Chapitre 5

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La nuit tombait doucement ce soir là. Le soleil tirait peu à peu sa révérence au profit d'une lune scintillante. Les oiseaux rentraient dans leur nid, les lapins dans leur terrier, les chiens à la maison.
Tout semble différent aujourd'hui. Ce spectacle naturel semble très lointain... Ces animaux ne sont plus les bienvenus ici. Qu'est ce que je regrette tellement ce temps d'avant, où tout semblait virvolter sous mes yeux... Mais maintenant, il faut que j'apprenne à faire sans, même si cela va demander un petit temps d'adaptation.
Je m'appelle Michael, et j'habite à Paris. Comprenez-vous maintenant l'objet de mon regret ? Ici, il n'y a pas de forêts, de grandes étendues herbes, même si les parcs pourraient rentrer dans cette catégorie, mais je ne les inclus pas. Les seuls oiseaux que l'ont entend sont les pigeons, même si ceux-ci ne sont généralement pas bien appréciés.
Je vis ici depuis quelques mois maintenant avec mon père. Avant, nous habitions dans une grande maison à la campagne, loin du grand bruit de la capitale. Rien n'a subsister de ce temps d'avant. Une nouvelle vie a commencée.
Je vis donc à Paris avec mon père dans un modeste appartement de 40m². Je possède ma propre chambre, elle aussi très rudimentaire. Un lit, un bureau, et c'est tout. Ah oui, j'oublie ma petite lampe, seul objet ayant résister au temps qui passe. Je passe donc mes journées sur mon lit, à rêver d'une vie aux tropiques, même si je doute de la plausibilité de cette pensée onirique. Sur mon bureau, quelques cahiers et stylos, et un petit carnet, que je devrais plutôt appeler carnet de bord. J'y raconte mes joies, mes peines, mes aventures, mes mésaventures, mes rencontres... Tout ce qui me passe par la tête.
Je suis scolarisé dans un lycée plutôt bien fréquenté. Les élèves sont souvent intéressés par les cours, et désireux d'apprendre. Quand je rentre dans l'établissement, c'est une nouvelle page de ma journée qui s'écrit. Je m'y sent à l'aise, les cours sont prenants. Ma matière préférée est sans conteste le français. Je m'y sens détendu, apaisé. La professeur raconte son cours d'une manière tellement immersive... Seul ombre au tableau, la conjugaison. Je n'aime pas ça. Mais bon, comme on dit, il faut de tout pour faire un monde. Je me souviens d'une phrase que mon institutrice avait prononcée, lors d'un débat sur l'égalité, aussi bien morale que financière :
"L'être humain n'arrive pas à se satisfaire pleinement du bonheur des autres, et privilégie le sien. Ce monde est donc voué à ne pas exister, sous la gouverne de l'individualisme et de la volonté de pouvoir".
Cette phrase résume une de mes pensées, mais je ne vais pas m'étendre plus que ça sur le sujet.
Une fois rentré chez moi, je passe dire bonjour à mon père, il me demande comment est passé ma journée, puis je pars dans ma chambre relater ma journée. "Mon carnet commence à être rempli, et faudrait que j'en rachète un neuf", constactai-je un jour.
Je ne vous ai toujours pas parlé de mes stylés musicaux, n'est ce pas ? Je vais donc en parler. Et cela va être assez concis.
J'adore les airs de pianos, et tout ce qui se rapporte, de près ou de loin, à la musique classique. Chaque morceau mettant en scène un instrument à vent, à cordes, frappées ou non, me transporte dans un autre univers. C'est comme cela que j'oublie mes problèmes, mes anciennes expériences douloureuses.
Mon père préfère le rock, et quel supplice pour mes oreilles ! Cette musique sauvage me repousse au plus haut point, mais je n'irai jamais critiquer les goûts de chacun.
J'adore également lire. Comme la musique, une aventure passionnante m'emmène dans un autre monde. J'aime par dessus tout les romans d'amour. Peut-être est-ce mon côté mélancolique, sentimental ? Ou bien le fait que je n'ai jamais connu d'aventure amoureuse dans ma vie, et que je comble ce manque en lisant ce type d'ouvrage ? Je n'ai pas d'idée claire.

Ceci étant dit. Mon existence se résume donc par ce petit train-train quotidien... Ma vie serait-ce en train de tourner rond ? Pas impossible.
Mais il y a une chose dont j'aimerai vous parler. Et ce n'est pas quelque chose de très commun, je vous l'accorde, et vous allez vous en apercevoir très vite. Donc.
Un soir, alors je regardais une revue d'actualité sur mon téléphone portable, un Wiko d'ailleurs, celui-ci se mit à vibrer, synonyme d'un message dans ma messagerie. Pour information, il était 22 heures. Mon père dormait déjà. Intrigué, je consulte donc ce SMS. Et à ma grande surprise, le numéro affiché n'est pas enregistré dans ma bibliothèque de contacts. J'hésitais donc entre deux choix : soit j'ouvre le message, soit je le supprime, par peur d'un virus. En plus, ni mon père ni moi n'avons assez d'argent pour en racheter un neuf. Après une mure réflexion, j'ouvre le message, et voici ce qu'il était rédigé :
"Bonjour. Tu ne me connais pas, et je ne te connais pas tellement aussi. Mais qu'importe. Si je t'envoie un message aujourd'hui, c'est que j'ai besoin de ton aide. Je m'appelle Mathilde. Je suis partie à la recherche d'une amie, disparue mystérieusement. Et c'est là que j'en viens aux faits : j'ai besoin d'un toit. Cela fait plusieurs jours que je marche, mais je ne trouve pas plus d'informations. Je viens d'arriver sur Paris, mais je n'ai nul part où dormir, et mon portable n'a presque plus de batterie... Alors s'il te plaît, envoie ta réponse au plus vite. Je t'expliquerai tout plus en détail en temps venu. Merci beaucoup, et bonne soirée.
Mathilde".

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 27, 2021 ⏰

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