Chapitre IX L'entretien

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Anaïs

On arrive devant le proviseur. Exactement comme dans les mangas et l'anime. Exactement pareille. Il est assis, en train de... confectionner une peluche. J'avale avec difficulté ma salive mais Satoru me pousse devant le sourire aux lèvres.

J'avance très doucement et le proviseur se décide enfin de nous regarder.

- Ah. Tu es là. Je t'attendais.

Je ravale ma salive avec difficulté. M. Gojo recule pour se mettre contre un des piliers de la salle et regarder ce qui va se passer. Le proviseur pose sa peluche par terre et je tressaillis de peur. Pitié... Pas ça !!! Je fais un bon deux pas en arrière et le proviseur me regarde, étonné dans un premier temps. Le prof, lui, pouffe de rire. Je lui lance un regard noir, agacé. Je suis sûre qu'il va prendre un malin plaisir à regarder tout ça, lui... !!!

- Dis-moi... , fait le proviseur. Qu'es-tu venue faire ici ? , me demande-t-il.

Je reste silencieuse et regarde la peluche. Je prends un mètre de sécurité et regarde dans les yeux le proviseur.

- Je suis venue pour m'inscrire dans votre établissement d'exorcistes.

- Pourquoi prends-tu autant de distance ? , me demande-t-il, étonné. Je ne vais pas te manger. De plus, tu...

- Vos peluches. , le coupe-je.

Un moment de silence s'installe entre nous.

- Je n'ai pas confiance en vos peluches. Je sais très bien ce qu'elles sont.

Il ne dit rien, regarde Gojo et sourit.

- Je vois... Tu es donc au courant aussi pour cela.

Satoru lui aurait donc tout dit ? Logique, en même temps... Il reste tout de même son supérieur.

- Bref, passons... Pourquoi veux-tu devenir exorcistes ?

- Bonne question. , réponds-je du tac au tac.

Le silence s'installe dans la salle. Gojo se retient d'éclater de rire et la proviseur, lui, semble plus dépité qu'autre chose.

- On m'a demandée d'être honnête, je le suis. , continue-je.

Je prends un moment de pause et soupire.

- En vrai, je voudrais être plus forte. Je sais ce que sont les fléaux. Maintenant que je peux les voir, j'aurais envi de filer un coup de main pour nous en débarrasser, mais bon... Ce n'est pas réellement pour ça que je suis ici non plus. Je veux juste pouvoir vivre dans un endroit où je saurais être à l'abri. Un endroit où il y a des gens qui m'apprécie. Un endroit où je sais pouvoir apprendre à me battre et faire payer à ceux qui s'en sont pris à ma famille.

La fin de ma phrase était froide. Très froide. Le proviseur ne dit rien. Je soupire.

- Mais bon... Je suppose que ce n'est pas ça que vous vouliez entendre, non ? Un exorciste ne doit pas faire pour sa cause personnelle, mais pour celle de tous. Si vous voulez, je pourrais peut-être réfléchir à devenir exorciste pour de bon quand j'aurais régler mes problèmes personnelles.

Il ne dit toujours rien. Je vois M. Gojo sourire, amusé de la situation.

- Dans ce cas-là, tu n'as rien à faire ici. , fait simplement le proviseur, se retournant pour retourner s'asseoir.

- Je sais. C'est pour ça que je vous dis ça. Je cherche juste un moyen pour faire payer à ses ordures ce qu'ils ont fais. Évidemment, avoir un foyer où je sais que je n'aurais pas de problèmes avec des fléaux qui vont me courir après ou bien d'autres personnes, qui sait, ça m'arrangerait bien, mais je sais très bien que vous allez refuser. Qui ne tente rien n'a rien, comme on dit.

Exorcistes (PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant