coeur de pierre. J'ai presque créé un monstre désormais je dois vivre avec.

Il baissa la tête et des mèches de cheveux m'empêchèrent de voir son visage. Je les souleva délicatement. Il releva don sa tête. Je plongea alors mes yeux dans les siens et me mit à sourire.

-Tu es bien loin d'être une bête, dis je enfin.

Et tout a changé.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant