Délfréancas (JB)

Chapitre 2

___________________

Dilari
Le lendemain

Un sourire orne mes lèvres dès le matin.

C'est aujourd'hui que tout commence, je vais faire en sorte de ne pas attirer l'attention sur moi dans cette famille.

Je dois cacher mes pouvoirs, que je qualifie comme malédiction, et n'en parler à personne.

Sauf si ils sont déjà au courant.

Non non non et non, pas de pensée négative.

Je dois être normal. Je peux le faire.

Je saute hors du lit, motivée.

BOUM.

Aie.

- Oh non tu me fais rire dès le matin toi! Rit Mathilde.

- Au lieu de rire viens m'aider non? Et d'ailleurs tu es entrée quand ? Je t'ai pas entendu ! Je dis en essayant de me relever.

Elle se penche est m'aide à me relever.

- J'ai toqué mais comme tu ne répondais pas je suis entrée.

J'étais sûrement plongée dans mes pensées, je crois que je devrais être plus présente dans la vraie vie et arrêter de rêvasser, ça va retomber sur moi un de ces jours.

- Dis Mathilde, vous leurs avez dit pour hm, je cherche mes mots, pour, tu sais quoi, sur moi ?

- Tu parles de tes moments d'absence, comme maintenant? Je ne sais pas, moi je n'ai rien dis, mais peut-être que Clarisse ...

Elle aime appeler "moment d'absence" mes pouvoirs. Ce que j'ai eu maintenant n'était pas vraiment un moment d'absence, mais bon.

Personne ne sait que je possède ce don, je n'en ai parlé à personne.

Vous imaginez une fille venir dire "hm je le cache depuis un bon moment, mais j'aimerais vous avouez quelque chose, bon voilà, je possède la capacité d'entrer dans la tête des gens, et c'est pour ça que des fois je suis "absente", en faite je suis là, mais pas dans mon propre corps"

En ce qui concerne mes yeux, personne ne sait vraiment demander pourquoi ils ont changés de couleurs, j'ai trouvé ça très bizarre, mais je les cache tout de même derrière des lentilles de couleur caramel.

Clarisse, cette vieille je la deteste au plus haut point. Et je crois bien que c'est réciproque.

Depuis le jour où je suis entrée dans sa tête et que j'ai renversé un verre d'eau sur elle, elle me hait. Elle affirme que c'est moi qui l'ai fait, mais tout le monde la prend pour une demeurée. C'était tellement marrant que je me foutais un peu des conséquences.

- Mais ne t'inquiète pas, si ils t'ont choisi toi, c'est qu'ils te veulent toi et toi seule.

Un ange.

Je lui fais un câlin pour la remercier, les gestes valent mieux que les mots comme on dit.

- Tu es la seule que j'apprécie dans ce stupide lieu, tu vas me manquer.

Elle resserre mon étreinte.

- Toi aussi princesse.

----------------

- J'espère que tu vas bien t'intégrer là-bas.

- Je l'espère aussi.

Je la serre une dernière fois dans mes bras et entre dans la voiture qui m'emmènera loin d'ici.
Je fais un signe de main aux autres surveillantes, tous me la rende sauf Clarisse, qui est heureuse de me voir partir.