chapitre 5 : tests

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Je suis à demi endormi dans les bras du Caporal. Il joue avec une mèche de mes cheveux, nous ne parlons pas mais ce n'est pas nécessaire.

Je regarde l'horloge au mur : il est bientôt l'heure du dîner, cela fait un bon moment que nous sommes ici. Remarquant que j'étais en train de regarder l'heure, Livaï me parle enfin :

- On devrait y aller, les autres vont finir par se poser des questions.

- Oui, vous avez raison.

- Ha, dit-il dans un rictus, au point où on en est, tu peux me tutoyer.

- Pardon. C'est que j'en ai pas l'habitude...

Il arrête de triturer ma mèche et se lève, me laissant assis dans le lit. J'observe ses abdos dessinés en silence alors qu'il se rhabille, ce qui ne lui échappe pas.

- Hé, tu me regardes comme si tu allais me sauter dessus.

Honteux, je détourne le regard, ça le fait rire.
Je me décide à me lever pour m'habiller à mon tour. Un miroir posé au mur reflète les marques que le Caporal a laissé dans mon cou. Je les effleure du bout des doigts, toujours un peu inconscient de tout ce qui vient de se produire.

Nous quittons la pièce comme la dernière fois, lui d'abord et moi quelques minutes plus tard pour ne pas éveiller les soupçons.

Au dîner, le docteur Ellie vient s'asseoir à notre table, en face d'Armin. Ils discutent, tout sourire, et moi je reste dans la lune, luttant pour ne pas regarder à la table de Livaï.

Comme je le pensais, la personnalité solaire d'Ellie a charmé Armin, ils s'entendent super bien.
Tout à coup, Ellie s'adresse à moi :

- Hum, dis Eren, ça t'ennuierait que je fasse quelques tests sur ta capacité de régénération de Titan cet après-midi ? dit-elle dans ce que je devine être un mensonge.

- Non pas du tout.

- Hé, je peux venir aussi ? intervient Armin.

- C'est-à-dire que..., hésite le docteur en panne d'arguments.

- Je pense que ça ne sert à rien de lui cacher la vérité plus longtemps, dis-je en me tournant vers mon ami. Le docteur Ellie fait des recherches sur un sérum qui permettrait que l'on survive après nos 13 ans a posséder un Titan.

Les yeux d'Armin s'illuminèrent d'un coup.

- Mais c'est formidable ! Pourquoi vouloir me le cacher ? Oh et puis oublie, l'important c'est que maintenant je sais. Ellie, vous permettez que je vous aide avec Eren dans vos tests ?

- Et bien, lui répondit-elle, je n'y vois pas d'inconvénient.

En sortant du réfectoire, nous passons devant la table où mangent nos supérieurs - entre autre le Caporal et le Major Hanji. J'apperçois Livaï qui fait discrètement un croche pied à Mikasa, qui tout de suite accuse le garçon derrière elle en se relevant de sa chute. Le pauvre accusé à tort se fait engueuler, ce qui provoque une mini-émeute : d'autres autour en accusent d'autres d'avoir vu pousser Mikasa.

Livaï profita du chaos provoqué par son geste pour glisser discrètement dans ma main.

Je me faufile dans la foule accompagné d'Armin et du docteur pendant qu'Hanji et Mikasa essayent de calmer les soldats qui se tapent dessus pour sa simple chute.

Une fois enfin dehors, je fourre le papier dans ma poche et suis Ellie dans la zone d'entraînement. Elle trimbale avec elle le prisonnier qui servira de pâture à mon Titan.

- Bien, je vais donc injecter le prototype du sérum à Eren, et ensuite, tu le mangera, c'est aussi simple. Armin, on va éviter de te faire tester, ton Titan est assez massif, dit-elle en riant.

- Comment Eren va pouvoir empêcher qu'il ne meurt ? demande Armin, visiblement fasciné par l'expérience.

- Une fois avalé, normalement, le corps devrait remonter de lui-même jusqu'à la nuque où se loge Eren. Vérifie bien qu'il est accroché à côté de toi, dit-elle en s'adressant à moi, et ensuite tu n'as plus qu'à quitter le Titan.

- Combien de temps ça prendra ?

- Je ne sais pas combien de temps dure le processus, mais ça ne devrait pas être bien long. Disons qu'on va se laisser une marge d'une heure. Si au bout de ce temps il n'est toujours pas remonté, c'est que c'est un échec.

Ça en a été un.

Une fois seul, j'ouvre enfin le mot que m'a donné le Caporal.

« Même chambre que la dernière fois, 21 heures, te fais pas choper »

Clair, concis. Et cette fois, je compte bien lui avouer aussi concisément mes sentiments.

Après la guerre - ErenXLivaï SNKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant