MIEUX VAUT TARD QUE CHAT-MAIS

âmes perdues, âmes retrouvées

Adrien sort avec Kagami
Marinette sort avec Luka
Marinette a toujours des sentiments pour Adrien (déni)
Adrien a toujours des sentiments pour Ladybug (déni)

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4 ans.

Cela fait 4 ans que Marinette et Adrien ont reçus leurs miraculous.

Malheureusement, depuis trois ans, plus aucun appel d'akumas, aucun super vilain qui menace Paris. Plus aucune excuse pour les deux héros de se revoir et former leur équipe de choc. Avec le temps, forcément, ils se sont éloignés.

En civil, les deux protagonistes étaient aussi forcés à suivre des chemins séparés. Après le collège, ils ont tous deux empruntés des voies différentes. De nouvelles rencontres, de nouveaux événements, de nouveaux amours. Tellement de changements ont bousculés les deux adolescents, et les ont forcés à s'éloigner.

Il ne leur restait plus que de vagues souvenirs, pour l'une d'un chat qui était son partenaire pour le meilleur et pour le pire et d'un ami qui faisait battre son cœur en un battement de cils, et pour l'autre d'une coccinelle intrépide et courageuse qui ne recule devant rien et qu'il aimait à la folie, et une amie douce et maladroite qu'il chérissait plus que tout.

Aujourd'hui, Marinette a trouvé du réconfort auprès du beau Luka. Elle l'appréciait sincèrement, de tout son cœur, et espérait vraiment que ça dure. Il lui procurait une sérénité qui lui faisait étrangement du bien, et c'est ce qu'elle aimait par dessus tout chez lui. Il était comme son calmant, savait toujours les mots justes pour la réconforter.

Adrien, quant à lui, s'est trouvé une certaine affection pour Kagami. Elle était intelligente, rationnelle, ne tentait pas l'impossible et connaissait ses limites. C'était de ça dont il avait réellement besoin. Pas d'une super héroïne dont il ne connait même pas le visage... Non, il allait souffrir avec elle, car Ladybug est imprévisible. Elle peut voler votre cœur et s'enfuir avec, puis vous le rendre complètement émietté. Il le sait, il en a fait l'expression maintes et maintes fois. Il ne voulait plus souffrir. Avec Kagami, il ne souffrait pas.

Les deux avaient tirés un trait l'un sur l'autre. Maintenant âgés de dix-huit ans, ils étaient convaincus qu'ils avaient tourné la page.

Jusqu'à ce que le destin s'en mêle.

Une nouvelle attaque d'akumatisé fait surface, après des années de congés, le Papillon est visiblement de retour... pour jouer de mauvais tours.

En apprenant cette nouvelle, Adrien et Marinette, bien que séparés, esquissèrent en même temps un sourire. Cette montée d'adrénaline, cette soif de justice, ça faisait tellement longtemps qu'ils ne l'avaient pas ressentie. Plus important encore, ils allaient enfin revoir leur partenaire. Ils attendaient ce moment depuis tellement longtemps, et enfin, il se présente.

Tous deux, prétextant une excuse, prennent congés de leurs partenaires et se transforment respectivement en coccinelle et en chat.

Chat Noir, revêtu du même costume qu'il y a des années, s'étire longuement les os des jambes jusqu'aux bras. Il s'humecte les lèvres et, à l'aide de son inséparable bâton, grimpe sur les toits de Paris et cherche l'ancien point de rendez-vous avec sa Lady. Avait-il toujours le droit de l'appeler comme ça, maintenant qu'il était engagé à la belle japonaise ? Il ferait comme il le sent, au final. Étrangement, cette sensation de voltiger dans les airs, seul dans l'immensité de la capitale lui avait manqué. Il se souvint pourquoi il enviait tant son alter-ego ; il était libre. La liberté était la seule chose qu'Adrien avait toujours souhaité, et que Chat Noir a toujours eu.

