Chapitre 15 : Deuil

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    Non... ce n'était pas possible.... Les lèvres tremblotantes, la jeune femme fixait son ami tandis que les gens se retiraient. Non.... Elle entendait quelques « On ne peut plus rien faire pour lui. » mais elle n'y croyait pas. Ce n'était pas possible. Alex... ouvre les yeux. Je t'en supplie !! Ouvre les yeux !! Maintenant !!

  « MAINTENANT ALEX !!! »

★Suite★

    Son cris resta sans réponse. Non... pourquoi ne réagissait-il pas ? Il ne pouvait pas être vraiment mort. Ce n'était pas possible.

  En proie à un immense désespoir, Emily serra sa main de toute ses forces, comme si elle pouvait lui donner sa vie rien qu'en le voulant de tout son être. Comme si elle pouvait lui donner toute son énergie rien qu'en le touchant. Comme si elle pouvait changer la réalité rien qu'en implorant l'univers.

  Puis quelque chose changea pour de vrai.

  Tout le monde mit un temps avant de comprendre.

  Bip. Bip. Bip.

  La machine qui avait alerté les médecins de l'arrêt cardiaque ne produisait plus cet horrible son sonore et continu mais un "bip" régulier et neutre.

  L'adolescente sentit alors un pouls sous ses doigts quand soudain, Alex prit une immense inspiration dans un sursaut si violent qu'il fut pratiquement en position assise. Les yeux écarquillés, le torse gonflé d'air, il resta figé deux pauvres secondes avant de retomber en arrière.

  D'un seul coup, Emily se leva pendant que les autres peinaient encore à se rendre compte de la situation. Un sourire se dessina sur le visage fatigué d'Alex quand il l'aperçu, les paupières à peine entrouvertes. La jeune femme l'agrippa au col, le tirant à elle, et posa ses lèvres sur les siennes. Alex, stupéfait, se laissa faire. Puis, aussi vite que c'était venu, elle le lâcha et lui en colla une.

  « Tu ne me refait JAMAIS un truc pareil sinon c'est moi qui te tue !! »

  Une fois qu'elle eu finit, les personnes présentes dans la salle se mirent enfin à s'agiter. On aurait dit qu'elles avaient attendu qu'elle fasse ce qu'elle avait à faire avant de s'occuper du patient. Ou alors qu'Emily elle-même avait mit le temps en pause le temps de faire son affaire avant que tous s'agglutinent autour d'eux. Du coin de l'œil, elle vit Sophie qui était tomber à genoux et qui regardait le plafond, les mains jointes devant elle, en murmurant des paroles silencieuses. L'adolescente avait de la pitié pour cette pauvre mère qui subissait ces malheurs sans en être préparé. Les deux femmes avaient longuement discuter il y a peu. Emily lui avait expliquer la situation telle qu'elle l'avait comprise. Bien sûr, elle n'avait pas dévoilé les secrets qu'ils s'étaient confiés ou l'épisode du lâché prise. Mais elle avait consentit à lui dire qu'il gardait le silence parce qu'il tenait à sa mère plus qu'au monde entier. Qu'il ne voulait pas l'inquiéter. Oh ! Et puis zut ! Si il suffisait d'en parler pour que ça s'arrête, le harcèlement scolaire n'existerait pas !

La fille de l'Ombre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant