The REDS

Prologue

An 3035

Dans une prairie, une jeune femme courait, poursuivie par des hommes en armure. Elle avait dans ses bras un nourrisson.

"C'est elle !" hurla l'un eux. " Attrapez-la !"

La femme regarda en arrière, et, voyant qu'elle perdait du terrain, s'élança vers la forêt. Les chevaliers la suivirent, mais leurs armures les ralentissaient trop, et ils durent s'arrêter.

Elle s'enfonça en courant à travers les bois jusqu'à tomber de fatigue. Le bébé s'était mis à pleurer.

« Tout va bien, ma chérie » murmura-t-elle, et elle entonna une berceuse. Sa voix était pure et claire. Elle s'éleva dans les airs et résonna dans l'atmosphère. Le nouveau-né finit par se calmer. La femme, qui était reposée, se releva et continua sa route. La nuit commençait à tomber. Elle marcha durant des heures avant de s'arrêter dans une clairière au milieu de laquelle se trouvait un rocher plat. Elle y déposa sa fille et se recula d'un pas, avant de s'agenouiller.

« Je suis désolée ma chérie, chuchota-t-elle, mais ils finiront par m'attraper un jour, et je ne veux pas que tu vive ça. »

Puis elle se releva, et repartit à travers les bois.

La peau de cette jeune femme était noire, mais étrangement, ses cheveux et ses yeux étaient des sept couleurs de l'arc-en-ciel. Elle avait des tâches de rousseur, elles aussi multicolores. Elle portait une tunique romaine et dans son dos volait une lourde cape en velours bordeaux. Elle était pieds nus. À son cou pendait un collier d'opales.

Elle trébucha. Les hommes la rattrapèrent et la traînèrent de force jusqu'à un immense château fort. Ils pénétrèrent à l'intérieur et arrivèrent dans grande salle toute en longueur. Une jeune femme se trouvait au fond de la pièce. Elle avait le teint pâle, les cheveux violets et les yeux mauves.

- Vous l'avez trouvée ? demanda-t-elle.

- Oui, Votre Majesté, répondit l'un d'eux, qui semblait être le chef.

- Dois-je vous rappeler ce qui vous arrivera  s'il s'avérait que vous vous êtes encore trompés?

- Non, Votre Majesté.

- Vous pouvez partir, ordonna la Reine. Je veux lui parler en privé.

Ils sortirent. La prisonnière prit alors la parole :

- Bonjour, Elya.

Pendant une seconde, la peur put se lire dans les yeux de la Reine.

- Comment connais-tu mon nom?

- Dois-je te rappeler que nous sommes sœur?

- C'est elle, murmura ladite Elya.

Elle rappela ses gardes.

- Emmenez-la au donjon. Et ne la laissez surtout pas s'échapper.