Natsu,
Notre discussion ce soir là me restera aussi sûrement gravée dans la mémoire à jamais. Un peu comme tous nos moments passés ensemble. C'était la discussion la plus douce et nostalgique que j'ai pu vivre. Aussi la plus passionnée. Je me rend compte que t'écrire ne me fait pas avancer, cela ne fait que me rappeler des souvenirs avec toi, mais je ne m'arrêterais pas. J'ai l'impression que s'en ai devenu un besoin. Et je crois que dans tous les cas, je n'aurais pas réussis à t'oublier si facilement, franchement, qu'est-ce que je croyais...
Tu m'as suivis toute ma vie, nous avons quasiment tout traversé ensemble, et honnêtement tu sais encore tout de moi. Enfaite tu es ma vie. Littéralement. Je veux dire, quand je repense au passé, je ne vois que des instants de ma vie avec toi. Qu'est-ce qu'est ma vie sans toi ?
Tu me demandes vraiment quelque chose de compliquée. Enfin, comment te raconter ça ?
Tu avais beaucoup bu, et moi aussi, mais apparement pas assez pour que je m'en souviennes plus. Tu avais brisé cette pauvre table en verre et quelques minutes après je t'avais aperçu en train de te resservir un verre d'alcool. Alors j'étais venu vers toi, pour savoir si tu allais bien. J'étais un peu inquiète. Tu avais ingurgité d'une traite tout ton goblet puis m'avais dit que oui en me regardant droit dans les yeux. Puis j'ai vu ton bras avec du sang, alors je t'ai accompagné jusque dans la salle de bain à l'étage, enfin plutôt traîné à l'étage. Je t'avais fait t'asseoir sur le rebord de la baignoire tandis que moi je sortais de quoi te soigner. Puis je m'accroupissais entre tes jambes et t'attrapais le bras doucement. Dans mes souvenirs, je voyais du sang partout, c'est pour ça que je m'étais empressée de te soigner, mais à vrai dire je crois que tu n'avais rien de grave, rien qu'une petite coupure. Tu t'en étais aperçu et tu m'avais dit que je m'inquiétais pour rien et que je devais me calmer, et moi je ne t'écoutais pas, trop préoccupée à te soigner. Parce que je ne voulais pas que ça s'aggrave. On ne se parlait plus, tu me regardais juste faire, puis tu avais bu dans mon verre pendant que j'essayais de te faire un semblant de bandage au bras. Tu me proposas de boire dans mon propre verre et comme j'avais terminé et m'étais relevée, je l'avais bu cul sec. Tu t'étais relevé et accoudé au lavabo puis m'avais regardé faire, tu m'avais attrapé par les hanches en me rapprochant de toi. Ton regards me brulait, tu l'avais descendu vers mes lèvres, puis tu m'avais embrassé. Alors j'ai répondue. Je ne saurais te dire si c'était parce que j'étais sous l'effet de l'alcool ou parce que j'en avais envie. Je sais juste que j'avais adoré, et que je voulais recommencer. Tu m'avais relevé une jambe, je les avais entouré autour de tes hanches quand tu m'avais attrapé les fesses, et tu nous a emmené dans la chambre la plus proche. Nos corps ne se quittaient plus, ils étaient comme attirés l'un vers l'autre et ne pouvaient se détacher une seconde. J'avais chaud, tellement chaud. On arrêtait pas de s'embrasser, à peine après s'être séparé pour reprendre de l'air que nos bouches et nos langues se retrouvaient. J'ai cru que tu allais arracher ma robe, et sur le moment ça ne m'avait pas dérangé. Je voulais juste être près de toi. Alors nous nous étions déshabillés chacun s'occupant des vêtements de l'autre. Et j'avais encore plus chaud qu'avant. Je m'étais senti tout à coup gênée alors que je ne l'avais jamais été devant un garçon. Je savais qu'avec toi c'était différent. Tu n'étais pas comme tous les autres. Je savais que tu n'étais pas qu'un coup d'un soir que le lendemain je regretterais. Non, toi, je te voulais vraiment. Je ne voulais pas que notre relation s'arrête là. Je voulais qu'on aille plus loin, que notre relation ne s'arrête pas à de l'amitié et à du sex. Mais je ne voulais pas gâcher l'image que tu avais