Chapitre 57 : Face à sa mère

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« Madame Qinswor. Madame Tsurugi m'a prévenu à votre sujet, déclara l'homme. Malheureusement pour vous, cela ne vous concerne pas. Il s'agit d'une rencontre entre une mère et sa fille.

– Oh, Élisa a eu la gentillesse de vous parler de moi... Mais a-t-elle précisé qu'elle avait abandonné tous ses droits légaux envers sa fille et que je suis la tutrice de Béatrix ? Cela étant dit, si vous emmenez cette jeune fille sans mon accord, je serais plus que ravie d'aller voir la police pour signaler un enlèvement. »

L'homme fut pris de court par cette information. Manifestement, son employeuse n'avait pas pris le temps de lui signaler cela.

La jeune fille regarda le dos de sa tante, qui s'était placé entre les deux enfants et l'homme qui les menaçait. Grâce à ça, elle avait pu reprendre un peu son calme. Même si elle n'avait pas confiance en sa tante quand il s'agissait de défendre le bien-être de la châtaine, celle-ci savait aussi qu'Anne ferait tout pour pourrir la vie d'Élisa et mettre des bâtons dans ses roues dès qu'elle pourrait.

« Mais mademoiselle Tsurugi sera enclin à ne pas crier au kidnapping, n'est-ce pas ? Il s'agit de sa mère, après tout. »

Les adultes tournèrent alors leur attention vers la jeune fille. Celle-ci eut le souffle coupé, avant de prendre une grande inspiration. Elle fit un sourire à Nabil, l'incitant à la lâcher ce qu'il fit à contre-cœur, mort d'inquiétude. Béatrix lui confia sa Sancoki, qui la regardait avec de grands yeux perdus, puis s'avança légèrement. Cela rassura dans un premier temps l'homme, avant qu'elle ne s'arrête à côté d'Anne et lui attrape la main.

« Si Anne dit que c'est un kidnapping, alors s'en ait un. »

Anne, face au ton sûre d'elle de sa nièce, ne put s'empêcher d'afficher un petit sourire fier. Elle put donc s'adresser de nouveau à l'homme avec assurance, ayant totale emprise sur la situation.

« Mais ne vous en faites pas, Béatrix peut venir avec vous. Toutefois, seulement si je viens également.

– ... Je dois appeler madame Tsurugi. »

L'homme attrapa son téléphone. Après avoir échangé quelques paroles, il raccrocha et poussa un soupir.

« Très bien. Mademoiselle Tsurugi, madame Qinswor, suivez-moi. »

L'homme commença à avancer.

« Attends, Trixie ! » S'écria Nabil, avec dans ses bras une Sakura tout aussi inquiète que lui.

Béatrix s'arrêta un instant et tourna la tête vers son ami, un sourire incertain sur le visage.

« Ne t'en fais pas, Nabil. Je reviens bientôt ! »

 Je reviens bientôt ! »

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Sakura baissa la tête. Elle était dévastée que sa dresseuse l'ait laissée derrière. Mais elle avait conscience que c'était pour la protéger. En n'étant pas dans une Poké Ball, la Sancoki faisait une cible facile pour une femme qui n'avait pas hésité un instant à lui prendre sa toute première partenaire. Et puis, Sakura savait aussi que son caractère ne ferait qu'attirer des problèmes dans cette situation. Elle était impulsive, et n'hésitait pas un instant à envoyer des salves d'eau à la figure de ceux que sa dresseuse n'aimait pas. Elle ne réfléchissait pas avant de passer à l'action dans ce genre de cas, et vu la situation, la Sancoki ne créerait que plus d'ennuis à sa dresseuse. Alors elle ne lui en voulait pas de l'avoir laissée derrière. La limace bleue décida de lever la tête vers celui à qui elle avait été confiée, et remarqua que son état était pire que le sien.

Derrière son sourire [Pokémon Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant