Vampire memories (version française)

Chapitre 1 : Passion

Eichi sentait sa poitrine se déchirer, la chaleur commençant à envahir l'ensemble de son corps... Il semblait se trouver entre deux mondes, celui du sommeil et de l'éveil. Il pouvait sentir l'odeur de la pièce dans laquelle il se trouvait, pourtant, il lui était impossible d'ouvrir les yeux. Soudain, une odeur capta son attention, lui semblant si familière et si inconnue en même temps. Il le savait, le ressentait, quelqu'un d'autre était là. Il devait se réveiller au plus vite, c'était une question de vie ou de mort.

La peine se voyait sur son visage, les gouttes d'eau ruisselant sur l'ensemble de son corps démontrant la force émise par Eichi pour se réveiller. Après de longues minutes de débat, il parvint à se tenir assit sur son lit, aux aguets, prêt à se défendre. C'est là qu'il l'aperçut, caché dans le coin de la pièce. Cette ombre lui paraissait immense, seules deux billes couleur rubis étaient distinguables... Eichi sentit tout son corps se figer lorsque ces dernières devinrent plus grandes. C'était une évidence, on l'observait et il devait réagir.

Il prit son courage à deux mains et cria, en essayant d'être le plus convainquant possible : « Qui...qui est là ?! » aucune réponse.... « Je vous vois ! Je vous ordonne de... » à ce moment précis, un homme bondit de la pénombre et se jeta sur Eichi. Les deux hommes se retrouvèrent l'un contre l'autre, la pression étant à son comble. Eichi pétrifié par la créature qui lui faisait face. Tout se bouscula, il était comme envoûté, que ce soit par la beauté de cet homme ou l'aura qu'il dégageait. Il ne pouvait s'empêcher de l'admirer, de plonger son regard dans ces yeux si brillant. Qui pouvait-il bien être ? Pourquoi cette situation lui semblait si familière ?

C'est alors que l'homme commença à ricaner... « Hahaha...tu as l'air tellement pathétique... Regarde toi, dans cet esprit d'humain si misérable ! »

Eichi : « Je...de quoi parlez-vous ? Qui êtes-vous ? »

L'homme se rapprocha doucement de lui, l'espace les séparant se faisant de plus en plus mince... Il lui murmura à l'oreille : « Yuichi... »

Eichi : « mm... Yuichi, tu pourrais...t'éloigner ? » Mais la pression s'amplifia.

Yuichi : « Tu n'as aucun ordre à me donner, tu entends ?! AUCUN ! »

Il glissa sa main autour du cou du pauvre Eichi et le souleva. Ce dernier gémit, les ongles acérés de Yuichi plantés dans sa peau, lui laissant comme une trace de son passage, avant de disparaître dans un brouillard épais.

Eichi ne savait pas quoi penser de la situation dans laquelle il s'était retrouvé... D'où venait cet...homme ? L'attraction émanant de lui étant beaucoup trop forte pour n'être que celle d'un simple humain ! C'est à ce moment que la phrase de Yuichi lui revint en tête « ... DANS cet esprit d'humain misérable... » Que voulait-il dire ? Comme s'il le connaissait, mais pas sous cette forme... Non, c'était impossible ! Eichi se souvenait du moindre évênement de sa vie, si misérable soit-elle aux yeux de cet homme ou de la société. De plus, il aurait bien voulu en oublier quelques souvenirs... Alors, il n'y avait aucun doute, ce Yuichi avait dû se tromper de personne !

En se levant, Eichi se rendit compte de l'état de ses draps, il était nécessaire de les changer... Il réalisa au même moment que l'unique pièce qui lui servait à la fois de cuisine, salle de bain et chambre était dans un état pitoyable... « Pitoyable, pitoyable... » se surprit Eichi à prononcer à haute voix. Il décida de s'y mettre sérieusement pour une fois. Au revoir les assiettes encore remplies, les gobelets en plastique, les innombrables mouchoirs, la tonne de vaisselle dans l'évier et sans oublier ses dessins inachevés transformés en boulettes de papier.

Un véritable dépotoir, si seulement il n'était pas si seul... Après la mort de ses parents, disparus dans de tragiques circonstances, Eichi n'eut pas d'autres choix que de se trouver un nouveau logement, son précédent étant souillé par le sang visqueux de ses anciens... Il fit toujours le choix d'éviter d'aborder cette histoire, bien qu'elle soit parue dans les médias... Mais, maintenant, tout était derrière lui, un nouveau monde l'attendait.