𝐈𝐕.

199 29 3
                                    

Le temps s'est peut-être arrêté entre tout les jours qui ont défilé depuis. Mes reins brûlent mais ce n'est pas nouveau avec ce que je me prends le soir. Il est vraiment un démon insatiable. Mais, je suis le pire de nous deux car j'aime ça.

Mes jambes protestent alors que j'entame mon huitième tour de piste. D'habitude, j'adore l'eps et je suis l'un des meilleurs sportifs de la classe. Cependant, aujourd'hui mon corps me fait bien comprendre que je suis à mon activité physique de trop.

Sukuna court quelque part dans mon dos. Une vraie machine de guerre. Si je ne suis que l'un des meilleurs sportifs de la classe, il est le meilleur tout court. Et ça flatte son orgueil.

Encore un tour et j'en aurais finit avec cet exercice là. Je pourrai enfin m'adonner à mon activité favorite du moment, ne rien faire. Je suis devenu un vrai flemmard avec le temps. Parce que j'ai commencé à laisser mon frère dicter ma vie et à attendre son prochain ordre quant à la nouvelle étape que je dois franchir.

Honnêtement, c'est dégueulasse. Mais, c'est de l'amour. Juste deux frères qui tiennent l'un à l'autre un peu trop fort. C'est comme ça que je me suis mis à voir les choses. Enfin, c'est comme ça qu'il m'a expliqué les choses. Et c'est bien mieux ainsi, ça n'efface pas mon dégoût et ma culpabilité mais c'est bien mieux ainsi.

Tout mes muscles hurlent de douleur à la fin de mon tour. Je rejoins les bancs autour du terrain et attrape une bouteille d'eau dont je ne tarde pas à finir la moitié en une gorgée.

Nobara me fait un signe de la main depuis l'autre moitié du terrain de sport. Je le lui renvoie avec un sourire, détaillant ses jolies cuisses moulées dans son short bien trop court. Elle aurait pû être mon type si la testostérone ne m'excitait pas autant. Enfin, la seule testostérone qui me file des papillons dans l'estomac contient en grande partie mon ADN.

Triste.

"- Alors, la poupée rose bonbon, on matte ?" Je lève le regard sur celui qui a osé se moquer de mes cheveux aux pigments rosés et éclate tout de suite de rire devant l'expression à semi-amusé de Megumi.

Megumi disons que c'est un tout. Un meilleur ami, un camarade de classe, une personne avec qui j'aime bien discuter de sujets qui n'intéressent pas forcément tout le monde. Sa timidité maladive en fait un confident de choix.
Tiens, en parlant de timidité, la sienne est particulière. Il ressemble à un gros dur mais flippe de prendre la parole devant beaucoup de monde.

C'est mignon.

"- Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas entendu le son de ta voix Fushiguro." Je lui tends la main et il n'hésite pas à taper dedans.

"- Alors, je t'ai manqué pinky ?" Il rigole et se laisse tomber à mes côtés.

Je ne réponds pas mais lui envoie ma bouteille d'eau dans la face. Il la rattrape aisément et passe son bras autour de mes épaules. Son souffle chaud me perturbe un instant pendant que mon cerveau imprime sa voix sur ma peau.

Ça m'énerve de constater que mon cœur ne bat pas aussi vite que quand mon jumeau s'approche de moi. Mais, c'est déjà une sensation. Une sensation différente.

𝐓𝐨𝐱𝐢𝐜Où les histoires vivent. Découvrez maintenant