Je n'aime pas les araignées ... [ Spider-man ]

Chapitre 5: Il fait froid.

C'est une journée froide.

Le ciel est couvert, cachant toute lumière et toute proclamation de joie, même légère. Il fait froid, il fait sombre, et ... Ah, dans la plus grande coïncidence du monde, il n'y a pas une seule goûte de pluie.

J'aurai presque aimé qu'il y ait de la pluie.
..... J'aurai apprécié qu'il y ait de la pluie.

Tout le monde pleure, sauf le ciel et les nuages. Les oiseaux ne chantent pas, le vent ne souffle pas, et les voitures font à peine plus qu'un bruit de moteur doux, résonnant loin, bien trop loin pour que je l'écoute.

Un parfum de bougie vole dans l'air, fade et si je suis honnête, horrible. Les chauffages tirent peut-être un peu trop aussi....

Je ne savais pas que mes parents étaient religieux. Ils n'ont jamais mis le pied à l'église de leur vie, et je doute d'avoir été un jour baptisé.

Il y aurait des photos quelque part, non ? 

Un poids vint sur mon épaule, et je me fais tiré hors de la salle de pierre avant de pouvoir voir de qui il s'agit. Mais bientôt, ma tante me tient, et les personnes passent, encore, encore et encore. Vêtements noirs, peau pâle et yeux sombres, les mêmes paroles aux lèvres et la même aura triste.

En Espagne, beaucoup de gens pensent que les morts ont de nouveaux une vie. C'est le bus de "El Dia De Los Muertos". Ce serait le seul jour où la barrière entre les morts et les vivants s'ouvriraient, et ce serait l'occasion de fêter une sorte de journée avec la famille décédé.

Je.... n'y crois pas vraiment. Je ne suis aucunement religieux.... je ne crois en rien de tout ça. Que ce soit un Dieu quelconque, ou une légende..... 
Se reposer sur des choses inventées est une façon d'éviter la réalité. C'est stupide.

" Toutes mes condoléances, jeune homme."

Peut-être que les émotions dans leurs yeux se transmettraient plus, si j'avais un jour déjà vu leur visage. Je ne les connais pas, pour la plupart. On m'a dit que certains étaient de la famille éloigné, et d'autres des collègues de travail. 

Pas des amis. Pas que je sache.

Un souffle, et je détourne les yeux, ignorant les mains tapotant mes cheveux avec sympathie comme les murmures de deuils et de désespoir étouffés dans les mains et les écharpes. 
On est en automne, mais les feuilles ne tombent pas. Je l'ai déjà dit, non ? Aucun vent.

Il y a juste des feuilles écrasaient contre le sol, dans une sorte de bouillasse marron et rouge qui n'a rien de beau. 
C'est fade.

Il y a des fleurs, aussi. Marie- Maman aimait les roses rouges. Un peu cliché sur les bords, surtout qu'elle racontait que c'était la première fleure offerte par papa, avec une inclinaison de ses lèvres trop rouges et une étincelle dans les yeux trop lumineux.

Il y a des roses rouges sur le marbre.

..... Ils sont idiots.

Il fallait en mettre des jaunes.

- Peter, chéri ? 

Des doigts caressent mes cheveux, avant que Tante May s'agenouille devant moi.
Son sourire est tremblant, triste, et d'une fausseté nette. Ses joues ne sont plus humides, mais les traces de larmes subsistent, et son mascara a coulé, enfonçant encore plus ses yeux et rendant clairs les cernes déjà présente.

- Est-ce qu'on rentre ? 

Elle ouvre la bouche, la referme, comme un poisson. Son hésitation est d'une clarté terrible, son sourire devenant une sorte de grimace compliqué. Ses yeux se tournent une seconde, fixant la tombe - car c'est ce que c'était, arrêtez tous de tourner autour du pot - avant d'hocher doucement la tête.