Chapitre 1

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     Au sein même de Paris, lors d'une nuit fraîche et animée, une foule de personne attendait dehors devant un grand bâtiment. Eclairé en rouge, le nom « L'Eperlette » brillait au-dessus des têtes, encadré par des néons blancs aveuglants ; le devant des portes était assuré par quatre gardes du corps droits et rudes qui finissaient le chemin en tapis rouge qui avait été tendu entre deux rangées de barrière stanchion. Des femmes et des hommes aux vêtements chics discutaient entre eux en jasant tel que tout Paris pouvait entendre leur brouhaha. Certains étaient journalistes et avaient prêt dans leur main leur micro pour le tendre au prochain arrivé, leur calepin comme accompagnant. Soudainement, les têtes se tournèrent, les lèvres furent immobilisées un instant : une voiture arrivait en direction des portes ! Tous curieux, les gens suivirent du regard le taxi qui freina devant le tapis rouge et s'arrêta, quelques secondes se passèrent avant que la portière s'ouvre entièrement : des cris de joie fusèrent lorsque la tête du premier invité sortit du véhicule accompagné par des flashs de téléphone et d'appareil photo.

C'était Jérémy Ferrari qui, habillé d'un élégant costard, se tenait main dans les poches face au public qui l'acclamait, un sourire illuminant son visage et faisant briller ses yeux de mille feux ; après lui sorti Arnaud Tsamere et Guillaume Bats tout deux habillés de la même manière sauf Arnaud qui avait troqué la cravate par un beau nœud papillon gris. Les trois hommes, suite au départ du taxi, commencèrent à marcher vers les portes qui leur avait été ouvertes par deux des quatre gardes ; les quelques mètres qui les séparaient de l'entrée furent difficiles à traverser. Entre les demandes des journalistes et les fans qui se ruaient vers eux pour leur demander des autographes, les trois comiques n'avançaient que d'un millimètre toutes les dix minutes. Arnaud saluait le public avec Guillaume pendant que Jérémy terminait de signer une photo de lui pour une jeune fan encore émue et hystérique. Enfin les portes fermées, Jérémy expira de soulagement :

« Mon Dieu qu'ils ont en forme tous ! J'ai bien cru qu'on n'arriverait jamais à rentrés !

- En même temps, ce n'est pas tous les jours que l'on nous vois costume-cravate devant un bâtiment grand comme Le Théâtre Mogador, enchaîna Guillaume qui tentait désespérément de se recoiffer comme il l'était au début.

- Moi je trouve que l'ambiance qu'ils mettent déchire ! On se croit acteurs pour le festival de Cannes ! gesticula Arnaud en faisant une mimique de général. Mais je sais ce que tu vas me dire Jérém'...

- Les journalistes... Toujours là dans la foule eux. C'est ça que je trouve un peu exagéré : journalistes, tapis rouge... En effet on se croirait à Cannes, pas à Paris pour l'inauguration d'un théâtre ! C'est qu'un brunch quoi.

- Ecoute Jérémy, lui dit Guillaume en lui saisissant le bras, on a été inviter par M.Dumontet : il est le directeur de plusieurs théâtres parisiens déjà ! C'est normal qu'ils viennent tous autour de ce bâtiment : ils veulent tous avoir le meilleur témoignage et les meilleures questions à poser c'est tout ! Aller, on devrait se diriger vers le hall principal, les autres doivent nous attendre !

- Attendez, vous entendez ? »

Les cris de joie recommencèrent à s'élevés dans l'air à l'arrivé d'une nouvelle voiture. Les trois comédiens attendirent que les portes s'ouvrent pour sentir le frais de la nuit et voir les deux autres personnes rentrées dans le couloir : c'était Baptiste Lecaplain et Laura Laune qui s'avançaient maintenant devant eux ; habillée d'une simple robe blanche à dentelle et coiffé d'un nœud en ruban dans ses cheveux blonds, Laura leur sourit en leur faisant signe au rythme de ses escarpins noir vernis. Tsamere vit que les joues de Ferrari avaient changées de couleur au moment où il l'avait vu rentrée : elles étaient maintenant teintées de rose pourpre. Son cœur sans raison apparente commença à battre plus fort et ses sourcils se froncèrent : pourquoi elle ? Franchement oui, la robe est jolie mais elle dedans... Elle n'a vraiment rien d'exceptionnelle ! Arnaud retient sa colère au plus profond de lui et au hochement de tête de Baptiste, se dirigea avec le groupe vers le hall.

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