Chapitre 1

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Je courrais, toujours et encore. Le plus vite que je pouvais. Plus j'avançais, plus mon corps faiblissait. Mes pattes brulait au contact de la neige. Mes poumons était en feu.

Encerclé, je savais que le temps m'étais compté. Je n'avais plus la force de lutter et ma louve non plus. Elle me retransformait sous forme humaine, épuisée. Le vent glacial entra en contact avec mon corps frêle. Recroqueviller contre ma poitrine, j'attendais la fin. Comprenant qu'elle ne venait pas, je levis la tête vers mes assaillants. Un énorme loup brun et noir était devant moi, me regardant de ses yeux dorés. Sa respiration était rapide, je pouvais voir la condensation dans l'air de celle-ci. J'attendais tranquillement la mort. J'avais abandonné. Les loups qui étaient à ses côtés se retournaient les uns après les autres pour retourner d'où il venait, tranquillement. Mais le loup en face de moi continuait de me regarder. Dans l'incompréhension, je le fixais.

- D'où viens-tu, et pourquoi es-tu là ?

Cette voit résonnait dans ma tête.

- Je suis désolé, Je ne savais pas que ce territoire appartenait à quelqu'un. Répondis-je à voix haute.

- Que fais-tu là. Me demanda la même voix.

Je supposais que la voix que j'entendais était celle du loup. Je ne savais pas que les loups-garous pouvait communiquer de cette manière. Je prenais quelques secondes pour reprendre mon souffle et lui répondis.

- J'ai dû fuir mon chez moi à cause d'un humain. Je ne savais pas que ce territoire appartenait à quelqu'un, dis-je encore une fois.

Je voyais le loup me regarder intensément. Qu'allais-je devenir ? Allait-il me tué?

- Es-tu une enfant ? Me demande la voix rauque.

- Non, je n'en suis pas une, répondis-je.

Cela devait être la raison pour laquelle j'étais encore en vie. Il devait penser que j'étais une enfant.

- Pourquoi ta louve est si petite ? me demanda-t-il; Et où est ta meute ? renchérit-il.

Ma meute pensais-je ? Je n'en ai jamais eu.

- Je n'en ai pas, je n'en ai jamais eu je pense. Lui répondis-je

Le loup avait arrêter de poser des questions et commençait à se rapprocher de moi. Il fit le tour de mon petit corps, sous mes regards attentifs et s'assisait derrière moi. Ses énormes pattes étaient placer de chaque côté de mes épaules. Je sentais rapidement la chaleur qu'émettait sa fourrure m'envelopper et me reculait un peu pour me réchauffer. Toujours nue, le froid de l'hiver rendait mon corps de plus en plus faible. Son poile était d'une douceur incomparable.

Nous restâmes un moment dans cette position. J'ignorais pourquoi ce loup se collait à moi. Pourtant, je ne me plaignais pas, mon corps faiblissait de plus en plus et je n'avais plus aucune volonté.

- Pourquoi ne te retransforme-tu pas en louve, me demanda-t-il.

La réponse était simple, je ne pouvais plus. Ma louve dormait dans le fond de mon esprit, essayant de rester en vie. Tout comme moi.

- Ma louve ne me répond plus, nous sommes épuisés. Dis-je d'une voix faible.

Me sentant de mieux en mieux près de son pelage, la chaleur s'estompais. Il s'était levé et s'était déplacé dos à moi.

- Monte, m'avais-t-il dit.

Avec le peu d'énergie qui me restais, je pu me lever. Sans facilité, je réussit après quelques secondes et plusieurs essaies de grimper sur son dos. Je plaquais ensuite ma poitrine contre son dos pour essayer de récupérer le plus de sa chaleur possible. Le monde autour de moi se faisait de plus en plus flou et bientôt, je ne fus plus capable de distinguer quoi que se soit de mon environnement. Tout ce qui importait à ce moment-là était la chaleur de son corps animale et la douceur de son pelage qui rentrait en contact avec ma peau.

FrêleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant