Derrière son sourire [Pokémon Fanfiction]

Chapitre 6 : Liens familiaux

Malgré la fatigante journée que venait de vivre Béatrix, elle se leva tout de même de bonne heure le lendemain matin, peu après la professeure Magnolia. Cette dernière reçut un peu l'aide de la jeune fille avant que celle-ci n'aille s'occuper de ses pokémons à l'extérieur. La châtaine avait gardé Larvibule et Flambino auprès d'elle pendant la nuit, tous les autres étant restés dans la réserve.

Nabil et Tarak, eux, firent une grasse matinée complète. Moumouton et Ouistempo étaient sortis de la chambre bien avant eux et avaient rejoint la meilleure amie de leur dresseur dehors après avoir mangé un bout.

« Béatrix !

– Professeure ! S'exclama la jeune fille en rejoignant celle qui l'avait interpellée. Qu'y a-t-il ?

– Le déjeuner va bientôt être prêt. Veux-tu bien aller réveiller les garçons ? J'ai peur qu'ils ne se lèvent pas tout seuls, sinon.

– Oui, bien sûr ! Pas de problème. J'y vais ! »

Toutes deux rentrèrent dans la maison. La plus âgée retourna dans la cuisine, tandis que la seconde, accompagnée de ses deux plus proches pokémons et de ceux de son meilleur ami, monta à l'étage. Elle frappa à la porte de la chambre où se trouvaient les deux frères mais, sans surprise, elle n'obtint aucune réponse. Elle l'ouvrit donc et, malgré l'obscurité de la pièce, elle remarqua que Nabil avait pratiquement éjecté la couette de son lit et que Tarak était quasiment à la perpendiculaire de son matelas. Cette vue fit échapper un petit rire à la jeune fille. Une irrésistible envie de les réveiller en sursaut d'une quelconque manière la prit, mais elle se retint. Elle avait toujours l'impression que tout le monde pouvait la détester si elle faisait le moindre pas de travers, et cette anxiété permanente l'empêchait d'être elle-même. Elle se contenta donc d'une technique simple.

« Nabil, Tarak, c'est l'heure de se lever ! Sinon, vous ne pourrez pas déjeuner !

– Mmh... Deux minutes... » Marmonna le plus jeune.

Le maître, lui, se contenta de s'emmitoufler dans sa couette. La châtaine soupira. Alors elle alluma la lumière.

« Béatrix... ! » Râla un peu plus fort Nabil.

La jeune fille respira un bon coup. Il se plaignait juste, il n'allait pas la détester pour ça. Elle le connaissait, maintenant, elle devait se le rentrer dans le crâne, même si c'était difficile.

« Il est quasiment une heure de l'après-midi, vous avez tous les deux assez bien dormis, non ?

– Hein... ? Quoi, il est déjà cette heure-là ? Bon, je me lève... »

En revanche, l'aîné, lui, restait dans son cocon et ne semblait clairement pas vouloir bouger. Nabil quitta enfin son lit en baillant, s'étira, puis alla auprès de son frère. Il attrapa sa couette, puis la retira violemment, ne laissant sur le matelas qu'un pauvre Tarak frigorifié par la soudaine perte de la chaude couverture.

« Nabil ! Grogna-t-il, bien plus réveillé à présent. Rends-moi ça !

– Nan, toi aussi, tu dois te lever.

– Sérieux... Tu vas me payer ça, p'tit frère ! »

La maître se leva et s'approcha lentement de son cadet, qui commençait à appréhender la suite des évènements. Et soudain, Nabil se retrouva coincé sous une pluie de chatouilles. N'arrivant pas à s'arrêter de rire, il essayait vainement de se protéger des attaques de Tarak, qui lui affichait un grand sourire narquois. Béatrix ne put s'empêcher de rigoler également à cette vue.

« Bon, c'est pas pour vous interrompre, mais le repas est presque prêt, donc dépêchez-vous de vous changer ! Je vous laisse !

– Non ! Trixie, ne m'abandonne pas, aide-moi ! » S'exclama Nabil, peu crédible vu qu'il était plié de rire.