chapitre 3 : rêve éveillé

1.3K 54 16
                                    

Nous sommes un petit groupe à attendre pour l'examen du docteur.
Jean sort bredouille du bureau d'Ellie. Il s'assoit à côté de Sasha et lui dit :

- Elle a dit que j'étais trop maigre pour ma taille. Je vois pas pourquoi elle dit ça.

Il a l'air vexé, ça fait rire Armin qui est assis à ma droite.

- Au fait Eren, que te voulait le Caporal Livaï hier ? Tu ne nous a pas raconté, m'interroge Armin.

- Euh, en fait, il y avait aussi Hanji et le docteur, ils me l'ont présentée. Elle avait pleins de questions à me poser sur les Titans.

- Oh, je vois.

- Eren Jaeger, m'appelle-t-on.

- Ah, c'est mon tour. À plus tard Armin !

Il me salut d'un signe de main.
J'entre, Ellie me montre du doigt une chaise sur laquelle je m'assois, elle reste debout.

- Alors Eren, je vais te faire remplir un document où tu vas m'indiquer âge, poids, taille, et autres petites questions, et ensuite je t'ausculterais.

Je saisis le formulaire qu'elle me tend ainsi que le crayon, elle quitte la pièce pour aller dans une autre à côté qui n'a pas de porte.

Le formulaire demande la regularité de notre activité sexuelle, panique totale

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Le formulaire demande la regularité de notre activité sexuelle, panique totale. J'aimerais bien être actif, mais c'est compliqué quand on est gay - et en particulier, quand on est amoureux du Caporal Livaï.
Je coche la case « nulle » et rejoint Ellie dans l'autre pièce qui semble être consacrée à l'auscultation.
Tout s'est déroulé comme un rendez-vous vous chez le médecin classique. Elle m'a posé quelques questions sur ma capacité de régénération de Titan, mais rien de plus. Je sens que le docteur Ellie - elle n'a pas donné son nom de famille - est quelqu'un de très positif et curieux. Je suis sûr qu'elle plaira beaucoup à Armin.

En sortant, je tombe nez à nez avec le Caporal Livaï, la salle d'attente s'est vidée. Pourtant, tout à l'heure, il restait encore Sasha, Armin, et Connie.

- Caporal, où sont passés les autres ?

- Je les ai congédiés, viens avec moi.

Il me prend par le bras et me traine dans les couloirs. Il accélère le pas, je suis obligé d'accélérer moi aussi, sinon il tire et me fait mal. Le Caporal me fait rentrer dans une pièce sombre dont les rideaux sont fermés, un petit rayon de soleil qui passe à travers laisse entrevoir un lit et une commode, les seuls meubles présents. Il me plaque contre le mur, une main de chaque côté de mon visage qui me retirent toute possibilité de m'échapper.

- Ccaporal, bégayé-je, qu'est-ce que vous faites ?

Il ne me regarde pas dans les yeux mais fixe le sol, on dirait qu'il a honte de ce qu'il est en train de faire, mais continue quand même.

- Caporal, est-ce que tout va bien ?

- Pourquoi ? murmure-t-il. Pourquoi est-ce que tu me fais ça ?

- Je vous fais quoi ? Caporal je ne comprends pas.

À mes mots, il relève la tête. Ses yeux sont remplis de larmes et de rage. Jamais je ne l'avais vu aussi vulnérable.

- Pourquoi est-ce que tu me donnes envie de faire ça...

Il plaque ses lèvres contre les miennes.
Une multitude d'émotions me traversent en une demie-seconde. De l'incompréhension, du malaise, mais aussi une joie intense de ce qui est en train de se passer. Je croirais rêver.

Je n'ai eu aucun réaction à son geste, je me suis contenté de réceptionner. Il s'écarte alors, on dirait qu'il regrette. Mais je ne veux pas qu'il regrette. Alors je lui rends son baiser, entourant son visage de mes mains, je capture des lèvres dans un geste brusque qui le fait un peu reculer. Ses mains lâchent le mur et viennent se poser sur mes hanches. Le baiser est si long et passionné qu'on fini par y mettre fin par manque d'oxygène, pour finir par recommencer.
Je décolle mes lèvres des siennes pour lui poser la question qui tourne dans ma tête depuis que nous sommes là :

- Caporal, pourquoi moi ?

- Appelle moi Livaï, s'il-te-plaît.

Le Caporal n'est pas du genre à dire «s'il-te-plaît». Je me sens honoré de cet effort de politesse, mais je n'étais pas au bout de mes surprises. Alors que je pensais que nous continuerions à nous embrasser, Livaï se contente de me prendre dans ses bras, et il éclate en sanglot.

- Ne dis rien, je t'en prie Eren, ne parle de cela à personne.

- Je n'en dirais pas un mot, c'est promis.

-------------

Hey !

S'il vous plaît, faites pas attention au fait que sur les images que je mets en début de chapitre, Eren à les cheveux courts, mais c'est difficile (voire impossible lol) de trouver des illustrations ErenXLivaï avec Eren et ses cheveux longs 👉👈

Après la guerre - ErenXLivaï SNKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant