Raison et sentiments [ Rivamika ]

5

Livaï bouclait ses dernières affaires et s'apprêtait à les chargés dans le chariot lorsque Mikasa arriva en courant, pâle comme un linge. Elle s'arrêta face à lui le souffle court.
- Oï, Mikasa ? Pourquoi tu cours comme ça ?
- On m'a dit que tu t'apprêtais à partir... dit elle encore essoufflée par sa course.
- Oui... Nous avons fini les préparatifs. Tu arrives juste à temps. Je m'apprêtais à monter en selle et donner le signal du départ. Dit il froidement.
- Déjà ? Pourquoi si vite ? Tu ne peux pas partir un peu plus tard ? Lui demanda t'elle nerveuse.
- Non. Hange veux que nous partions le plus tôt possible. Lui dit il avec un peu plus de douceur en posant sa main contre sa joue.
- Livaï... Il faut que je te parles...
- Qu'est-ce qui se passe, Mikasa ?
- Caporal-chef ! Nous sommes prêt à partir. Le major Hange nous attends pour les dernières instructions, les coupa un des hommes qui partait avec lui.
- J'arrive ! Dit il avant de se tourner vers Mikasa. On discutera à mon retour, lui dit il en l'attirant à lui, pour l'embrasser une dernière fois.

Ils échangèrent un baiser possessif et passionné.
- Je t'aime, Mikasa, lui dit il en posant son front contre le sien en fermant les yeux, avant de s'arracher à son étreinte et de partir d'un pas décidé, sa main glissant entre celles de Mikasa qui le retenait avec désespoir.
- Livaï... fait attention... lui dit elle en vain, la peur de ne plus le revoir lui tordant les tripes.
- Tu le reverras bientôt, lui dit Armin qui venait de la prendre par les épaules, un sourire confiant aux lèvres.
- Armin... je ne sens pas cette expédition. Quelque chose m'inquiète. Ce sale macaque est beaucoup trop calme et coopératif. Ça cache quelque chose.

Armin fronça des sourcils en voyant le frère d'Eren, arrivé, encadré par trois hommes à Livaï afin de le conduire à une charrette. Une discussion animé attira par la suite leur attention.

Plusieurs soldats rigolaient en emportant plusieurs caisses de vin qu'ils placèrent dans les chariots. Mikasa sourit en pensant à la réaction de Livaï. Il n'allait pas être content de leur initiative. Son regard dériva ensuite sur Sieg qui la fixait avec un léger sourire avant de lui faire un salut de la tête.

Mikasa se raidit à son geste. Qu'est-ce qui lui prenait ? Elle détestait cet homme presque autant que Livaï. Et son expression condescendante l'exaspérait au plus haut point.

Livaï qui passait à côté au même moment après sa conversation avec Hange, surpris le regard de Sieg sur Mikasa. Et cela fut loin de lui plaire. Au point qu'il attira l'attention de Sieg sur lui en donnant un grand coup de pied dans la charrette, faisant sursauter le grand blond à lunette.
- A quoi tu penses encore le barbu ? Ne penses même pas t'en prendre à elle, ou t'aura à faire à moi !
- Oh... loin de moi l'idée de toucher à la précieuse amie de mon frère. Il l'aime tellement. Lui dit il perfidement.
- Ça, c'est un point de vue qui se discute. On abandonne pas les gens qu'on aime en général.
- Tu parles par expérience, caporal-chef Livaï ? Qui t'as abandonné, toi ?

Une tension énorme s'abattît sur Livaï qui se tendit a ses propos qui avaient fait mouche. Mikasa se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Elle s'apprêtait à faire un pas vers eux quand Armin l'arrêta, lui déconseillant de bouger.
- Va te faire voir. Maintenant ferme ton foutu clapet. On y va ! Lui répondit Livaï, le visage pâle.
- Et ou va t'on ? Quand verrais je mon frère ?
- Pour le moment, il est hors de question que t'approches a moins de dix pas d'Eren. Pas tant que vos intentions ne serons pas claires à nos yeux. Ne sois pas trop pressé. Toi et moi, allons passer un peu de temps ensemble et bien faire connaissance.

Sieg reporta son regard sur Mikasa avant de reprendre à l'intention de Livaï, dont les muscles étaient devenus douloureux à cause de la tension qui l'animait.
- J'aurai préféré une compagnie plus agréable mais soit, je ferai avec. Tant que tu as de la discussion...
- J'ai dis qu'on allait passé du temps ensemble, pas qu'on allait devenir pote. Et arrête de la fixer comme ça !
- Tu dois pas avoir beaucoup d'amis, toi ?
- Effectivement. Parce que je les sélectionne. Je ne fréquente pas n'importe qui ! Maintenant, remet le nez dans ton bouquin et ferme la.
- Comme vous voudrez, caporal-chef ! Lui répondit Sieg.