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Une douleur à la tête me réveille. Je grogne, avec une élégance sans nom, et apporte ma main à ma tête.

-Clint a dit que tu ne devais pas toucher ta blessure, m'informe quelqu'un avec un fort accent anglais.

Prise par surprise, je sursaute et tombe de la table ou j'étais installée. Heureusement, et par je ne sais quel réflexe, je réussie à tomber sur mes genoux. Je me redresse immédiatement et regarde la pièce où je suis.

On dirait un vieux chalet de mille ans en bois tout défraîchit. Des étagères remplis de bocaux et de boîtes longent les murs et il a aussi une petite fenêtre qui montre un étendu d'herbe et quelques arbres. Deux tables en bois, en bien meilleur état que le chalet, se trouve dans la pièce. Un gars de 16 ans environ se trouve sur une des tables. Il semble s'être blesser à la jambe. Peut-être que c'est une infirmerie ici.

Je me tourne et regarde avec attention la porte. Je dois m'enfuir, mais je ne crois pas que je vais réussir à le faire en sortant par la porte principale. Ce serait trop facile. Il a sûrement un garde en avant de la porte. Je tourne donc mon regard vers la fenêtre. Elle est petite mais je devrais réussir à me faufiler à l'extérieur. Je pourrais ensuite sauter dans l'arbre juste en face et le tour est joué.

-... Hey, tu m'écoutes, s'exclame le gars blessé.

Je me tourne vers lui et le dévisage. On dirait qu'il a pris un mur en plein visage avec tout ses cicatrices. Ses cheveux châtains sont tout désordonnés et tombent sur son visage. Je me demande depuis combien de temps ils ne se les aient pas coupés. Ses yeux chocolats presque noir me regardent avec exaspération.

-Non, répondis-je en penchant la tête sur le côté. T'es un prisonnier toi aussi?

Ses sourcils se froncent puis il regarde autour de nous. Il soupire puis me fait signe de m'assoir sur l'autre table, comme si j'allais faire se qu'il dit. Je m'approche néanmoins un peu de lui car il est juste en face de la fenêtre.

-On est tous des prisonniers ici, commence-t-il. À chaque mois, un nouveau arrive. Tu est celle du mois.

-Pourquoi on est ici? Qu'est-ce qu'on a fait? Pourquoi je me rappelle de rien? Comment... l'attaquais-je de question.

-Ok, me coupe-t-il. Une question à la fois s'il-te-plaît. Mais bon, pour répondre à tes premières question, on ne sait pas ni qui nous a envoyé ici, ni pourquoi et on sait pas non plus pourquoi on se souvient de rien. La seul chose qu'on sait, c'est notre prénom. C'est la seule chose qu'il nous permette de garder. Tu te souviendras du tiens dans les prochains jours.

J'hoche la tête. Mais pourquoi je me rappelle de ma sœur alors? Peut-être une défaillance de leur système d'effacement de souvenir. Mais est-ce que c'est vraiment quelqu'un qui nous a effacé nos souvenir? Surement.

-On est où? Enchaînais-je en m'assoyant sur la table où je me reposais il y a quelques minutes.

-Les premiers d'entre nous ont appelé ça le bloc. Ça fait de nous des blocards et toi une blocarde, commence l'anglais.

J'hoche la tête.

-Les gens qui nous ont envoyé ici, les créateurs qu'on les appelle, envoient chaque mois un nouveau bleu... les nouveaux arrivent. Ils arrivent dans la boite comme toi et nous tous. Je peux pas te faire la visite, dit-il les yeux colériques, mais si tu me permets, je vais appelé Clint. Il pourra inspecté ta plaie à la tête et...

-Non, dis-je.

Je le contourne vite et ouvre la fenêtre. Je sors le haut de mon corps à l'extérieur pendant de le châtain me cri de ne pas faire ça. J'entends un escalier grincé. Quelqu'un approche. Quand la porte s'ouvre, j'ai juste le temps de voir un gars au cheveux blond-roux que je saute sur l'arbre juste en face.

L'épreuveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant