Prologue

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<< - Où suis-je..? Il fait si sombre... Je ne vois rien. >>

Je ne pus que sentir le sol froid et humide sous mon corps gisant à terre. Je me redressai, et aperçus une vive lumière scintillante. Je décidai alors de me diriger vers elle. Au fur et à mesure, elle semblait de plus en plus intense, encore et encore...

Driiiiiiing Driiiiiiiing

<< -Rah! Saleté de réveil! >>

Je lançai mon oreiller sur cet instrument de torture, et décidai de me lever. Il était 7h45, c'était un matin d'Avril, il faisait beau, mais une légère brise fraîche parvenait à moi par la fenêtre entre-ouverte de mon petit appartement.

Comme à mon habitude, je ne me sentais pas d'humeur à travailler, ni même sortir de chez moi. Ce n'était pas comme si ce n'était qu'une simple fatigue, c'était plutôt, comme une flemme de vivre, je ne voulais rien faire, rien.

Je me décidai enfin à me préparer. J'avançai lentement vers la salle de bain, tout en contemplant mon chez-moi, vide, sans aucune vie, et, comme à mon habitude, je m'installais quelques minutes sur l'une des chaises de la salle à manger, et contemplais la ville polluée dans laquelle je vivais. Mon appartement n'était fait que de deux pièces, l'une d'entre elles étant la salle de bain. Il était 7h55, et je me dirigeais enfin vers la salle de bain.

Après m'être douchée, je passais un coup de brosse dans mes cheveux roux écarlate. Je m'habillais, pris mon manteau, et sortis de chez moi. Et comme d'habitude, lorsque je tournais la clé dans la serrure, et que ce petit grincement singulier se faisait entendre, je n'avais qu'une hâte, c'était d'y retourner.

Il était alors 8h30, j'entrai dans le train, qui m'emmenait comme chaque matin, à mon travail, en faisant attention de n'avoir aucun contact physique avec les autres personnes. Arrivée devant la petite supérette où je travaillais, je sentais comme à mon habitude, les efforts incommensurables que je devrais faire pour ne pas avoir de contact et rentrer chez moi en plein milieu de journée.

Il était 10h30, je n'avais, comme à mon habitude touché personne, je m'ennuyais, j'évitais au maximum le contact avec d'autres personnes, seulement, ce travail est le seul que j'eus trouvé pour réussir à vivre convenablement.

<< - Heu, excusez-moi, je suis pressé... M'interpella un jeune homme.

- Oh, excusez-moi, je rêvassais...

- Ce n'est rien, cela m'arrive aussi. >>

Il me sourit à pleines dents. Je fis de même. Je pris alors ce qu'il voulait acheter, et en lui rendant la monnaie, nos mains se sont effleurées. Cela me surpris au plus haut point, mais cela ne peut pas s'être vraiment produit, sinon, il serait...

20h00, la journée enfin finie, après quelques heures suplémentaires à ranger les stocks car mon patron avait un rendez-vous, je dus rentrer à pieds. Et, comme à mon habitude, je passais à côté d'un champs de fleurs magnifiques... Je me baissai, et en touchai une. Celle-ci fana instantanément... C'était bien ce que je pensais, je n'avais certainement pas touché ce jeune homme quelques heures auparavant.

Soudain, quelqu'un me bouscula, je n'eux pas le temps de voir qui c'était que la personne était déjà loin. C'était impossible, moi, qui pendant toute ma vie ôtais la vie à tout être humain que je touchais... Alors je lui couru après, le plus vite possible, et là, plus rien.



Rêve lucideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant