Chapitre 7

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Je n'y crois pas, j'ai devant moi le plus bel établissement au monde. Depuis le temps que j'attends ce moment. Mes yeux brillent sous l'effet de la joie que je ressens en cette instant.

- Steff, dis moi que je rêve !

J'ouvre la portière et sors de la voiture.

- Attendez moi mademoiselle !

Je rigole et ralentis mes pas pour l'attendre. Steff arrête le moteur, sors de la voiture et vient me rejoindre avec un sac dans ses mains.

- C'est pour vous. En me tendant le sac. Madame Eraz m'a chargé de vous le donner, c'est votre sac d'école, il contient tout ce que doit contenir un sac mademoiselle.

Je prends le sac et l'ouvre, à l'intérieur se trouve des cahiers et une trousse. Je souris et remercie Steff. Avant d'entrer dans l'établissement, je me retourne vers Steff et lui demande de prier pour moi, il se moque gentiment de moi et me dit avant de partir qu'il m'attendrait devant les grillages à la fin de la journée.

Je souffle un bon coup, et suis un groupe de jeune qui entre dans l'établissement. Je me souviens alors que Steff m'a donné mon horaire que j'ai fourré dans mon sac, je le prends donc en main.

Premier cours : Histoire S14

Je crois que 14 désigne la salle où se déroule le cours, j'allonge le couloir tout en lisant les chiffres affichés sur les portes. Beaucoup de regards curieux me relooke de haut en bas, en se demandant surement qui je peux être. C'est vrai que se n'est pas souvent qu'une nouvelle débarque en plein milieu de l'année scolaire.

Seul un groupe de 3 jeunes me sourient gentiment quand je passe près d'eux. Je leur rends un grand sourire.

12,13 et voilà le 14 !

J'attends un peu avant d'entrer, je souffle un bon coup pour me donner du courage et entre en classe. Je m'installe sur une des sièges au fond, j'aimerais tellement qu'on ne me remarque pas, mais c'est impossible.

Plus le temps passe, plus les sièges se remplissent, mais toujours pas de professeur en vu. Un garçon un peu plus âgé que moi s'installe à mes côtés. Tous les élèves se sont tus quand il est entré.

- Je peux?

Je ris à sa question, un peu stupide à mon goût.

- Oui, je suppose, vue que tu es déjà assis.

Il rit et sort un bic et un bloc de feuille de son sac. Quelques petits ricanements résonnent dans mes oreilles, pourquoi ils rient?

- Tu es la nouvelle, Dilari c'est ça?

Je lance un regard aux deux personnes installés juste derrière nous, qui ont arrêté de rire quand mon voisin sait raclé la gorge.

- Oui c'est bien moi. je dis d'un air méfiant, je ne sens rien de bon.

- J'aimerais te prévenir d'avance, le prof là il est timbré, il parait même qu'il couche avec ses élèves.

Alors là j'y crois pas mes oreilles, je le regarde avec de gros yeux, sous le choque. Mais je suis tombé où moi ?

- Non mais t'es sérieux ?

- Pourquoi je te mentirais ? Ceux ne sont que des rumeurs, mais ils doivent bien être fonder par quelque chose.

- Mais il a quel âge ? C'est un pédophile ? Je dis pétrifié par ses mots.

Il sourit au coin et me dit qu'il est dans la vingtaine.

Je n'aurais peut être pas dû être aussi excité à l'idée d'aller à l'école tout compte fait, qui sait combien de jeune filles sont tombées dans les filets de ce professeur, qui est d'ailleurs très jeune pour ce métier. Sans que je ne puisse répliqué, mon voisin se lève et me sourit, d'un sourire qui se veut rassurant, et se dirige vers le bureau du professeur. Je ne comprends tout d'abord pas, mais quand il prend une craie en main et écrit "M.Vandor" tout se met en place dans ma tête.

Mais pourquoi il m'a fait part des rumeurs qui cours sur lui dans l'école ?

- Je me présente pour les nouveaux élèves. Il dit en me fixant sans expression. Je suis votre professeur d'histoire et en même temps, votre professeur principal. Et pour ce qui est des rumeurs qui cours sur moi et aussi sur d'autres collègues, je le dis et le répète, nous ne sommes pas ici pour entretenir des relations comme ceci avec nos élèves, nous sommes ici pour faire notre travail, qui est, je cite, de vous apprendre. Un sourire très flippant s'installe sur son visage, et il me fixe toujours. J'ai voulu te montrer, jeune fille, que peut importe de quelle bouche sort une rumeur, et que peut importe le fait qu'on te précise que ce ne soit juste qu'une rumeur, il est très facile de faire croire en ces stupidités.

Je me sens très bête sur ses mots, il m'a tout de même humilié devant tout ses élèves, je bouille de l'intérieur mais reste silencieuse. crétin de professeur.

Délfréancas (JB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant