La fille de l'Ombre

Chapitre 4 : Une nuit sous la pluie

    Avant de tomber dans les vapes, il eu juste le temps de reconnaître l'inconnue.

  La mystérieuse jeune femme se tenait accroupie devant lui.

  Puis tout devient noir.

  Épouvantée, l'adolescente accourut vers le tas de détritus dés que les agresseurs furent partis. Elle écarta violemment les déchets et découvrit le corps du garçon. Se jetant sur lui, elle souleva sa tête en le secouant.

  « Tu m'entends, criait-elle. Eh ! Dis tu m'entends ? Putain tu m'entends ? Dit quelque chose ! Maintenant ! Maintenant !»

  Soudain, il prit une grande inspiration en ouvrant les yeux.

  « Toi...? souffla-t-il »

  Bon, au moins, il était vivant et conscient. Premièrement, elle devait le soigner. Mais elle n'avait pas grand chose.... Soudain elle remarqua une tache rouge foncé sur un coin d'une caisse en bois. Horrifiée, elle se rappella le bruit sourt entendu quand il était tombé... sur ça ! Merde ! Attrapant son sac, elle lui emprunta ses ciseaux et découpa son t-shirt avant de chercher où il avait tappé. Ce ne fut pas difficile à trouver vu la flaque de sang qui se formait à l'arrière de son crâne. Puis, avec toute la douceur du monde, elle appuya sous ses cheveux pour localiser la plaie et passa la bande de tissu autour de sa tête. Il poussait de faibles gémissements de douleur dés qu'elle reserrait le bandage. Elle avait appris à le faire en entraînement. Petit à petit, ils commencèrent à sentir la fine bruine qui se levait.

  « Merci, murmura d'un coup Alex, merci de m'avoir aidé. Pars maintenant. Rentre chez toi.

  - Non ! De un, je vais pas te laisser agoniser là et de deux, j'ai même pas de maison. »

  Il écarquilla les yeux en l'entendant. Elle était à la rue ? SDF ? C'est vrai qu'en regardant de plus près, on voyait que ses vêtements avaient l'air d'avoir été portés depuis plusieurs jours. Elle était un peu sale et sûrement déshydratée. Mais il n'était pas en état de réfléchir à ce genres de détails maintenant. Là tout de suite, il lui était simplement reconnaissant d'avoir arrêté le saignement même s'il sentait toujours la marque chaude du sang qui avait coulé le long de son dos. Il sentait aussi le liquide dégouliner de sa lèvre inférieure, son acarde sourcilière, ses doigts et ses genoux. Il avait mal de partout mais le plus fort était la frappe reçue dans son cou. Ça rendait sa respiration difficile et douloureuse.

  Soudain, il se souvient de ce qu'il faisait avant ça : rentrer chez lui !

  « Ma, bredouilla-t-il, ma mère ! Envoie... envoie lui-lui... un message.

  - Hein ?

  - Ma mère... un message.