La jeune coccinelle, elle, portait merveilleusement bien son costume rouge à pois noirs qui lui moulait parfaitement le corps. Elle s'observa un moment dans le miroir, pas peu satisfaite de son reflet. Cela faisait tellement, tellement longtemps qu'elle ne ressentait plus cette soif d'aventure. Elle sortit par une fenêtre, et accompagnée de son fidèle yoyo, vola entre les bâtiments parisiens pour se rendre à destination, retrouver Chat noir. Elle devait se l'avouer, son Chaton lui a beaucoup manqué. Elle avait tellement hâte de le revoir, et espérait qu'ils discutent un peu pour rattraper le temps perdu. Pourquoi pas même recommencer à patrouiller, même si c'est pour errer dans la métropole sans but ? Tant qu'ils seraient deux, rien ne la dérangerait.

Comme d'habitude, Ladybug était la première arrivée. Elle fit les cents pas et se figea en entendant un bruit familier. Le bruit d'un chat retombé sur ses pattes et d'un bâton qui se rétracte.

Sans prévenir, la coccinelle se jette sur le pauvre Chat Noir. Ses cheveux noirs lui chatouillent le bout des narines, et un sanglot étouffé mélangé d'un rire s'échappe des lèvres roses de sa partenaire. Il resserre son étreinte, soulagé d'être avec celle dont il attendait si patiemment le retour. Ses mains se posent sur sa taille fine et l'enlacent délicatement, comme une fleur qu'on risque d'abîmer si on s'y attarde trop. Il sentait qu'elle devait se mettre sur la pointe des pieds pour parvenir à sa hauteur, et plongea donc le visage dans le creux de son cou. Les petits bras de la jeune femme entourait son cou, et pour la première fois depuis des années, il savait qu'il était là où il devait être.

— Contente de te revoir, Chaton, lui chuchote-t-elle au creux de son oreille.

Il lui sourit et se courbe pour lui faire un baise-main comme au bon vieux temps.

— Tout le plaisir est pour moi, Ma Lady.

Ils rirent puis s'éloignèrent, un petit peu gênés de cette proximité un peu trop brutale. Les deux se jaugèrent du regard pendant quelques secondes.

La coccinelle détaillait sans discrétion son acolyte. Il avait beaucoup grandi, et devait faire au moins deux têtes de plus qu'elle. Était-il plus grand que Luka ? Probablement, ça ne la surprendrait pas. Ses cheveux blonds étaient toujours de la même taille et en bataille, une envie soudaine de plonger sa main dans cette chevelure la tente. Les quelques traits de son visage qu'elle voyait avaient mûris, mais ses yeux étaient un petit peu plus ternes. Sa mâchoire était carré et bien marquée, et une pomme d'Adam trônait sous sa gorge. Elle baissa les yeux vers son corps tout entier. Ses épaules étaient larges, ses bras plus épais. Son torse semblait puissant, et son costume révélait des abdominaux qui n'avaient pas l'air naissants. Il doit sûrement beaucoup s'entraîner, pensa-t-elle, amusée. Il ressemblait vraiment à un homme et plus à un adolescent.

Quant à lui, il faisait la même chose que son acolyte et observa silencieusement la nouvelle femme qui se tenait devant lui. Elle avait laissé poussé ses cheveux noirs, et il devait avoué que ça lui allait divinement bien. Maintenant accroché en queue de cheval, ses cheveux se balançaient à chacun de ses mouvements. Son visage n'avait pas changé, si ce n'est qu'elle faisait un peu plus adulte. Un peu, mais pas beaucoup. Ses yeux bleus étincelaient de plus belle et brillaient de maturité. Ses lèvres roses pulpeuses étaient courbées en un magnifique sourire qui rayonnait toute sa figure. Tout son corps avait changé, malgré son visage enfantin. Son costume de coccinelle qui autrefois lui donnait un air innocent lui allait encore mieux qu'avant. On pouvait facilement deviner ses courbes, la finesse de sa taille qui contrastait avec des hanches bien développées. Parfaite, c'était le mot. Elle était parfaite sous tous les angles, sa beauté rivalisait avec celle de Vénus. Tout son corps semblait travaillé, sculpté par des mains méthodiques et des séances de sport. Une œuvre d'art. Chat Noir était en face d'une véritable œuvre d'art.

— Allez, Chaton ! Les meilleurs super-héros de Paris doivent reprendre du service, s'exclama Ladybug en s'élançant dans les airs.

Le chat sourit et la suivit pour aller à l'encontre de l'akumatisé qui menaçait les habitants.