Rencontre de la famille Atsu, Partie 1.

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C'était une magnifique matinée qui illuminait ce jour. Le soleil brillait au milieu d'un ciel bleu sans nuage. La mer était calme, alors que les bateaux de pèches étaient partis, pendant que la marée permettait de pêcher de nombreux poissons. Depuis la mort de Gatō, la vie était redevenue simple et agréable. Plus de danger, ni de survie. Plus aucun vol, ni viol, plus aucun meurtre. En théorie, les habitants de Nami no Kuni vivaient heureux. Tout ceci aurait été vrai si la maison Atsu n'était pas aussi déchirée. C'était ce que pensait Kazuyo Atsu alors qu'elle faisait le ménage dans la maison de la famille. Mère de quatre enfants, à cinquante ans, Kazuyo savait qu'elle était une femme relativement simple, la vie étant maintenant derrière elle. Comme presque tous les habitants de Nami no Kuni avant Gatō, elle avait emménagé dans le pays après le génocide d'Uzu no Kuni. Elle y avait rencontré Tsukeiru, un pêcheur, à qui elle avait été donnée par ses parents, faute d'autre choix. Ainsi, elle lui avait donné quatre enfants, trois filles et un garçon. Elle avait déjà abandonné toute idée de rencontrer le véritable amour, acceptant l'homme, et chérissant ses enfants.

Emiko était leur fille ainée et leur premier enfant... Elle aimait sa fille. Elle l'avait élevée et éduquée avec amour, malgré les relations conflictuelles qu'elle pouvait avoir avec son mari, ce dernier en désaccord sur ses méthodes d'éducation. Emiko avait toujours été une fille joyeuse, amie avec tout le monde, aimant sa mère profondément ainsi que ses deux petites sœurs et son petit frère. Elle ne pouvait pas en dire autant de ses rapports avec son père. Ils ne s'étaient jamais réellement entendu, et le fait qu'elle lui tenait tête, elle une fille, l'insupportait le plus clair du temps. Elle savait que le père d'Emiko avait été l'un des facteurs principaux de son départ pour le pays du feu. Son départ avait brisé le cœur de beaucoup de monde, en particulier le sien et celui de ses deux sœurs. Son absence durant toute une année avait été lourde dans la famille, sauf pour Tsukeiru bien entendu.

Le retour cependant, avait été une autre histoire. En tant que mère, elle avait été réellement heureuse que sa fille revienne. Mais cela ne s'était pas bien passé avec le reste de la famille. Le côté manipulateur de Tsukeiru avait pris le dessus, montant les sœurs d'Emiko contre cette dernière, même cas avec le frère. Elle se souvenait encore du regard confus et blessée de sa fille. Elle, qui était heureuse de retrouver sa famille, s'était heurtée à un mur d'hostilité indestructible. Et comme la famille vivait du métier de son mari, Kazuyo ne pouvait intervenir pour aider Emiko, auquel cas il se servait de ça pour la menacer. Elle en avait pleuré de nombreuse fois ces derniers mois, que sa fille ne perde cette lueur chaleureuse pour celle d'une femme malheureuse. Mais si c'en était resté là... Le fait était qu'Emiko était revenu ici avec une vraie fortune. Une fortune dont Tsukeiru était devenue véritablement obsédé. Une telle obsession qu'il en était venu à lancer des procédures de justice pour résigner la majorité d'Emiko, qui avait pourtant vingt ans, et donc, s'emparer de sa liberté et de sa fortune. Et il avait réussi, allant même jusqu'à aussitôt fiancer Emiko à un garçon qu'elle ne connaissait absolument pas.

Elle savait intimement que son mari avait organisé toute cette manigance, et que la famille du garçon qui lui était fiancée était aussi liée. Et Kazuyo ressentait le dégoût de sa fille. Elle aussi avait été fiancée puis mariée sans le vouloir. Cette situation l'écœurait, mais ce qui l'écœurait encore plus, c'était qu'elle, sa mère, ne pouvait intervenir pour l'aider, alors que Emiko était sa propre fille.

Et c'était sur ce genre de réflexion amère que Kazuyo entendit sonner à la porte de la maison. Dans un premier temps, trop déprimée, trop ailleurs, elle décida simplement d'ignorer les sonneries. Qui de particulier pouvait de toute façon venir sonner ici ? De simples coursiers qui faisaient du porte à porte pour des enjeux publicitaires... Rien digne d'ouvrir en tous cas. Elle ne garda pas cet avis longtemps lorsque cette fois, on frappa à la porte. Les publicitaires n'insistaient jamais. C'était donc réellement un visiteur. Elle descendit dans l'entrée, délaissant les tâches ménagères dont elle était chargée de s'occuper. Quand elle fut devant la porte et qu'elle l'ouvrit, elle vit cependant quelqu'un qu'elle ne s'était douté voir de toute son inintéressante vie...

Naruto Nidaime Kiiroi SenkôOù les histoires vivent. Découvrez maintenant