de moi, alors pendant la seconde où tu ne faisais rien, tu te contentais de me regarder, j'avais hésité à tout arrêter. Puis tu es revenu vers moi, tu m'avais dit que j'étais magnifique, la plus belle personne que tu n'avais jamais vu sur cette terre. Tu m'avais dit que j'étais exceptionnelle et unique à tes yeux. Partout où tu allais, tu me cherchais, parce que j'étais la seule personne que tu voulais voir tous les jours, tout le long de ta vie. Que j'étais la seule que tu aimais. Et que ça avait toujours été moi. Mon cœur avait explosé. Mes larmes étaient montées et j'avais pleuré de joie devant toi. J'y croyais. Je te croyais. Tu avais essuyé mes larmes puis m'avais embrassé différemment que les autres fois. C'était plus passionné. Plus affectueux. Plus amoureux...Puis tu m'as doucement allongé sur le lit derrière moi, tu as descendu tes baisers dans mon cou, mes clavicules, entre mes seins, mon ventre puis sur ma taille. Tu m'as légèrement soufflé dessus puis tu m'as mordillé et attrapant ma peau, tu savais que ma taille était mon point faible. Tu m'as laissé une marque, puis tu es revenu à ma bouche. J'avais passé mes mains dans tes cheveux lisses et doux. Puis tu es entré en moi, et j'étais épanouie à ce moment là. Tu étais là, près de moi. Je m'étais dit que c'était le meilleur moment de ma vie. Que enfin, tout ce que j'avais toujours voulu, arrivait. Ce n'était pas un rêve. Tu m'avais dit que tu m'aimais. Peu après, on s'était endormi. Tu as dû te réveiller pas très longtemps après, pour retourner à la fête, puisque je m'étais réveillée seule. Je m'étais levée du lit, m'étais rhabillée et avait constaté que tes affaires n'étaient plus là. Je venais juste de me réveiller, et je ne pensais déjà qu'à toi. Tu étais ma première pensé au réveil. Et ma dernière au coucher. Je marchais dans le grand couloir puis descendais les escaliers. La première image que je vis était toi dans les bras d'une autre. Je cru halluciner pendant deux secondes. Je ne pouvais pas croire que c'était possible. Comment pouvais-tu me faire ça ? C'était impossible. Puis non, je me rendis compte que je n'hallucinais pas. En entrant dans la cuisine, je fis claquer la porte pour que toi et l'autre fille vous réveillez. J'avais piqué un croissant parce que j'étais affamée et était revenu dans la salon où vous étiez, vous étiez en train de vous embrasser. J'avais eu envie de vomir. Alors j'étais montée aux toilettes et j'avais vomis. Quelqu'un m'avait attrapé les cheveux et les avait relevé, évidement, c'était toi. Tu m'avais sorti une phrase comme quoi je devais moins boire si je ne voulais pas finir comme ça le lendemain. Quel culot. Je m'étais essuyée la bouche et ne t'avais pas remercié. J'étais juste parti.J'avais mal. Tellement mal. Si tu savais à quel point. Je te faisais confiance. Et tu avais juste piétiné mes sentiments, comme si ils ne valaient rien. Comme si je ne valais rien. J'étais détruite intérieurement. Je ne voulais plus te voir et à vrai dire je voulais voir personne. Je ne voulais même plus me voir dans un miroir. Je ne pouvais affronter la honte que j'étais devenue pour moi même. Je m'en voulais de mettre fait avoir par de belles paroles. Je m'en voulais de t'avoir cru, sans même douter de toi une seconde. Je regrettais les sentiments que j'avais pour toi, je regrettais nos moments passés ensemble, je regrettais notre rencontre. Je voulais disparaître. Je voulais effacer mon existence de cette planète. Je voulais ne jamais avoir vu la lumière du jour.
Je voulais mourir.Lucy.
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Une lettre d'adieu
FanfictionSuites à certains événements, Lucy est partie loin de Natsu, elle veut reconstruire sa vie après tout ce qui lui est arrivée, mais elle n'arrive pas à l'oublier. Alors pour avancer dans sa vie maintenant, elle décide de lui envoyer une lettre, pour...