27 - La mise en scène

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Une fois parti de chez Guzmán, je décide de retourner à l'appartement. Je dois encore prendre mes affaires avant qu'il soit trop tard.

Je me calme un peu sur le chemin. Je suis déçu du comportement de Nadia mais j'aurais dû savoir que cela arriverait. Elle est loin d'être la personne la plus ouverte d'esprit. Même si être avec Guzmán a dû lui demander de faire énormément de concession.

Guzmán, lui, je sais qu'il n'a jamais réellement reparlé à Carla depuis qu'il connait son implication dans la mort de Marina. Guzmán est quelqu'un de très dur, avec lui-même mais aussi avec les autres et il est plutôt borné. Cependant, il sait que j'ai raison pour Carla, elle ne mérite pas ça.

Une fois arrivé à l'appartement je remarque qu'il est complètement retourné.

J'avais dit aux potes de Nano de venir, qu'il n'y aurait personne à l'intérieur et qu'il pouvait prendre ce qu'il voulait du moment qu'ils faisaient en sorte que cela ressemble à un cambriolage. Comme prévu Manu n'était plus là quand ils sont arrivés.

Ils devaient seulement ne rien prendre dans ma chambre.

Je récupère mon ordinateur, mes cours et quelques vêtements que je bourre dans un sac.

Je fais un tour dans le salon puis dans la chambre de Manu, tous les objets de valeur ont disparu, il ne reste rien.

J'ouvre le frigo et attrape une bière que je bois cul sec et je m'affale dans le canapé.

Je suis épuisé. J'ai l'impression que tous mes problèmes ne finiront jamais. C'est un cercle vicieux et je n'arrive pas à me sortir tout ça de la tête.

J'attrape un paquet de chips, posé sur la table basse, épargné par le bordel dans l'appartement et je grignote avant de finir par m'endormir.

C'est la douleur au poignet qui me réveille. J'ai l'impression d'avoir la tête dans un étau et j'ai mal partout.

Il est sept heures et nous sommes le 24 décembre m'indique mon téléphone avant de s'éteindre car il n'a plus de batterie.

- Fais chier, criais-je dans l'appartement silencieux.

Je vais le charger dans ma chambre puis je reprends le rangement de mes affaires.

Au bout d'une heure, mes sacs sont prêts et il ne reste plus que des choses sans valeur que je ne veux pas emporter. Je ne remettrais plus jamais les pieds ici alors je fais encore une fois le tour de l'appartement pour être sûr de ne rien oublier.

Je rallume mon téléphone même si la batterie n'a pas beaucoup chargée, j'ai besoin d'un taxi pour déposer mes affaires chez ma mère.

Les potes de Nano ont récupéré les clés de la voiture et ils l'ont emmené chez un garagiste hier soir pour les réparations. Je leur ai dit qu'ils devaient payer le garagiste grâce à l'argent des trucs qu'ils récupèrent ici. Pour le reste je leur ai dit et qu'ils pouvaient garder la différence. Moi je ne veux plus en entendre parler. Et évidemment pas un mot à Nano.

Ils me l'ont promis et même si je sais que leurs paroles ne vaut pas grand-chose, ils sont gagnants dans l'histoire vu le prix des affaires qu'ils ont volées.

Guzmán m'a encore harcelé d'appel et de message alors sans même les écouter je le rappelle et il décroche immédiatement :

- Samu tu es parti où hier soir ? Je pensais que tu allais revenir... dit-il gêné.

- Pour vous voir me faire la morale ? Non merci, j'avais des choses à faire, je n'ai pas besoin d'ami de ce genre là Guzmán.

- Attends ne confond pas tout. Laisse-moi te rejoindre. Je veux t'aider, j'aurais dû être là dès le début je suis désolé.

Suis moi, je te fuis ... | CarmuelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant