18. Une mallette bourrée d'explosifs

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"Ce n'est que l'épreuve de Red, qu'ils disaient... Vous n'avez rien à craindre, qu'ils disaient…" soupira Harold avant de rajouter d'une voix paniquée : "ON VA MOURIR !"

Ligotés sur le toit d'un train (vide, précisons) lancé à 320 km/h détourné pour foncer droit sur un ravin… dans dix minutes.

Lestat et Carmilla étaient maintenus à l'intérieur de leur combinaison anti-soleil collée sur le métal, ils ne pouvaient ni s'en défaire ni l'arracher de force sans craindre de mourir dans d'atroces brûlures, Harold et Cecil étaient juste ligotés avec une corde épaisse extrêmement bien nouée.

"Elle a pété les plombs, ma parole !" s'écria Lestat. "Qu'est-ce que tu fiches, le Krokmou ?!"

"Cracmol." corrigea Harold.

"Tu craques au lieu de croquer… Mou ? Molle ? C'est pareil !"

"Je fais des abdos : ça va me faire maigrir et après, je vais pouvoir glisser en-dehors de cette corde." répondit-il, essoufflé. "Pfiou, pfiou : ça marche, je transpire déjà..."

Lestat regretta d'avoir survécu quelques mois de plus que ses parents pour mourir entouré d'idiots de manière aussi stupide… au moins, il avait appris de nombreux synonyme du mot "bêtise".

"Notre frère va vous le faire payer !" cria-t-il en se débattant. "Vous m'entendez ?! Il va nous retrouver et après, il vous fera la peau !"

"Vlad n'est pas là, Lestat…" commenta Carmilla. "Il ne pourra pas nous venger."

"VOUS ALLEZ CREVER, HUMAINS DE MER…"

"Deux minutes." réclamma Harold. "Taisez-vous pendant deux minutes."

BOUM ! À ce moment, une vitre explosa et de longues flammes s'échapèrent de l'intérieur d'une cabine.

"DES EXPLOSIFS !" hurla Harold. "Elle a rajouté des explosifs !"

"ALLEZ MOURIR DANS LE FEU DES ENFERS !" insulta à nouveau Lestat.

"Elle est dingue… C'est la plus folle, en fait !"

Heureusement pour eux, une étincelle se perdit vers le toit du train et enflamma la corde qui maintenait Harold et Cecil. Malheureusement pour eux, cette étincelle ne s'arrêta pas à la corde et crama également leurs vêtements et leur peau. Ouille.

BAM ! BAM ! BAM ! Cecil s'était redressé (du mieux possible, en équilibre sur une grosse caisse de métal fendant les airs à toute vitesse) et sautait sur place jusqu'à ce que le toit craque sous son poids. Il tomba dans le wagon (le métal avait été fragilisé par le feu) et roula sur la moquette pour étouffer les flammes qui cramait ses fesses. Il en ressortirait partiellement brûlé mais vivant… enfin... pour le moment.

Harold ne tarda pas à l'imiter : suivre et imiter le plus intelligent de la bande était sa meilleure chance de survie. Il l'avait appris tout seul (ah et... éloignes-toi des vampires, ça aussi il l'avait appris seul).

Il attrapa la main de Cecil pour le guider avec lui loin des explosifs, jusqu'à la tête du train où ils pourraient réfléchir à un moyen de l'arrêter.

Livre 1,5 : Le Retour de la Meute ©Où les histoires vivent. Découvrez maintenant