3. Faiblesses

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"Il me semble... peut-être... éventuellement..." commença Hermione. "T'es pas le seul, ici, à être borné et insupportable."

"Mais Granger, y'a que nous deux, ici. Est-ce que tu essaie de me dire que... oooh."

"Oui, bon, c'est vrai que j'ai..."

"Ferme-la, je veux graver ce moment à jamais dans mon esprit."

Peu à peu, le décor entièrement blanc dans lequel ils s'étaient perdu depuis une éternité s'effaça... ils étaient de retour à Poudlard, dans la Salle Commune des gryffondors.

"J'y crois pas !" s'écria Hermione. "J'ai réussi : on est de retour à Poudlard !"

Drago rouvrit ses yeux et se précipita vers le tableau de la Grosse Dame pour s'échapper mais il réapparu instantanément vers les dortoirs.

"C'est quoi cette merde ?!" grogna-t-il. "T'as pas du tout réussi : on est encore dans cet horrible endroit. Et pour couronner le tout, je vais devoir supporter ce rouge insupportable !"

"Ah oui ? N'empêche... c'est la Salle Commune des Gryffondors, on n'est pas n'importe où. Je crois que j'ai été récompensé en avouant une faiblesse."

Drago sembla réfléchir... lui aussi devrait s'y mettre, non ? À moins que...

"Pourquoi la Salle Commune des Gryffondors et pas la Bibliothèque, hein ?"

"En ce moment, je t'avoue que je rêve de retrouver mes amis... ils me manquent plus que les livres."

"Bah oui, bien sûr ! C'est vrai que t'as des amis, toi."

Hermione fronça les sourcils avant de répliquer :

"Toi aussi tu as des amis : Crabbe et Goyle."

"Mais qu'est-ce que tu peux être stupide ! Tu crois vraiment que ces deux abrutis sont des amis ?! Crabbe et Goyle sont les gardiens des Malefoy depuis des générations et des générations..."

"Tu veux dire que t'as des gardes du corps ?! Pourquoi t'aurai besoin d'avoir des gardes du corps ?"

"Je suis un Malefoy !" répondit-il, agacé. "Évidement, t'es une s... née-moldue alors ça ne m'étonne pas que t'y comprenne rien."

Le silence retomba. Hermione s'installa dans son fauteuil préféré, celui qui était dos à la cheminée et qui éclairait parfaitement les pages de son livre pendant la nuit.

"C'est pour ça que vous avez peur des né-moldus ?" demanda-t-elle. "Y'a la même chose dans le monde moldu : on craint les étrangers parce qu'ils n'ont pas été élevés dans les mêmes valeurs et certains craignent que ça détruise tout notre patrimoine."

"Peut-être..."

Refusant de la rejoindre dans l'un des fauteuils, il se percha sur une table d'étude et fixa la fenêtre qui donnait sur le parc en songeant au Quidditch. Il aurait tant aimé prendre son balais pour faire un tour à la belle étoile...

"Les sangs-purs pourraient me tuer, je dois faire gaffe en permanence... c'est pour ça que j'ai pensé à Potter : il n'est pas une menace. S'il avait accepté ma poignée de main, j'aurai pu avoir un ami mais il a fallut qu'il traîne avec ce Weasley... Il a tout foutu en l'air !"

"C'était sérieux ?! Tu as vraiment voulu de lui comme ami ?"

Le feu crépitait et Drago ne répondait plus... ça dura si longtemps qu'ils en oublièrent presque qu'ils étaient en train de discuter.

"Ouais." dit-il.

Il y eût un petit bruit et son Nimbus 2001 apparut, en lévitation devant la fenêtre. Meeerde... elle avait raison : ils pouvaient vraiment s'en sortir.

"Ton balais ! C'est génial : j'avais raison."

"Ouais, youpi." dit-il d'une voix amère. "Gloire à Granger."

Il sauta de la table et leva sa main devant lui pour attirer son balais à son niveau. En observant le parc, il se demanda si tout ce décor était réel... ou s'ils étaient juste dans une sorte de simulation étrange.

"Tu viens faire un tour avec moi ?" demanda-t-il.

"Pourquoi je ferai ça ?!"

"Réfléchis deux secondes : cet endroit... l'auteur, je suppose, refuse qu'on s'éloigne l'un de l'autre. C'est pour ça qu'on est coincé dans une boucle. Je crains ne pas pouvoir aller bien loin avec mon balais si t'es pas collée à mon cul."

"Houuu : l'Héritier de la Noooble Famille des Malefoy dit des grossièretés. J'étais pas prête..."

"Bon alors, tu viens ?!"

Hermione eût l'air étonnée.

"Tu me demandes vraiment mon avis ? C'est... gentil."

"Je suis quelqu'un de très gentil, en fait."

"Mouais... ou alors t'as compris que ton horrible baiser n'a servit à rien parce qu'on s'est forcé et que t'as pas respecté mon consentement."

"Qui sait ?!" dit-il d'une voix mystérieuse. "Qui pourrait savoir ?"

Et cette fois-ci, l'auteur est bien incapable de sonder son esprit ou son coeur... c'est étrange.

Coincés dans une romance !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant