CHAPITRE 3

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I DON'T WANNA BE YOUR FRIEND, I WANNA KISS YOUR LIPS.
— girl in red.














                  CETTE NUIT là, alors que tous s'étaient assoupis avec aise sur leur futon, Maki n'avait pu trouver le sommeil. Elle avait donc décidé de sortir le chercher en s'installant dans l'herbe fraîche et d'observer les milliers d'étoiles qui le recouvraient de l'intensité de leur lumière. 

Les yeux perdus dans les constellations, Nobara errait lentement dans son esprit. Cela faisait 3 mois qu'elles se connaissaient, au prix d'une relation senpai / kohai. Maki appréciait le respect que lui vouait Nobara. Et en retour, elle appréciait le caractère hargneux de la fausse brune. 

— Je suis pas la seule à avoir une insomnie alors.

La voix qui s'était exprimée à l'instant était douce et posée, comme un murmure au creux de son oreille. C'était sa cadette, elle apparaissait pile au moment où elle occupait toutes les pensées de la Zen'in allongée. Inerte, elle entendit alors le corps de l'exorciste rejoindre l'herbe.

— Il fait frais.

— Ouais, c'est agréable.

Puis elles n'osèrent plus rien dire. De même que le silence paraissait plus adéquat que des banalités échangées pour combler le calme qui régnait. Nobara ne savait quel sujet lancer ; que devrait-elle dire à Maki de toute façon ? Il y avait-il des choses qui l'intéressaient à part l'exorcisme ? 

— Dis.

— Hum ?

— T'aime quoi toi ?

— Comment ça ? Elle releva un sourcil. Cette fois-ci elle se tourna complètement vers elle, interpellée.

— T'as des passions ? Un hobby ?

— À vrai dire, j'aime bien la lecture. Et comme hobby bah... Je pratique le jujitsu et le kendo. Enfin, pratiquais. Lorsque j'étais encore au sein du clan Zen'in.

Ses yeux lancinaient au bord de ses paupières, les étoiles s'admiraient par le biais de ses yeux songeurs. La spectatrice se jouissait de ce tableau et ne put s'empêcher de glisser le bout de ses phalanges contre la peau de sa joue. Surprise, ses yeux rencontrèrent le visage de sa cadette qui n'avait cessé une seule seconde de la scruter avec douceur et attention de ses yeux noisettes. Apaisée par ses cajoles, elle lui offrit un sourire  dont elle en avait le secret avant que sa main ne vienne se poser contre le thorax de la brunette. Avec l'obscurité, Maki ne perçut le léger flux sanguin qui se répandait dans ses pommettes. Sa respiration soulevait lentement son torse mais son cœur s'était mit à accélérer.

— Ça va ?

— Oui bien sûr.

— Et pourquoi ton cœur bat aussi vite dans ta poitrine ? 

— Je sais pas et toi tu sais ?

La Zen'in se redressa pour mieux voir sa cadette lui mentir dans les yeux.

— Joue pas à ça avec moi petite. Je sais que c'est moi qui te fait cet effet. T'as peur ?

— J'ai pas peur. Encore moins de toi, Maki-san.

— Alors t'as quoi ? 

Elle écourta la distance qui les séparait et prit son visage en coupe ; ses lèvres venaient d'attraper les siennes dans un baiser hésitant et sincère. Maki ne s'était pas attendue à une telle réponse de sa part. Que signifiait cet acte spontané et intime venant de sa cadette ? 

— Maki-san, je t'apprécie beaucoup. Et je crois que ça ne s'arrête pas là seulement.

— Je comprends. Je partage les mêmes sentiments que toi. Même si c'est encore asser confus.

Elle attrapa sa main dans la sienne avant d'entrelacer leurs doigts. Son regard avait semblé contenir de la joie à cet instant et Maki ne put s'empêcher de laisser échapper un doux rire.

— Aller forte tête, on va se coucher. Je pense qu'on a assez profiter de ce spectacle.

Elle se releva et invita sa cadette à faire de même. Toutes les deux se mirent à marcher vers l'intérieur des dortoirs dans un silence si agréable que Nobara se permise de le briser.

— Alors, on est quoi maintenant ? 

Maki collapsa un instant.






















— Nobara, je ne veux pas être ton amie.

Elle se tourna vers Maki un instant avant qu'elle ne poussa la porte de la chambre. Confuse, elle leva un sourcil.

Je veux t'embrasser jusqu'à ce que je perdre mon souffle.

Et elle se pencha pour déposer un baiser contre les lèvres de Nobara puis poussa la porte pour entrer dans la pièce.

𝐒𝐎𝐔𝐕𝐄𝐍𝐈𝐑.  NOBAMAKI, JJKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant