A window to the past

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Comme chaque matin, je me lève à la bonne heure. Là allongé sur mon lit, j'ai cessé de penser, cessé d'imaginer. C'est alors que je me lève et m'approche vers ma grande fenêtre, avec une vue sur La Manche, une mer que j'ai pu parcourir un temps soit peu. Malgré la grisaille environnante, je peux apercevoir l'horizon se dessinant au loin, les vagues allant et venant. Parfois, je me demande si elles viennent de là où j'ai vécu, bien des aventures.
Mes réveils sont rythmés par cette routine qui pourrait ma foi, paraître morne et fade sans aucun sens réel. Voici le quotidien de mes matins, et de mes soirs, à contempler sous une brise glacée la fraîche rosée. De l'eau, toujours et encore de l'eau. Toujours si froide, il m'est souvent arrivé d'imaginer comment était faite la nature et le temps, du plus vieux souvenir que j'ai, j'ai toujours adoré l'hiver. L'été était bien trop fade pour moi, avec ses couchers de soleil plus éphémères les uns que les autres, n'ayant aucun changements, ne laissant savoir partir la chaleur étouffante. Je persiste à aimer l'hiver, la neige, la glace. Comme vous le comprenez mon enfance a été rythmée par le froid. Là où j'ai grandis, il faisait froid même en été, pour ne pas me déplaire bien sûr j'y trouvais un certain plaisir à regarder mes parents et les passant geler et se blottir tandis que moi, je m'extasiais face à cette blancheur parfaite sans aucun dégradé, et au réconfort que pourrait procurer une cheminée. Je parle au passé, ce fut il y a de ça une décennie peut-être, plus ou moins. Mais je peux encore ressentir toute la vivacité qui m'entraînait, cette soif de découvrir, ce dégoût profond pour mon quotidien répétitif et un désir hardant d'aller droit devant moi sans m'arrêter, par delà les mers et océans, où les plus vastes régions du monde en quête d'une vie comblée, une vraie vie qui aura réellement vécue. Mes parents eux, étaient bien plus modestes que moi, arriver à canaliser un adolescent de 15 ans en quête de bonheur n'est pas une mince affaire. Ils étaient très attachés au quotidien et aux règles disciplinaires de la vie, choses que quand j'étais petit j'approuvais, mais en grandissant, j'étouffais. L'eau et le froid de décembre me réconfortait, à la place de mes parents qui faisaient de leur mieux pour subsister jusqu'à la saison prochaine. Avant de commencer ce pourquoi je suis venu, je tiens à faire quelques présentations. Bonjour, nous sommes le 14 Avril 1924, je m'appelle Luka Magalhães, j'ai 27ans.

Il Était Appelé Le Paquebot De Rêve.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant