Origines

827 50 15
                                    

- Mais... Mais...

- Non, pas de mais ! tonna Naruto, sous le regard déprimé de son maître. Nous avions convenu une affaire Ero-sensei !

Jiraiya le regarda, comme il se rappela du succès qu'avait eu le livre de Naruto. Il avait eu plus de vente que n'avait eu son dernier Icha Icha, et ce en même pas une semaine. Et le pire dans tout ça, c'était que malgré le fait qu'il restait anonyme, son livre avait tout de même eu un succès fou. Il darda un regard furieux sur Naruto, avant de sortir de la poche de son haori un petit rouleau. « Avant que je te le donne, je veux d'abord que tu me parle de cette Emiko-chan !!! Tu ne m'avais jamais dit que tu avais connu une fille... J'espère qu'elle est sexy ! Alors parle-moi d'elle gaki ! »

- Même pas en rêve sensei ! Le rouleau s'il-te-plait ! rétorqua Naruto en tendant la main, dans l'attente du rouleau.

- Sale gosse ingrat... maugréa-t-il totalement déprimé... L'enfant n'avait même pas voulu lui révéler qui était la demoiselle. Lorsqu'il vit Naruto regarder le rouleau, avant de porter son regard sur Jiraiya. « Ton père t'as laissé cette lettre. Il l'a écrit avant ta naissance, au cas où quelque chose devait lui arriver. Je devais te donner ce rouleau quand tu serais prêt. » rajouta-t-il avec un ton grave, comme si ce qui s'était passé quelques minutes plus tôt n'avait jamais eu lieu.

Naruto acquiesça lentement. Avec précaution, il défit alors le cachet sur le rouleau, et l'ouvrit sous le regard discret et plein d'appréhension de Jiraiya. Il resta ainsi, plongé dans la lecture de la lettre, sans s'occuper du reste. Mais lorsque Jiraiya remarqua les yeux du garçon, il vit facilement ce que l'on appelait la surprise. Non, le choc. Les lèvres du jeune Uzumaki se mirent à trembler, puis rapidement, les yeux devenant humides, les larmes se mirent à en couler. Jiraiya se crispa à cette vue. Si pendant un moment il en avait douté, il voyait maintenant les larmes. De tristesse, de colère ou de joie, ça il n'en savait rien. Malgré une longue vie de cinquante années, après avoir vécu et traversé deux grandes guerres mondiales des ninjas, ainsi que plusieurs autres petites... Même après une multitude d'expérience sur un grand nombre de chose, Jiraiya n'était absolument pas doué pour aider émotionnellement les gens. A ce moment-là, ne sachant pas vraiment quelle émotion ressentait Naruto, il ne savait pas comment réagir, et encore moins l'aider. De ce côté, il avait toujours été un lâche, ne se contentant que de s'éclipser et se perdre à la luxure d'une maison de passe. Le fait que le visage de Naruto était vide d'expression, mise à part les larmes sur ses joues, ne rassura absolument pas le Myōbokuzan no sennin.

- Naruto... Est-ce que ça va ? hasarda Jiraiya avec inquiétude, avant que Naruto ne lève la tête, et qu'il ne tombe dans l'infinité vide des yeux bleus de son élève.

- Je rentre à l'hôtel, prononça Naruto, alors que cette fois, ce fut une infinie tristesse qui refléta dans ses prunelles. « J'ai besoin d'être seul un moment... » continua-t-il avant de faire demi-tour sans prêter un seul regard à son maître. Il disparut rapidement au loin.

Jiraiya le regarda l'endroit où il était avant de lever la tête au ciel. Ce regard dans les yeux de Naruto... Cela le remettait en face de ses erreurs du passé. D'avoir failli à son rôle de parrain de Naruto, d'avoir échoué à protéger son filleul comme il l'avait promis à Minato et Kushina. D'être parti loin de Konoha et se dévouer à son réseau d'espionnage et sa débauche pour oublier l'assassinat des deux personnes qu'il considérait comme ses propres enfants. Il les avait entraîné, les avait éprouvé, les avait soutenu... Et il les avait trahis en abandonnant leur fils à un village cruel et manipulateur.

Naruto allait-il lui pardonner un jour ?

***

« Mon très cher Naruto,

Naruto Nidaime Kiiroi SenkôOù les histoires vivent. Découvrez maintenant